Chapitre 3

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— Je vais ouvrir la porte d’un coup sec. Tu es prêt ?

Rewel fit un signe de tête, tenant fermement la poêle qu’il venait de récupérer.

— Si c’est elle, je m’en occupe.

La porte s’ouvrit, le sang sur le sol marqua l’ouverture. À peine eu le temps d’analyser la situation qu’une infectée aux cheveux roux se précipita sur William les bras en avant. La poêle fendit l’air et s’abattue brutalement sur elle. Par reflexe, William referma la porte au moment ou les cheveux long touchèrent le sol poisseux. La tête de la femme se brisa entre le bois de la porte et le mur. Du sang et des moreaux de chaire éclaboussa les habits des deux hommes pétrifiés.

William enjamba le corps, il ne pu retenir ses larmes quand il comprit que cette femme qu’ils venaient de massacrer était la Baby Sitter de sa fille, Anna. Il ne l’avit pas reconnu et quand bien même elle leur avait sauté à la gorge. William regarda la pièce saccagée. Tout son travail, ses peintures, et ses projets étaient détruits. Il garda néanmoins espoir. L’espoir que sa fille soit en vie, quelque part dans la nature. En tous cas, elle n’était pas là. Elle aurait pu être attaquée par Anna, mais non, le destin en a voulu autrement se dit-il.

Il regarda Rewel. Ils venaient tous les deux de massacrer une personne malade. Rewel tremblait.

— Heu … c’était de la légitime défense n’est ce pas ?

— Si tu n’avais pas réagit, je serais probablement infecté moi aussi.

— Comment avez-vous pu massacrer une personne malade, dit Orvar choqué par la scène. Il venait tout juste des les rejoindre.

— Comme si tu n’avais j’aimais connu ça, espèce de … Rewel n’eu pas le temps de finir sa phrase.

— On s’en fiche, elle m’a sauté dessus et Rewel m’a protégé. Pensez vous vraiment que nous avons le temps de penser à ça ? Si vous voulez vous battre pour la justice laissez-moi seul. Ma fille de ans est seul dans se chaos et vous vous disputez sur le sort d’une personne à moitié morte vivante.

— Comment peux-tu être sur qu’elle se soit échappée ? Demanda Orvar

— Surtout qu’elle ne peut pas marchée seule, alors elle ne doit pas être très loin.

— Son livre de coloriage n’est plus dans sa chambre et son armoire était ouverte.

— Pourquoi aurait-elle pris son livre ? demanda Rewel. Cela n’a aucun sens.

— Venez voir ici, dit Orvar. Ce dernier était dans la pièce adjacente du salon. Lis ceci, il tendit une petite feuille déchirée à William.

Il prit la feuille et la regarda. Le texte semblait avoir était écrit de façon précipitée. Il la lut à haute voix :

— San est en sécurité avec moi, je vous ai appelé plusieurs fois sans réponse. Rejoignez nous, appelez moi à ce numéro.

Une déflagration d’adrénaline envahi son corps. Il sursauta et s’empressa de composer le numéro sur son téléphone. Les autres échangèrent des regards perplexes. Il mit le haut parleur pour faire profiter tout le monde.

— Allô ? dit une voix de femme

— Bonjour, je suis le père de San dit précipitamment William.

— Oh oui, j’attendais votre appel … je suis avec elle. En plus de la voix de la femme, ils entendirent une petite voix dire « papa ? Papa c’est toi ?»

— Je suis là ma chérie ! Madame, où êtes-vous ? Qui êtes vous et que s’est il passé ?

La femme au téléphone était Amaya, l’ancienne l’éducatrice spécialisée de San. Elle lui raconta son histoire, de l’instant où elle avait récupéré sa fille jusqu'à maintenant. Lorsqu’elle passa devant la maison et vit plusieurs personnes malades agglutinées devant jusqu’au moment où elle entendit les cris de détresses de San. Connaissant son handicape elle avait décidé d’aller la chercher pour la mettre en sécurité. En ce moment, ils se dirigeaient vers la ville la plus proche.

— Merci madame, sans vous je ne sais pas ce qu’il aurait pu arriver.

— Il n’y a pas de quoi, rejoignez nous en prenant la nationale 4 qui sort du village. On se retrouvera au point d’extraction située au niveau de l’hôpital de la ville.

— C’est un lieu sécurisé, dit une voix d’homme. Dépêchez vous ! Il y a de plus en plus de voiture sur la route.

— Papa c’est quand que tu arrives ? J’ai peur, dit à nouveau la petite voix que William reconnue sans difficulté.

— J’arrive ma puce, dit William la voix tremblante. Reste bien avec les adultes qui sont avec toi, ne les quittent surtout pas tu entends ?!

— D’accord, dit la petite voix.

— Rappelez-moi quand vous le voulez, reprit la femme. Je tâcherai de … Elle s’interrompit. Qu’est ce que c’est que ?? … Au mon dieu ! Attention devant ! … Bip. Bip. La conversation se coupa.

— Allô ?! Allô ? s’écria William les yeux grands ouvert, on pouvait lire toute la peur qui imprégnait les traits de son visage.

Les deux autres ne bougeaient point, ils étaient dans une incompréhension totale. William rangea le téléphone dans sa poche, et passa les mains sur son visage. Un calme pesant envahit le salon. Orvar brisa finalement le silence.

— Réfléchissons. On sait à peu près où ils sont. Il faut partir maintenant.

William ne répondit pas. Il alluma une cigarette et s’assit dans un fauteuil au fond du salon plongé dans l’obscurité.

— Pourquoi risquer notre vie à aller les chercher ? Ils ne sont peut être plus de ce monde à l’heure qu’il est, dit Rewel.

— Ou alors ils sont pris au piège et attendent qu’on vienne les chercher ! coupa William énervé.

Rewel se ravisa.

— Prenons des vivres, une carte, des lampes et surtout de quoi se défendre, dit Orvar en regardant le professeur d’un œil accusateur.

— Inutile de vous donner tant de mal … Vous avez déjà fait beaucoup pour moi. Je ne vous demanderai pas de m’accompagner davantage et de risquer votre vie une fois de plus… dit William d’une voix faible. Son visage s’illuminait au travers des braises rougeoyantes à l’extrémité de sa cigarette.

— Comment veux-tu la retrouver seul, tu as besoin de nous, dit Orvar.

— Pourquoi m’aidez vous dans se cas ?

— C’est un besoin personnel, je dois aider du mieux que je peux chaque personne que je croise, c’est une ligne de vie que je me suis obligé à faire. Sauver une petite fille pourrai me permettre d’apaiser mon esprit.

Rewel leva les yeux au ciel.

— Pour le salue de Miyuki, une collègue expérimenté qui nous à permis de réaliser de grande chose, je me dois de mettre sa fille en sécurité. Les deux hommes s’assirent aux cotés de William et regardèrent les lampions suspendus au plafond qui baignaient le salon d’une lumière discrète. Finalement, il était satisfais de leurs réponses. Surtout celles d’Orvar qui paraissaient intrigantes. Il allait accepter l’aide d’un modifié pour la première fois de sa vie. Il n’avait pas le choix et il savait que seul, il n’y arriverait pas. Il regarda Les deux hommes.

— Comment allons-nous nous y prendre pour les retrouver.

Orvar attrapa la peluche sur la petite table en bois au milieu de la pièce. Il l’approcha vers son nez et inspira intensément.

— Que fais tu pauvre fou, se révolta William.

Rewel se contenta de ricaner.

— Mon cher William, tu ne comprends vraiment rien à la génétique. Orvar est en train de flairer l trace de ta fille avec son odora sur développé. Tu devrais le remercier au lieu de lui crier dessus.

Le téléphone du professeur sonna. Il regarda l’écran avant de décrocher. Puis, il s’éloigna du groupe pour répondre.

Rewel les rejoignit quelques minutes plus tard. Son collègue les attendait à son laboratoire. William le sentait évasif dans la manière dont il parlait. C’est comme si le professeur cachait quelque chose où simplement refusait-il de dévoiler sa vie priver. Ce n’était pas le moment pour lui en parler, il devait retrouver sa fille le plus vite possible.

La pendule placée au dessus de la cheminée indiquait 19 heures. Orvar et Rewel faisait le plein de matériel dans le garage. William préparait un gros sac dans lequel il mit des bouteilles d’eau et de la nourriture qu’il trouva dans les placards de la cuisine et le frigidaire puis s’aventura dans le salon. Il se stoppa devant les cadres photos posés sur le rebord de la fenêtre. À travers la vitre, on pouvait voir des gens courir, des voitures roulaient dans les jardins, le chaos n’avait pas cessé. Au sol, des traces de sang et de boue tapissaient la route goudronnée.

Il attrapa la photo dans un cadre d’argent. Deux femmes souriaient, debout dans cette immensité blanche. L’une était asiatique, l’autre avait le même nez et le même sourire que William. La femme aux yeux bridés portait dans ses bras un bébé pelotonné dans des couvertures, les yeux clos et le sourire angélique. Au loin, des montagnes enneigées découpaient le ciel profond. Le sourire de William témoignait de la beauté de la photo. Le clicher avait été prit quelques mois avant la disparition de sa sœur.

William effleura la photo avec ses doigts puis parcouru les autres photos du regard, et en prit une autre dans ses mains. Une petite fille jouant sur une plage de sable, les cheveux au vent, accompagnée de William. Elle était assise dans un fauteuil roulant et tenait dans sa mains une pelle remplit de sable. Son autre bras était recouvert d’un plâtre ou était dessiné des fleurs et des papillons. Son père était à ses côtés immobiles, le corps recouvert de sable. Il ferma sa bouche. Un nœud se forma dans sa gorge.

Un homme, poursuivi par deux infectés, attira l’attention de William. Il se baissa rapidement puis se releva doucement afin que seuls ses yeux dépassent. L’homme courut quelques mètres avant d’être rattrapé et mit au sol par les deux monstres. Sur lui, la créature à la mâchoire déformée le ruait de coups. La victime se débâtait, semblait hurler mais du salon William ne voyait que sa bouche qui s’ouvrait et aucun son n’en sortait. L’autre créature restait là, titubant aux cotés de la victime et semblait attendre quelque chose. Quelques instants plus tard, les deux créatures s’en allaient au loin laissant la dépouille couverte de morsures sur le sol. Puis, contre toute attente, le corps mutilé se releva et tel un funambule il regagna sa maison à quelques pas d’ici, comme si rien ne s’était passé.

William n’en revenait pas. S’en suivi d’un grognement sourd venant du garage. Il si dirigea le plus discrètement possible. À mesure qu’il se rapprochait, la voix qui était étouffée quelques minutes plus tôt devenait de plus en plus audible.

— Je ne ferai pas confiance à un scientifique qui vit uniquement pour ses expériences et qui ne se soucie pas des gens autour de lui ! grognait Orvar.

— Se soucier des gens ? Rewel ricana. Tu es mal placé pour dire de telles choses … Je sais ce que signifie le tatouage que tu as au dessus de l’œil. Je sais qui tu es et d’où tu viens.

— Tu ne sais rien de moi ! cria Orvar.

Sa voix si puissante fit trembler le sol, on aurait dit qu’un lion venait de rugir. William s’empressa d’ouvrir la porte et vit Orvar en train de bloquer Rewel contre un mur, sa main lui agrippant la gorge. Une boite à outils était renversée sur le coté. Orvar lâcha prise. Rewel remit en place son col de chemise. Un silence gênant s’imposa dans le garage obscur. On entendait uniquement le bourdonnement désagréable du néon qui éclairait difficilement la pièce.

— Que ce passe t-il ? Lâche le professeur, s’interposa William.

Orvar desserra son étreinte. Rewel remit en place son col de chemise et se frotta la gorge.

— Je m’en souviens maintenant, il fait parti d’un gang de dealer. Ils sont tous violant et dangereux, les mots lui manquait tant la colère était présente. William n’était pas surpris qu’Orvar soit violant étant donné qu’il le méprisait.

— De quoi parles-tu ?

— Regarde son tatouage au dessus de son œil. Voilà une preuve convaincante. Il pointa Orvar. Les « sirènes » c’est comme ça qu’on les appels. À ses mots Orvar bassa les yeux. Ils vendent des dérivés de crispis illégales et dangereux. Ils sont connus pour leurs violences à l’égard des forces de l’ordre ou de leurs rivaux. Je ne veux plus faire le chemin avec lui.

— Je ne fais plus partie des « Sirènes » depuis 10 ans. Je n’ai plus rien à voir avec eux.

Rewel lui coupa la parole :

— Les gens ne change pas si facilement, tu es un criminel et tu le resteras toute ta vie !

D’une voix douce William apaisa les tensions. Il n’avait pas confiance en ce géant depuis la première fois qu’il l’a vu. Il était entièrement d’accord avec Rewel. Cependant, il avait besoin d’Orvar pour retrouver sa fille. Il ne pouvait pas se séparer dans l’immédiat. Par contre, à l’instant même ou il aurait retrouvé San, il se séparera de lui sans hésitation. Il le savait.

— Rewel, il y a plus important à discuter pour le moment. Serons nous les coudes, j’ai besoin de vous deux. La nuit va bientôt tomber et ma fille reste introuvable je vous rappel. Une petite de 5 ans dans la nature avec des infectés de partout, merde reprenez-vous.

Les deux hommes se redressèrent.

— Partons à sa recherche dans ce cas, rugit Orvar en fermant brusquement son sac à dos.

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