Ses genoux frottent contre l'herbe pendant qu'elle essaie de se relever. Ses bras sont retenus et tirés de chaque coté avec une grande tension ses épaules deviennent douloureuse. Elle se débat vigoureusement, mais sa tête est rapidement maintenue par deux grosses mains griffus.

— Sales monstres !

Les pointes des griffes frôlent les tissus de sa peau sans laisser de marque. Son cœur accélère au rythme d'un tambour, sa respiration devient courte et irrégulière. Les larmes qu'elle retient encore n'attend qu'un rien pour sortir. Devant ces yeux Grigs écarte son pagne et laisse pendre son sexe veineux.

— Comment oses-tu ?

J’ai peur ! Je ne veux pas… À l’aide !

— Si tu crois que je vais me laisser faire !

Elle hurle d'une rage violente, mais ses pensées sont chargé d'impuissance.

Sa terreur me perturbe, mais…

Comment est-ce possible, je ressens la présence de Mizuki !

Shana est pourtant mon hôte et Mizuki n'est pas dans son champ de vision, ni à porté de son ouïe. Serait-ce le principe de la perception élargie ? C’est possible après tout, mais je ne me doutais pas qu'il était si étendue. Il est probable que ma propre conscience arrive à me liée à la position d'une autre personne à cause de l'instinct de survie.

— Ar aer pend saa pitie boe poar coto.
Je vais prendre sa petite bouche pour commencer.

Ses yeux se fermement, mais au dernier instant, une silhouette apparaît. Ses paupières se rouvrent aussitôt. D'une poussée, Mizuki bondit depuis le sommet d’un conifère. Elle franchit près d'une centaine de mètres avant de toucher le sol, s'ensuit une roulade qui lui permet de se relever sans perdre de temps pour enchaîner une course frénétique en direction de Shana.

Qui est cette femme ?

Les pas vifs de Mizuki attire l'attention de tous et Grigs range son sexe. Son regard dévorant scrute Mizuki avec envie. D’un pas chassé, elle esquive l'épée rouillée d'un grikan, puis effectue un puissant coup de pied qui l'envoie s’écraser la tête contre un rocher dans un fracas assourdissant.

C’est impossible !

Les battements de cœur de Shana accélère, mais je ressens son espoir.

Ce grikan vient de voler sur plus d’une centaine de mètres !

Les gestes de Mizuki sont précis et puissants.

Cette femme est si forte et agile !

Grigs affiche un regard cupide et malaisant qui fait encore plus trembler Shana.

Est-elle venue pour me sauver ?

— Grag, pend fi chag, ar ga fi fem !
Grag, prends la charge, je veux la femme !

— Ar mea ocupa, Grigs. Grikans ! Aec mota !
Je m’en occupe, Grigs. Grikans ! Avec moi !

Un grikan décoche une flèche. Mizuki esquive d'une roulade avant, tout en saisissant une pierre. D'un mouvement de poignet, elle la projette d'un geste souple. Un des ennemi s'écroule au sol le crâne perforer tandis que le projectile se loge dans un arbre plus loin.

J'ignore pourquoi, mais je ressens chez Mizuki une profonde dualité.

Armé d’une massue, un grikan court vers Mizuki. Un autre soulève sa dague en regardant Shana qui est toujours maintenue à genoux.

Je suis désolée… Papa ! Maman !

Mizuki esquive d’un pas chasser et assène un violent coup de genou dans le crâne du grikan. Elle saisit sa massue, puis la projette avec force et précision sur la tête du second. Le sang verdâtre gicle sur le visage de Shana qui fixe Mizuki d’un regard déterminé.

Je dois me concentrer !

Les grikans restants relâchent Shana et se coordonnent pour encercler Mizuki. Elle observe les alentours, mais les sens de Michel prennent le relais.