Chapitre 6

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Après avoir fini d’acheter les meubles et les accessoires, ils décidèrent de rentrer dans leur nouvel appartement. Chaque groupe respectif placèrent les meubles dans les salles respectives. Après avoir tout mis, Death se tourna vers Florent en lui disant d’un ton calme :

— Maintenant, il faut chercher tes affaires. On ne va pas les laisser là-bas.

— Oui mais j’ai pas très envie de rentrer dans cet endroit.

— Je vais les chercher si tu veux…

— Non, c’est bon. Je vais y aller car il faut que je surmonte la peur quand je vois mes parents.

— C’est ton choix. Si tu as envie, je peux venir avec toi.

— C’est très gentil mais ce n’est pas la peine, s’excusa Wes.

Il sortit en laissant ses cartes et Death dans l’appartement, pour se diriger vers son ancien chez lui. Il prit le même carrefour, le même chemin pour y arriver. Il sortit ses clefs et tomba nez à nez avec l’homme qui se disait être son père.

— Que fais-tu ici ?

— Ce ne sont pas tes affaires ! s’exclama le garçon.

Son “père” le laissa entrer et Florent commença à se diriger vers les escaliers menant à sa chambre quand il se tourna vers l’homme et lui dit d’un ton calme :

— Ce n’est pas la peine de me suivre, je vais juste prendre mes affaires.

— Tes affaires ? Comment ça ? hurla son paternel.

— Tu n’as qu’à découvrir. Et au passage, je me suis fait exclure du collège à cause de mes absences.

— Tu t’es fait quoi ? S’exclama-t-il.

— Je viens de dire que je me suis exclu de l’école car j’ai été absent pendant longtemps.

— Tu rigoles, j’espère ! On t’a aidé dans tes études et tu nous remercie comme ça !

Florent se retourna et monta les escaliers menant à sa chambre. Il sentit que son père ne l’avait pas suivi mais entendit un bruit venant de la chambre de sa mère. Il la vit mettre sa tête dans l’embrasure de la porte, ses longs cheveux roux tombant le long de son visage, elle semblait fatiguée.

— Mon bébé, tu es revenu ? Tu vas bien ? Et ton cou, tu n’as pas de marques ? Et à l'école, comment vas-tu faire ? Maman peut t’aider…

Mamá ! Je vais très bien. J’ai une légère marque mais ça va. Pour l’école, je me suis fait renvoyer. Et je suis ici, c’est que je récupère mes affaires pour mon nouveau chez moi.

— Ton nouveau chez toi ? demanda-t-elle en s’avançant et en le prenant dans ses bras.

— Oui… Je voulais te le dire mais je ne savais pas comment te l’annoncer. Je ne voulais pas te blesser. J’avais peur de ta réaction.

Mamá te quiere. Ella quiere tu felicidad.

Gracias, mamá. Debes saber que te quiero con todo mi corazón.

Elle le lâcha en s’essuyant ses larmes et elle lui attrapa les joues. Elle l’embrassa sur le front doucement voulant transmettre tout son amour à son fils.

— Maman est désolée de t’avoir ignoré pendant longtemps.

— Ce n’est rien, mamá. Ce n’est pas ta faute. C’est normal car tu aimes aussi Cassandra.

— Mais tu es aussi mon enfant. ¡Te quiero!

Yo también te quiero.

— Florent, j’ai cru que tu devais chercher tes affaires.

Querido, arrête s’il te plaît ! Parle mieux à ton fils.

— Tu veux que je lui parle correctement ?! Bordel !! Tu te moques de moi ! À force d’être enfermée dans ta chambre, tu oublies complètement que ta propre fille est morte.

— Qui a dit que j’avais oublié ma fille ?! Tu divagues complètement ! Répliqua-t-elle. J’aime mes deux enfants, bien plus que toi ! Ils représentent tout pour moi ! Ils sont ma vie ! Mi bebé, as-tu besoin d’aide pour ton déménagement ? dit-elle en se radoucissant.

— Ce n’est pas la peine. J’ai déjà terminé mon déménagement, il me faut juste mes affaires. Mais si ça te fait plaisir, tu peux m’aider à les apporter.

¡Por supuesto!

Ils rentrèrent dans la chambre de l’adolescent, déposant les vêtements dans les valises présentes dans la salle. Une fois que les vêtements soient déposés, elle l’aida à les amener dans le salon. Elle se tourna vers son mari et lui demanda :

— Pourrais-tu nous conduire jusqu’à chez Florent ?

— Qui a dit que je le voulais ? C’est bon, je vais vous amener là-bas. C’est la dernière fois que je fais ça.

— On y va, mi bebé. On va aller chez toi !!

Sí ! Mon appartement n’est pas très bien rangé.

No importa.

Après le long trajet, ils se garaient devant l’immeuble et ils y entrèrent avec les affaires du plus jeune de la famille. Ils entrèrent et la mère déposa les affaires. Elle observa toutes les pièces de la maison et mis les valises dans la chambre du jeune garçon.

— Elle est plutôt bien rangée. Oh ! Tu as même une chambre pour les invités.

— Ah, euh…

¿Qué está pasando? Rigola-t-elle. Tu as une petite amie ?

Nada. Et j’ai pas de petite amie car je n'ai pas le temps.

— Tu es jeune. Tu peux en profiter.

Lo sé, pero realmente no me gusta la idea de abandonar. Je n’ai pas envie de te laisser seule alors que tu es…

¡Qué adorable es! Dit-elle en prenant son fils dans ses bras.

Leur étreinte durant longtemps, la mère Ana Wes pleurait doucement tout en souriant.

— Je suis tellement contente de t’avoir. Tu es attentionné envers moi, alors que je t’ai rejeté pendant un moment.

Mamá, je ne peux pas te détester car tu es ma mère avant tout. Même si tu m’as ignoré, je t’aime.

Elle se sépara de lui et découvrit une jeune femme brune dans le couloir. Surprise, sa tête fît des aller-retours entre son fils et la jeune femme.

— Tu me dis que tu n’avais pas de petite amie, alors pourquoi y a-t-il une jeune femme dans ton appartement ?

— Euh… C’est ma colocataire.

¿Tu compañera de cuarto? L’interrogea-t-elle.

Il lui hocha la tête et Death prit la parole tout en s’approchant des deux espagnols.

— Bonjour madame. Je m’appelle Léa, une amie de Florent.

— Enchantée, jeune fille. Puis-je savoir comment avez-vous rencontré mon fils ?

— Je l’ai rencontré dans son collège. C’est un élève très studieux et qui n’était pas sociable. Cependant il a su conquérir les cœurs des autres grâce à sa gentillesse et sa capacité d’aider les autres. Il est toujours là pour les autres. Il est populaire parmi les élèves.

— C’est tout à fait mon bébé Florent. Il a toujours été comme ça. Je m’en souviens quand il était en maternelle, il ne parlait à personne et tout le monde venait lui parler. Parfois, j’ai l’impression que mon fils est encore petit.

— Maman, arrête c’est gênant ! Bon, tu m’as aidé pour apporter mes affaires et tu as rencontré Léa mais tu dois rentrer à la maison, padre n’aime pas être ici.

— Il n’a qu’à partir s’il n’aime pas être avec mon bébé d’amour. Tu as tellement grandi.

— J’ai dit quoi, répliqua-t-il en rougissant. Tu es sans gêne. Pourquoi sors-tu des choses comme ça ?

No importa, Léa es tu compañera de cuarto.

Ana Wes leur sourit doucement. Qui aurait cru qu’il allait avoir une amie ? Son amie est tellement différente de lui et elle était son parfait opposé. La mère lui demanda :

— De quelle origine es-tu ?

— Je suis grecque.

— Oh ! S’exclama la mère.

Elle se tourna vers son fils et le serra doucement dans ses bras.

— Je suis très contente pour toi !! Tu as pu avoir une amie. Toi qui ne faisais que râler car tu étais seul.

— Que s’est adorable !! s'exclama Henri.

La mère le regarda de travers et lui jeta un regard rempli de mépris.

— As-tu un problème ?

— Pourquoi me regardes-tu comme cela ?

— On ne répond pas par une question ! Et j’ai le droit de te regarder comme je veux. Et tu ne fais pas d’ironie sur ton fils. Il a le droit d’avoir des amis, pas comme toi.

— Je te signale que j’ai des amis…

— Des amis qui t’ont abandonné ? Ce sont des amis ? N’importe quoi !! J’en suis sûre qu’ils t’ont laissé tomber car tu ne représentais rien pour eux.

— C’est faux ! Ils ont toujours été là pour moi !!!

— Tu as bien dit « toujours » ?

Padre, mamà, arrêtez s’il vous plaît ! Vous commencez à me pomper l’oxygène !!! J’en ai marre ! Vous vous infiltrez dans ma vie privée mais vous faites n’importe quoi. Père, je voudrais avoir des distances avec vous et maman arrête d’entrer dans ma vie, je sais que tu t’inquiètes pour moi mais je suis grand.

— Bien, mon fils. Querida, arrête tu ne vois pas que tu le gênes énormément.

Elle le regarda, étonnée, puis détourna le regard pour le diriger vers le mur. Le regard sur le mur, elle lui sortit d’une petite voix tremblante :

— Mais je voulais que tu ne sentes seul comme tu as perdu ta sœur.

— Maman, Cassy ne voudrait pas qu’on pleure et qu’on s’énerve pour elle. Et papa, je suis désolé de ce que je t’ai dit la dernière fois en disant que je ne voulais plus que tu sois mon père. J’étais énervé et tu donnais l’impression que tu n’avais rien à faire de ma souffrance alors que c’est faux. Tu as toujours été comme ça, tu ne nous as jamais montré tes sentiments. Je t’avais mal jugé, excuse-moi.

— Ce n’est rien, mon fi- non Florent. Ce n’est pas ta faute, c’est ma faute. Je t’avais aussi mal parlé alors qu’on venait de perdre quelqu’un de notre famille. Je suis un père indigne. Excuse-moi mon fils. Je ne mérite pas d’être ton père.

— C’est faux. C’est moi qui suis indigne !

— Viens là, mon fils.

Il lui ouvrit les bras et Florent se jeta dans ses bras. Ils s’éteignissent pendant un moment jusqu’au moment où le père réouvrit les bras pour ajouter sa femme dans le câlin. Après leur étreinte familiale, ils se séparèrent. Les deux parents sortirent en laissant leur fils seul dans son nouvel appartement accompagné de sa “colocataire”.

— Sympa ta famille ! s'exclama Death en souriant.

— Ce que tu as vu, c’est une partie que même moi je ne connaissais pas.

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