Épisode 1 - Day one

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 Tokri banda ses muscles et donna un coup puissant, le souffle rauque alors qu'il se redressait légèrement pour s’éponger le front. Un sourire satisfait passa brièvement sur ses lèvres.

— Comme ça ? demanda-t-il, presque en un souffle.

 Nika leva les yeux vers lui, son regard brillant d’une intense concentration. Lèvre mordue, elle s'efforça de contenir le tremblement de ses mains.

— Parfait, murmura-t-elle, sa voix basse et troublée.

 Ils arrivaient enfin au bout de cette plaque de métal, que Nika maintenait le plus immobile possible tandis que l’Utak frappait, attentif aux instructions de la marionnettiste.

 Tokri abattit à nouveau son marteau contre la pièce, faisant résonner un puissant tintement dans l'atelier. Bientôt deux heures qu'ils travaillaient les pièces du nouveau Kokuro. Assez rapidement, Tokri s'était retrouvé en nage. L'effort physique combiné à la chaleur dégagée par les fourneaux servant à assouplir les plaques de métal avait amené le jeune homme à travailler torse-nue. Nika avait songé faire de même, avant de bannir cette idée par pudeur.

 Entre deux frappes, elle ne put s'empêcher de glisser discrètement son regard sur la musculature finement taillée du Genin aux cheveux de jais, qui se détaillait à chaque mouvement sous la lumière vacillante. Elle se surprit à se perdre dans la ligne tendue de ses bras et le jeu fluide de ses épaules, ainsi que la précision presque élégante de ses gestes.

 Un frisson imperceptible la traversa, et elle détourna les yeux, troublée. Ce n’était ni le lieu ni le moment, mais son esprit semblait trahir ses résolutions. Tokri releva les mèches qui commençaient à le gêner, tout en expirant discrètement. Tout en retenu comme à son habitude, ses yeux noisettes brillaient par les picotements provoqués par la chaleur et l'effort.

 Elle détailla brièvement la fine cicatrice sous son œil gauche, dont elle ignorait toujours l'origine et se fit la réflexion que cela ajoutait au charme du jeune homme. Le rouge lui monta aux joues à cette pensée et elle reporta alors toute son attention sur la plaque, manquant de la faire glisser de côté au moment même où Tokri abattit à nouveau son marteau.

 Avait-il remarqué quelque chose ? Si tel était le cas, il le masquait parfaitement. Mais l'adolescente en doutait. Nika le connaissait suffisamment pour se douter que sa réaction aurait été tout autre si tel avait été le cas.

 La marionnettiste fit un geste de la main, stoppant net son mouvement. Elle inspecta la pièce et jugea sa forme satisfaisante. Toujours rougissante, Nika espérait que l'Utak mette cela sur le compte de la forte température, lui-même ayant les pommettes de ses joues adorablement rosies...

— On a bien avancé, l'informa t-elle avec satisfaction. Merci de ton aide.

— De rien, répondit le jeune homme en un petit sourire qui fit détourner discrètement le regard de Nika.

 Il avait beau rester évasif, la brune de pourpres et de violet sentait une gêne palpable entre eux, que la Hynomori n’osait nommer. L’Utak prit une grande bouffée d'air, avant de se saisir de son tee-shirt d'une main et de sa bouteille d'eau de l'autre. Il en but une grande rasade, puis enfila son haut au grand regret de Nika, qui se retint de sursauter lorsqu'il se tourna vers elle, la tirant sans le savoir de ses rêveries.

— Tu vas les placer sur Kokuro ? lui demanda-t-il en désignant les trois plaques qu'ils venaient de forger. Ça ne risque pas de lui faire perdre en rapidité ?

— Légèrement, répondit la Genin aux mèches violettes. Mais ce métal est naturellement souple. Mon clan a développé des techniques d'affinage, je pense être capable d'en utiliser certaines pour préserver sa vitesse.

— Impressionnant, commenta Tokri de son petit sourire en reprenant une gorgée d'eau.

 Nika fit un mouvement de tête pour rabattre sa frange devant ses yeux, technique qu'elle avait développée depuis des années pour masquer sa gêne. Feignant l’ignorance, l’Utak rangea sa bouteille dans son sac avant de le porter sur une épaule.

— On devrait y aller avant d'être en retard.

 Nika opina du chef et guida Tokri jusqu'à l'extérieur du domaine. Pour un non Hynomori, il était facile de s'y perdre. L'adolescente remarqua que son compagnon de marche observait les bâtisses du clan des Marionnettistes. Elle comprenait que l'architecture pouvait surprendre, tant elle se démarquait du reste de Chikara. Taillées dans le granit, les demeures étaient tout en angle contrairement aux formes arrondis du Village.

 La marionnettiste s'attendait à quelques questions, mais Tokri garda le silence. Elle se doutait qu'il se projetait déjà dans la journée qui les attendait. Nika n'aurait pas été surprise que quiconque confie ressentir du stress en ce premier jour en tant que chef. Elle ne le fut pas non plus en le voyant ne rien laisser filtrer.

****

 Lorsqu'ils arrivèrent au terrain d'entraînement, Tokri et Nika constatèrent que seul manquait Gomaki. A peine l’Utak croisa le regard goguenard de Mutika qu'il s'attendit à une blague gênante de sa part.

— C'était physique ce matin ? lâcha-t-il après avoir remarqué leurs visages encore rougis par l'effort.

— Tagueule, répliqua sèchement le chef d’équipe, son sourire le trahissant.

 Mutika continua à afficher son stupide sourire, fier de lui. Sarouh et Izul étaient en pleine conversation et mirent quelques secondes avant de remarquer leurs arrivées. Leur discussion semblait tout en retenue, chacun souriant aux paroles de l'autre tout en jouant à replacer quelques mèches pour elle et en s'auto-ébouriffant pour lui. Tokri les salua d’un signe de tête, auquel Sarouh répondit pareillement. La Leïl lui fit un signe de main et prit congé du Tsumyo pour discuter avec Nika, toutes deux s'éloignant quelque peu des garçons.

 Le Chuunin sembla hésiter en se pinçant une lèvre, et décida finalement de rejoindre l'Utak et l'Oroshi.

— Salut.

— Salut, répondirent presque d'une même voix les Chikarates, le ton de l’Oroshi bien moins avenant que celui de l’Utak.

 Tokri jeta un regard sévère à son ami, qui eut pour seul effet de lui faire lever les yeux au ciel. Sarouh prit une courte inspiration avant de se jeter à l'eau.

— Je tenais à m'excuser pour hier, dit-il d'une voix qui frôlait le bredouillement. La leçon était importante pour vos carrières, mais j'admets avoir forcé le trait plus que je ne l'aurais dû. J'espère qu'on pourra partir sur de meilleures bases tous ensemble...

— C'est sûr que me faire gerber, c'est pas le meilleur moyen pour partir d'un bon pied, maugréa le principal concerné, ignorant Tokri qui le fusilla du regard.

 Sarouh baissa brièvement les yeux tout en se mordant la lèvre. Présenter ses excuses lui demandait clairement des efforts et il semblait bien moins sûr de lui qu'à l'accoutumée. Cette métamorphose amenait Tokri à se remémorer les paroles de Gomaki. Le Tsumyo était ninja depuis bien plus longtemps qu’eux, à un âge précoce, et avait de fait connu son lot de souffrances qui pouvait justifier son comportement. Le Genin aux cheveux de jais avait de plus en plus le sentiment d'en lire une partie sur son visage.

— Excuses acceptées mec, lâcha finalement l'Oroshi. Je n'ai pas été correct non plus. Le vol de ta bourse, c'était pas loyal. Je te l'amène demain.

— Ça me va, accepta Sarouh en lui adressant un sourire sincère. Merci Mutika.

— Mais la prochaine fois que tu me fais ressortir mon p'tit déj', tu finis avec une colonne Doton dans le fion, ne put-il s'empêcher de faussement le menacer.

 L'Utak retint un soupir de soulagement, tout en souriant à l'humour de Mutika. Le Gensouard marqua un temps d'hésitation et, une fois le sarcasme perçu, ricana de bon coeur. Tokri s'apprêtait à les remercier pour leurs efforts, mais fut interrompu par l'arrivée de leur professeur, cigarette en bouche comme toujours.

— Vous êtes tous en avance dîtes moi. Impatients d’en baver ?

 Il se posta devant eux et, tout en expirant une bouffée de cigarette, les observa tour à tour. Ce qu'il vit sembla le satisfaire au vu du sourire qu'il arborait.

— Comme vous le savez déjà, notre équipe a subi quelques ajustements, déclara le Myô. J'ai décidé de nommer Tokri chef de notre unité. Son rôle est de me seconder et de s'assurer de la cohésion de notre groupe. Quand je ne suis pas là, considérez chacun de ses ordres comme étant les miens. Je me suis bien fait comprendre ?

 A cette question, il appuya particulièrement son regard vers Mutika. Tous opinèrent du chef.

— Deuxième changement : Sarouh a été nommé par Chikara et Gensou comme agent de liaison entre nos deux Villages. Il me secondera dans l'encadrement de vos entraînements et participera à nos missions. Voyez le comme mon bras droit pour une durée non déterminée.

— Cette décision est-elle liée au boost S ? demanda Izul. Je suppose qu'une enquête est en cours.

 Avant de répondre, Gomaki prit le temps de reprendre de sa cigarette tout en lui souriant avec fierté.

— Perspicace comme toujours. Mais jusqu’à nouvel ordre, je n'ai pas le droit de vous divulguer ce genre d'informations.

 Ce non-dit était pratiquement une confirmation de la pensée de la Leïl. Il termina sa cigarette, et l'écrasa avant de prendre le temps de s'en allumer une nouvelle de son pouce.

— Le programme d'aujourd'hui suivra le modèle des prochaines semaines. Je vous préviens, vous allez rentrer exténués tous les soirs.

 Gomaki prit une bouffée de sa cigarette pour donner le temps à ses élèves d'intégrer l'information.

— L'entraînement jusqu'à ce jour n'était qu'un amuse-gueule, reprit-il tranquillement. Les choses sérieuses commencent pour vous à présent.

 Loin d'être inquiet, Tokri fit de son mieux pour masquer son impatience, grisé à l'idée de combler son retard avec le Tsumyo.

— Pour commencer, quelques échauffements de taijutsu. Tsumyo, avec moi. J'ai à te parler pour la suite. Les autres, comme vous voulez. En groupe ou en solo pour les exercices de votre choix.

 Sarouh jeta un œil à Izul, esquissa une moue gênée et suivit le Myô. Nul besoin d'être fin observateur pour comprendre avec qui il aurait souhaité rester. Depuis la mission, Tokri avait remarqué que quelque chose semblait se tisser entre eux. Tant que cela ne gênait pas la cohésion de groupe qu'il tentait d'installer, peu lui importait.

 La kunoichi d’azur fit un pas vers eux, son regard se portant plus particulièrement sur Tokri, ce qui surprit le jeune homme. Il s'apprêtait à lui demander si elle souhaitait s'échauffer avec lui, mais la jeune femme bifurqua finalement vers Nika, en ignorant royalement Mutika.

— Reste plus que nous deux, soupira Mutika. On s'éloigne ?

— Si tu veux.

 Tokri suivit son ami. Une fois hors de portée de voix, tous deux commencèrent par quelques assouplissements.

— Entre nous, dit Mutika sur le ton de la confidence. Tu en penses quoi de tout ce mic-mac ?

 Après avoir suffisamment détendu ses jambes, Tokri passa à l'étirement des bras avant de répondre.

— A quel sujet ? Le fait qu'un Gensouard soit agent de liaison auprès de notre équipe ? Ou que Gomaki soit apparemment lié à l'enquête sur le Boost S ?

— Y'a ça aussi, en convint évasivement Mutika. Mais le Tsumyo, tu le sens comment ?

 Se jugeant suffisamment détendu, Tokri commença à faire quelques pompes, imité par Mutika.

— Je l'ai dit clairement hier. De une, nous n'avons pas d'autre choix que de faire avec. De deux, je pense qu'il a un bon fond. Enfin, on a beaucoup de choses à tirer de lui en matière de contrôle du Chakra.

— T'as que l'entraînement et le boulot à la bouche ma parole, souffla l'Oroshi, tant par l'effort que par l'exaspération. Et par rapport à Izul ?

— Comment ça ? s'étonna Tokri en passant à une série uniquement de la main droite.

 Mutika afficha un rictus dont l'Utak n'avait que peu l'habitude de voir sur son visage, plus proche d’une grimace que de son habituelle expression enjouée. Le chef d’équipe eut un mauvais pressentiment. Finalement, l’Oroshi n’avait pas avalé la pilule aussi bien qu'espéré.

— Il veut se la taper et elle est réceptive, grogna le guerrier roux. Tu l'aurais vu ce matin, avant votre arrivée. Ca minaudait d'un côté comme de l'autre...

— Et ? répliqua Tokri, à son tour ennuyé par la tournure de la conversation. Que veux tu que je foute de cette information ?

— T'avais remarqué alors ? s’exclama Mutika, irrité. Et hier, elle n'a pas arrêté de le défendre.

 Tokri passa à une série du bras gauche, sans retenir un grognement de lassitude face au comportement de Mutika.

— J'avais remarqué, lui confirma l’Utak en conservant son impassibilité. Et contrairement à toi, je n'en ai strictement rien à carer.

— Il m'a toujours pas convaincu ce mec, pesta le rouquin en se plaçant sur le dos pour une série d'abdominaux. Ok, il avait l'air sincère en s'excusant. Mais y'a un truc pas net chez lui.

 L'Utak s'assit à côté de son ami pour passer au même exercice. Le récent promu en avait plus qu'assez des excès de jalousie de son collègue. Il pensait comprendre son besoin d'extérioriser ses pensées, et son rôle de chef l'obligeait à l'écouter. D'autant plus qu'ils étaient à nouveau en bons termes. Ce genre de discussion continuait malgré tout à lui passer au-dessus de la tête. Quel intérêt que de spéculer sur les relations des autres ?

— C’est un Chuunin de quinze ans, lui rappela Tokri avec calme, ce qui arracha un grognement à Mutika. Évidemment qu’il doit être perturbé.

 Ayant tous deux besoin de se défouler, ils continuèrent un long moment à enchaîner différents exercices en silence. Lorsqu'ils décidèrent de passer à une simulation de combat, Tokri jugea que l'Oroshi s'était suffisamment calmé et relança la conversation.

— Tu crois pas que la jalousie parle à ta place ? lui demanda le chef des Genins, sans prendre de gant.

 Mutika stoppa un mouvement, manquant de se prendre un coup de l'Utak. Il bougea de côté au dernier moment, tout en haussant les épaules.

— Quand j'ai su qu'elle était dans mon équipe, j'ai songé tenter quelque chose, répondit-il sans conviction. Je n'ai jamais eu de grands espoirs, pour tout te dire. Elle était la source des regards des garçons depuis des années, on était tous plus ou moins amoureux d'elle.

 Déviant un crochet, Tokri leva un sourcil étonné. Izul était si populaire que cela ?

— T'es pas croyable, ricana l’Oroshi. Parfois, je me demande si t'es humain.

 A cette phrase, l'Utak tiqua. Le jeune homme avait trop entendu ce genre de réflexion tout au long de sa courte vie. Cela pouvait se comprendre de la part de ceux ignorant son dramatique passé. Mais ce n’était pas le cas de Mutika. Était-ce trop compliqué de comprendre que voir sa mère se faire assassiner sous ses yeux d'enfant avait forcément causé des séquelles ? Depuis ses cinq ans, son esprit était hanté par Uril et seul la perspective de sa mise à mort donnait un sens à sa survie. Peu lui importait les ragots adolescents.

— J'en avais rien à foutre des gens de l'Académie, cracha-t-il de toute sa misanthropie.

— Je sais, je sais, répondit Mutika en haussant les yeux au ciel, ce qui manqua de lui faire encaisser un uppercut. Mais tout de même, ne me dis pas que tu ne la trouves pas jolie ?

 Entre deux échanges de coups, l'Utak jeta un rapide coup d’œil à leurs partenaires féminines, également engagée d’un simulacre de combat. Plongées dans une discussion animée, Tokri se surprit à se demander quelques instants quels pouvaient être les sujets de leur échange, avant de balayer rapidement cette pensée de son esprit. Encore une fois, quel intérêt ?

 Avec sa queue de cheval soigneusement attachée et quelques barrettes maintenant ses mèches en place, Izul alliait coquetterie et praticité. Ce n’est qu’à cet instant qu’il remarqua réellement sa beauté. Malgré ses deux années de moins par rapport à lui, elle affichait déjà une allure mature, ses courbes affirmées trahissant une féminité naissante.

Puis, presque malgré lui, son attention se reporta sur Nika, qui dégageait une tout autre aura. Ses traits enfantins et sa coupe au bol indisciplinée, agrémentée de mèches violettes et pourpres, virevoltait au gré de ses mouvements en un mélange de couleurs captivant. Un charme plus discret, mais indéniable.

— Ca y est, tu percutes qu'elle est canon cette nana ? le taquina Mutika de son sourire goguenard, sans remarqué que le regard de son partenaire avait dévié sur Nika. Tu piges mieux pourquoi tout le monde, à part toi apparemment, n'avait d'yeux que pour elle ?

 Effectivement, il commençait à comprendre. La kunoichi d'azur ne se contentait pas d’être jolie. Major de sa promotion, elle maîtrisait les fondamentaux des arts shinobiques avec une aisance déconcertante. Sa gestion du chakra, déjà impressionnante pour une Genin fraîchement diplômée, complétait un tableau qui faisait tourner les têtes.

 Après avoir repoussé le poing de l'Oroshi, Tokri exécuta un coup de pied circulaire que son ami para habilement. Il ne répondit qu'une fois qu'ils reprirent une position de repos.

— Je te l'accorde, admit Tokri en sachant d'avance qu'il regretterait ses paroles. Mais je te le répète, Mutika. Je m'en fous. Tant que leur relation n'a pas d'impact sur l'équipe, ce ne sont pas mes affaires.

 Mutika soupira, tout en arborant son demi-sourire taquin. Sentant venir la boutade, Tokri le coupa d'avance.

— Je leur demande juste d'être professionnel.

 Gomaki décréta la fin des exercices de taijutsu et leur ordonna de se réunir autour de lui, empêchant sans le savoir Mutika de lancer l'une de ses blagues vaseuses. Une fois qu'ils furent tous présent, il déclara :

— Nous allons passer à la défense au genjutsu. Tsumyo, à toi l'honneur.

— Putain, marmonna le rouquin en levant les yeux au ciel, exaspéré.

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