09h07

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D'un oeil attentif, Mizuki observe chaque stands sans s’arrêter et avance d'un pas assuré au milieu du marché extérieur occupant la place centrale de Hanakaze. Son regard se pose sur James, qui regarde avec attention divers produits orfèvrerie.

— Ces verres sont solides, mais ses tasses sont très intéressantes.

Malgré une certaines distance, Mizuki entend les murmures de James.

Ses yeux se pose un léger instant sur le coeur de la place centrale. Une fontaine sculptée dans la roche qui représente une enfant souriante.

Elle est vraiment magnifique !

Malgré le brouhaha, je distingue les différents dialogues.

La voix d’Amara qui observe les articles d'un fripier de seconde main...

— Peut-être de nouvelles bottes, ou une chemise…

Clarisse et Marc, regardent dans les moindres détails un stand de tapis.

— Ce tissu n’est pas très propre, mais il est joli, qu’en penses-tu ?

D'une voix réfléchi, Marc répond à sa femme avec calme.

— C’est vrai, mais il est un peu usé ! On devrait demander une réduction.

Mizuki marche d’un pas léger, mais rapide, tout en restant très attentive.

Kyle se tient devant divers bijoux.

Il doit vouloir séduire Chloé.

Cette pensée me parvient au moment où Mizuki arrive devant le salon de coiffure et entre avant de refermer la porte de ce lieu au odeurs variées.

J’aimerais discuter avec chacun d’eux, mais je pourrais y passer la journée.

Alors que la clochette tinte, Annie se retourne, laissant de côté le rangement. Elle s'approche d'un pas assuré de Mizuki et lui prend doucement la main.

— Tu es magnifique, comme d’habitude.

Un sourire sur ses lèvres, Mizuki hume l'air.

— Merci pour le compliment, mais c’est quoi ces odeurs ?
— Des shampoings envoyés depuis la capitale par ancien professeur.

Mizuki observe Annie, d'un regard curieux.

Annie porte des boucles d’oreilles, c’est sûrement un cadeau d’Henri.

— Ils sentent vraiment bon.
— Je suppose que tu veux la même chose que d’habitude ?
— Exact, toujours pareil !

Mizuki marche vers la cabine au fond de la pièce...
Retire et plie sa veste...
Annie tire le rideau d’un geste vif.

— Tu sais que tu n’es pas obligée de te mettre nue à chaque fois ?
— Ça ne me dérange pas. »

Elle continue en retirant sa culotte qu’elle pose sur une table basse.

— Tu n’as vraiment aucune pudeur ! Allez, lève les bras.

Annie enroule une grande serviette en laine autour de Mizuki pour la couvrir.

— Elle est vraiment douce, j’adore cette sensation sur ma peau.
— Merci. Je prends toujours soin de ma cliente préférée.

Mizuki s’assoit sur la chaise, penche sa tête en arrière, ferme les yeux.

— Tes cheveux sont magnifiques !

Annie marque un léger silence.

— C’est tellement dommage que tu ne les laisses pas pousser.
— J’aime qu’ils soient courts, c’est bien plus pratique !

Annie verse du shampoing dans ses mains, puis les frotte.

Dès que la mousse se forme, une pensée me dit que ni moi ni Mizuki n’avons jamais été humains. Son apparence est celle d’une Hahaoya, mais elle n’explique pas sa condition physique parfaite. Mes origines sont certainement celles d’un Chishiki. Cela explique ma mémoire à long terme et mon incapacité à contrôler mes déplacements.

Soudain, la voix joyeuse de Mizuki emplit l'air.

— Tu peux me raconter comment était tes études à la capitale ?
— Bien sûr !

Annie fait glisser ses doigts agiles dans les cheveux de Mizuki.

— J’ai d'excellents souvenirs de mes études de coiffeuse, esthéticienne.

Les mains d’Annie sont tellements douces.

— Laisse-moi te parler de la première coupe que j’ai réalisée.
— D’accord, ça a l’air intéressant.
— Ce jour-là, j’étais très nerveuse.

Le sourire d'Annie s'affiche dans le reflet du miroir.

— Mon professeur s’est assis dans le fauteuil... son regard ferme, ses grandes mains serrant avec forces les accoudoir, sa voix impassible...

Annie imite une voix rauque en appuyant pour faire mousser le shampoing.

— Allez, jeune fille ! Si vous rater, gare à vos fesses.
— Que s’est-il passé ?

Tiens, on dirait que Mélanie ronchonne à l’étage.

Malgré le plancher la voix hargneuse de Mélanie est audible pour Mizuki.

— Ce n’est pas vrai, où est-ce que je les ai mises !

Les bruits de tiroirs, des pas rapides s'ajoutent.

— J’en ai besoin pour cette après-midi.

Dans le même instant Annie continue de parler.

— Ce qui devait arriver quand une débutante prend une paire de ciseaux.

Je me demande de quoi Mélanie parle ?

Mizuki écoute autant Annie qu'elle ne réfléchi à ce que cherche Mélanie.

— Tu veux dire que tu as raté sa coupe ?
— Il m’a réprimandé sévèrement, mais chaque propos était constructif.

Annie continue le shampoing dans un léger silence.

— Est-ce que Mélanie s’en sort avec sa formation ?

Elle fait un vrai boucan là-haut.

— Elle a encore besoin de pratique, mais ton oreille va mieux, on dirait.
— Oui ! C’était juste une petite entaille, rien de grave.

D'un cris de satisfaction la voix de Mélanie se fait plus forte.

— Trouvé ! Maman va m’entendre ! Je parie que c’est elle qui les a cachés !

Cachés quoi ?

Alors que sa pensée me parvient, ses sens s'effacent.
Mes perceptions se connectent aux sensations de Linda.

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