Faux Contact

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Si comme moi vous êtes adeptes du rythme arythmique vous avez sûrement déjà connu cette situation : l'envie de produire, de créer, d'être utile (désir bien spirituel) tandis que le corps n'aspire qu'à s'endormir, noyant sous la fatigue tout espoir de création.
Et si comme moi vous êtes force de volonté sur vous même vous ne pouvez que connaître ce duel de conscient et d'inconscient, lorsque la volonté portée par un corps lutte contre ce corps qui l'abandonne.

Souvent mes pensées se perdent en gerbes de volonté qui éclaboussent mon envie de guerroyer face à cette fatigue qui m'accable.

J'avance, je bouge, je produit, je crée, je cligne des yeux et la soirée est passée.

C'est ainsi que je perd la bataille.

Mais le pire serait de perdre la guerre.

Quand je lutte contre les songes qui envahissent mes pensées, mon corps s'endort sans mon accord, c'est alors que réflexion et visions s'entremêlent dans un amalgame de situations onioriques toutes plus réelles les unes que les autres.

Et je vous assure que c'est aussi plaisant que déplaisant ; influer sur ses rêves peut être agréable à la condition que l'influence soit total, or ici bas au fin fond de mon occiput une seconde d'inattention me fait perdre toute maîtrise face à moi même. Je suis sabordé par ma propre volonté.

J'affectionne les rapports de volonté, mais face à la mienne je ne peux qu'être armé de désarmement et inversement paradoxal.

C'est alors que je "clignote", j'apprécie ce terme parce qu'il décrit à merveille ces situations.

Imaginez une guirlande de Noël avec un défaut, un faux contact, qui grésillerait et clignoterait anarchiquement dans une stridence ténue et désagréable.

C'est joli et curieux de loin, mais de près insupportablement oppressant.

Quand éveillé, yeux grands ouvert on voit ses rêves et on rêve ce que l'on voit le temps semble tressauter, les créations se multiplient, les avancées révolutionnent, les instants s'agence sans but ni difficultés.

Entre un battement de cil et un autre survient une révolution lunaire ou la chute d'un grain de sable d'un sablier renversé. Les règles reculent, les limites s'estompent, ma conscience s'égare.

J'en vois des choses et mon esprit torturé de malignité se plait à m'enivrer de doux moment dont je m'évertue à sortir pour ensuite les regretter.

Sale affaire que de lutter pour la réalité.

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