16h20
Elle s’écroule sur l’herbe de la zone d’entraînement, haletante de fatigue.
— Je suis… heureuse… d’avoir réussi le parcours, mais… je peux plus bouger.
Ses muscles sont tendus, son souffle épuisé laisse à peine filtrer ses mots.
— Bravo Shana, tu t’es vraiment bien débrouillée.
Mizuki lui tend sa main, elle la saisit fermement afin de se relever avec difficulté.
— Merci, je crois qu’il est temps qu’on aille à Hanakaze.
— Oui, Michel doit m’attendre avec impatience.
Elles récupèrent leurs sacs avec calme, puis reprennent tranquillement le chemin.
Leurs pas sont lents, mais leurs rires joyeux.
— Tu as d’autres passions en plus de l’archerie et de la cuisine ?
— J’adore la couture et le tricot, mais je manque de temps, et toi ?
— J’aime écrire des chansons et les chanter.
— C’est super, j’aimerais beaucoup t’entendre un jour.
— Ok, je t’en improvise une.
Mizuki observant les autour avec un regard rapide.
— La douceur de la nature nous entoure,
rayonnant d’un soleil fatigué.
La voix de Mizuki est accompagnée des murmures de la nature et des animaux.
Il n’atteint qu’une seule chose,
Que nous rentrions.
Car tout comme nous il est épuisé.
Et les oiseaux chantent pour le bercer,
Quelques mots délicats sont inutiles.
La beauté que l’on voit nous est offerte,
Il faut juste un instant pour l’apprécier.
Prendre le temps de se poser,
pour ensemble l’écouter.
— Ta voix est sublime !
— Merci.
Les filles marchent avec entrain le long du chemin boisé, tandis qu’au loin Hanakaze devient visible. Au loin, le regard de Michel fixe sur la poitrine de Shana alors que Mizuki s’approche de lui rapidement. Perdu dans ses pensées, il ne prête pas attention à sa sœur, qui, attentive, se tient désormais devant lui.
— T’es plutôt bizarre, Michel, qu’est-ce qui t’arrive ?
Michel regarde attentivement ma poitrine, on dirait que je le captive, c’est flatteur.
Il fixe son regard sur le médaillon de Shana qui représente un aigle majestueux en plein vol, puis relève la tête avec calme. Il la regarde à nouveau dans les yeux avec passion, avant de s’incliner légèrement vers l’avant.
— Je suis désolé pour mon comportement déplacé.
— Ne t’en fais pas, tu n’es pas le premier garçon à la regarder ainsi.
Michel relève la tête et continue d’observer Shana avec intérêt, comme s’il voulait graver chacun de ses traits dans sa mémoire, tandis qu’elle tend sa main et qu’il la serre d’un geste délicat.
C’est beau garçon, et j’aime bien son regard.
— Tu dois être Michel ? Je m’appelle Shana Elliot.
Sa main a de nombreuses callosités, il doit s’entraîner durement.
— C’est exact, Michel Ashura, heureux de te rencontrer, Shana.
Mizuki colle son visage contrarier à celui de Michel qui la regarde avec un air perturbé.
— Tu m’ignores !
— Non, je…
— Ce n’est pas une façon de traiter ta petite sœur ! Shana est très jolie, mais ce n’est pas une raison.
— Désolé, ce n’est pas l’impression que je veux donner.
Michel se reprend rapidement.
— Shana vient juste d’arriver au village, je dois discuter avec elle pour apprendre à la connaître.
Il s’exprime d’une voix énergique.
— Ne sois pas en colère contre lui, c’est naturel pour un homme de regarder une femme.
— Je ne suis pas en colère ! Michel, en ce qui concerne notre pari, je…
— Désolé, on peut laisser tomber, il y a eu des circonstances spéciales, alors ça ne compte pas.
Le regard de Mizuki est colérique.
— Tu te moques de moi !
Son intonation est virulente.
— Si tu crois que je vais accepter que tu annules notre pari.
Michel recule d’un pas.
— Tu as intérêt à me trouver une robe qui me mette en valeur.
— Tu détestes les…
— Je vais tenir parole, c’est tout ! Shana, je te confie mon frère, il te fera visiter le village ! Il faut que je parle à Henri. Je dois également donner les médicina à Yumi. On se retrouve chez moi.
C’est de ma faute, je dois apaiser cette situation.
— Je…
Mizuki part d’un pas rapide tandis que Michel la regarde en se frottant la tête.
— Quel idiot, je n’aurais jamais dû lui proposer ça. Je vais te faire visiter le village, Shana.
— On devrait peut-être rattraper Mizuki. Je suis inquiète pour elle.
— Ne t’en fais pas, je m’excuserai ce soir et elle comprendra. Notre lien est indestructible.
— Très bien.
— Je vais te présenter Kuroki. Après tout, il doit m’attendre.
Ses sensations s’effacent et mes perceptions se connectent aux sens de Mizuki.
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