Épisode 48 - Pacte
Sarouh Tsumyo, Chuunin de Gensou, le Village de la Cascade était convoqué au Quartier Général de Chikara. Alors qu’il relisait pour la dixième fois le papier froissé, assis seul sur le lit de Nina, une tension palpable s’emparait du shinobi. Au fond de lui, l’illusionniste sentait le danger.
Il n’avait plus reçu ce type de missive depuis son intégration à l’équipe Myô, Gomaki servant efficacement d’intermédiaire, il lui faisait savoir quand et où avaient lieu les rendez- vous avec le taciturne conseil. Nul besoin de mentionner que l’adolescent détestait toutes ces entrevues.
Ce soudain regain de formalisme n’augurait rien de bon. Le soldat s’équipa soigneusement, prêt à toutes situations. Il devrait peut-être partir immédiatement de Chikara si Gensou et le Désert rentraient en conflit. En mission ou en ennemi. Il était convenu depuis l’Armistice que s’en prendre à un ambassadeur était un crime de guerre, mais l’éventualité de devoir se battre ici et maintenant n’était pas à exclure.
Les idées se bousculaient dans le crâne de Sarouh alors qu’il marchait vers son destin. Cela faisait des mois que le soldat retenait sa respiration au rythme des mauvaises nouvelles. Le Boost S, la disparition d’Asori, les manigances de Chiraku, le repli sur lui-même de Mahou, les désertions massives, tout allait enfin prendre sens. Il allait devoir se battre. La question était : contre qui ?
Le Gensouard arriva devant l’imposant bâtiment, souffla profondément, jeta sa cigarette avant de pénétrer dans l’antre du loup d’une lente démarche. On ne le fit pas attendre, immédiatement envoyé par un taciturne secrétaire dans la pièce centrale.
Le conseil au grand complet était présent. Gomaki également, droit et mains dans le dos, il l’accueillit avec un air grave et un signe de tête. Mâchoire et poings serrés, Sarouh s’inclina en un raide salut.
— Sarouh Tsumyo, ambassadeur de la Cascade, commença gravement le représentant chauve. Vous êtes convoqué aujourd’hui pour deux raisons.
L’illusionniste se relâcha un peu. Même si Reitaro Saikio attaquait la réunion sans ambages, s’il était question de le mettre aux fers, la conversation n’aurait sûrement pas débutée aussi solennellement. Pourtant, le Gensouard ne pouvait s’empêcher de conserver sa main sur Aura. Gomaki ne laissait rien filtrer, à l’image des autres membres du conseil.
— La première, continua le sage, c’est pour vous annoncer la déclaration officielle de la faction ninja qui se dissimulait derrière vos enquêtes récentes. Ils se sont proclamés d’Arasu, quatrième grand Village et groupe composé de Nukenins essentiellement.
A cette phrase, l’étrange femme qui présidait régulièrement se ferma, une expression qui mélangeait courroux et profond dégoût. Que des déserteurs se réunissent sous un même étendard et aient l’audace de se proclamer Village la révulsait au plus au point.
— La seconde est pour vous transmettre la position de Gensou. La Cascade rentre en conflit ouvert avec Arasu et refuse toute négociation, à l’image du Désert. Mahou ne s’est pas encore exprimé.
Un silence de mort s’abattit. C’était la guerre et rien d’autre. Il n’y aurait aucune solution diplomatique. Le silence du Village du ninjutsu était inquiétant. Qu’attendait-il ? Le cerveau de Sarouh reprit ses réflexions laissées en suspens lors de l’entraînement acharné que subissait l’unité Myô.
L’illusionniste laissa pourtant échapper un soupir de soulagement. Devoir affronter ses amis était un cauchemar récurrent des derniers mois. Un poids énorme lui était retiré des épaules. Sa main se décrocha d’Aura sans qu’il y prête attention.
— L’heure n’est pas aux réjouissances, Tsumyo.
La voix de Kyoko claqua comme un fouet dans l’air. Le soldat se raidit immédiatement, reprenant un air stoïque. L’autorité de la vieille femme était incontestable. Officiellement, il n’y avait pas de chef à ces représentants, mais la réalité apparaissait clairement à qui était attentif. Effectivement, la révélation d’une guerre avec la nouvelle faction n’était pas une raison de se réjouir. Mais la façon dont les choses se passaient étaient bien moins sombres que les scénarios qui hantaient le Chuunin. L’ambiance restait pesante. Même Dogeshi, d’habitude sarcastique et second degré, gardait une attitude grave, les mains jointes devant une expression sérieuse.
Plus douce, la sage expliqua ce qui était attendu de lui. Former conjointement l’unité au combat, se préparer au départ pour Gensou dès qu’il serait question de rejoindre une équipe de liaison. Les discussions continuèrent sur les détails de la chaîne de commandement et les modalités de rapport à un rythme effréné. S’il y a bien une chose sur laquelle les Villages excellaient, c’était la logistique liée aux conflits de masse. Gomaki et Nobuo intervenaient peu, tout ayant déjà été décidé.
— Il n’est plus le temps des batifolages adolescents, conclut la doyenne de l’assemblée, plantant son regard acide dans celui de l’ambassadeur. Rompez.
Un soupçon d’effroi et une pointe de colère se glissèrent dans les yeux émeraudes du Gensouard. Était-ce une menace ? Il hocha la tête avant de sortir de la pièce. L’insinuation était claire. Furieux, le Chuunin se prit une cigarette dès qu’il fut à l’air libre, vite suivi par Gomaki qui fit de même.
— Ca va ?
Même si le Tsumyo avait fait des efforts de contrôle de lui-même, le diligent Juunin n’était pas stupide. Il voyait la lueur au fond des yeux émeraudes de Sarouh, celle qui précédait les crises.
— Rien d’insurmontable.
Son regard passa du Myô au bâtiment, avant de revenir sur le trentenaire. Il ne pouvait rien dire et encore moins maintenant. Mais il appréciait son inquiétude. Il avait bien changé, depuis qu’il était sorti la première fois du quartier général Chikarate.
— Les autres sont déjà au courant ?
— Seulement Tokri pour le moment.
Sarouh hocha de la tête. C’était sage. Inutile d’en parler à toute l’équipe tant que la position du Tsumyo n’était pas claire et il fallait tout de même mettre l’Utak au courant pour qu’il se prépare. Comme d’habitude, le Myô se révélait précautionneux.
— Il reste pas mal de points d’incertitude, souligna le Tsumyo. Notamment le degré d’infiltration de l’ennemi des Villages.
— On peut être certain que les Trois vont se livrer à une campagne de dératisation assez prononcée maintenant qu’Arasu s’est révélé.
— Ce ne sera peut-être pas suffisant.
Sarouh souffla une bouffée de cigarette. Il pensait aux médias Gensouards, délibérément antagonistes au Kage actuel. Aussi, l’éclatement des clans principaux de la Cascade était un symptôme inquiétant d’une menace plus grande. Il était probable que le Désert ait les mêmes soucis.
— On a du pain sur la planche, reprit Gomaki comme pour confirmer ses pensées. Il faut d’abord resserrer les rangs.
— Je vais rejoindre Tokri.
Le trentenaire hocha la tête et se débarrassa du mégot de son geste signature, avant de poser sa main sur l’épaule du Gensouard avec un sourire apaisant.
— Essaie de ne pas les laisser te déstabiliser. Nous te faisons confiance.
— Merci, Gomaki. J’apprécie.
Il se sentait proche des membres de l’équipe et voulait les protéger à tout prix. Il fallait absolument qu’ils reviennent tous en vie du conflit à venir. L’illusionniste avait enfin quelque chose à protéger. Pourtant, il ne s’apaisa pas pour autant.
— Je me méfie d’eux.
Le Juunin fut légèrement surpris de l’entendre l’admettre à voix haute, seulement trahi par ses yeux. Il entreprit d’allumer une nouvelle cigarette alors que le Tsumyo terminait la sienne avant de répondre.
— Tu as raison. Essaie de ne pas perdre de vue qu’ils n’ont aucun intérêt à te faire du mal.
— Pour l’instant.
Le Chuunin souffla un nuage de fumée et ils se séparèrent après un salut. Il n’avait qu’une envie, retrouver le reste de l’équipe. Un formidable sentiment d’urgence le parcourait. C’est en courant presque que le ninja se dirigea vers le promontoire où il savait trouver l’Utak en plein entraînement.
Pour se débarrasser de toute cette tension, il entreprit l’escalade du sommet rocheux. Une soudaine nostalgie le saisit, alors que ses muscles roulaient sans mal sous le soleil ardent du désert. Les jours heureux étaient comptés. Combien de temps pourrait-il encore venir s’entraîner ici, pour trouver une équipe souriante et soudée ? Les reverrait-il seulement d’ici quelques mois ? Serait-il encore en vie pour les voir sourire ?
Son cœur se déchira alors que le Tsumyo ne pouvait s’empêcher d’imaginer assister aux funérailles des uns ou des autres. Imaginer l’équipe Myô en larmes autour de sa tombe ne lui faisait pas plus de bien. Le moins pire des scénarios, se dit-il, avant de se reprendre. Nina ne lui permettrait jamais de disparaître comme ça. Comment est-ce qu’il devait gérer la situation vis-à-vis d’elle ? Chikara serait bientôt en état d’alerte, le conseil le lui avait confirmé. Autant lui annoncer lui-même et affronter les conséquences ensemble.
Sarouh se hissa sur la dernière roche et sauta pour terminer son ascension d’une détente, atterrissant prestement devant un Utak amusé.
— C’est qu’il a progressé, notre fragile illusionniste.
— J’aimerais en dire autant des brutes épaisses du Désert.
Ils se sourirent, avant de se saluer d’une tape dans la main. L’un comme l’autre ressentait le besoin d’évacuer la pression avant d’entreprendre la lourde conversation qui suivait.
— Je peux ? demanda Sarouh en sortant une cigarette, avant de l’allumer une fois que le guerrier basané lui ait confirmé de la tête. Je sors d’une entrevue assez désagréable.
— Vu les circonstances, je pense que tu as le droit de fumer un peu.
Le Gensouard hocha la tête, avant de croiser le regard de Tokri. Il chercha de la peur et fut surpris de ne pas en trouver. Seulement une forme d’excitation et d’inquiétude. Peut-être le Chikarate était-il dans l’expectative depuis trop longtemps lui aussi. Il inspira profondément une bouffée de tabac avant de poursuivre :
— Tu sais, quand j’ai appris qu’on était en guerre contre Arasu, ma première réaction, ça a été d’être soulagé. Je suis une personne horrible, n’est-ce pas ?
— Il n’y a rien d’honteux à ne pas vouloir tourner le dos à ses frères d'armes. Je suis aussi heureux que la Cascade soit de notre côté. M’imaginer affronter tes illusions me donnait de l’urticaire.
Sarouh éclata d’un rire franc. L’Utak trouvait toujours les mots justes pour le détendre. Une qualité qu’il lui enviait. Mais il avait autre chose à lui dire. Ils s’assirent sans avoir besoin de le dire, les pieds flottant paresseusement dans les airs, face au Village du Désert, bientôt secoué par l’effervescence de l’effort de guerre. D’un regard sur le côté, le Gensouard aperçut le collier qui luisait fièrement au cou de son ami, dansant entre ses doigts. Il se retint de sourire devant ce rappel tendre de leur amour, à la fois témoignage et prophétie auto-réalisatrice. Dans le sable fin, le guerrier avait posé sa nouvelle arme. L’ébène allait bien à l’Utak.
— Comment tu t’en sors avec ton nouveau jouet ?
— Mieux que ce que je craignais, pas aussi bien que ce que je voudrais. Tu as apprécié mon cadeau ?
— Il ne me quitte pas.
Sarouh joint le geste à la parole, levant le bras, il fit théâtralement apparaître les poids d’entrainement. Le présent réceptionné chez Nina tomba lourdement sur les jambes heureusement préparées du ninja. Des tablettes de laiton, liées par un fil de métal tressé, permettaient d’ajuster la charge impressionnante que les shinobis étaient capables de porter. Divisible en quatre, le Gensouard pouvait se focaliser sur le groupe musculaire de son choix.
— Tu n’étais pas obligé de me rappeler ma faiblesse pour anniversaire.
L’Utak lui répondit d’un coup dans l’épaule. C’était un don à l’image de Tokri. C’était une manière de le protéger, tout en lui laissant un objet qui ne le quitterait pas. Sarouh avait été particulièrement touché par l’attention. Un serpent répondant à celui gravé sur le fourreau d’Aura était dessiné sur les tablettes de l’alliage qui le composait. Le Tsumyo supposait le choix esthétique de venir de l’azurée. Le Gensouard le fit disparaître alors que le ninja du désert jetait une oeillade appréciative.
— Tu maîtrises déjà ça.
— Il s’avère que tu n’es pas le seul à être doué.
Le vent balaya les cheveux des guerriers et leur éphémère sourire. Aussi proches soient-ils, il était difficile d’ignorer la réalité que le monde leur offrait. Jetant le mégot qui fut emporté au loin par le sirocco, Sarouh réunit son courage.
— J’ai quelque chose à te demander.
— Je t’ai déjà connu plus direct. Je t’écoute.
— Est-ce qu’il y a une raison pour laquelle tu serais heureux du conflit ?
Une expression confuse et contradictoire étira les traits du Genin, avant qu’il ne l’efface par un petit sourire, nouveau moyen de dissimulation par excellence trouvé par l’Utak.
— Qu’est-ce que tu as déduis ?
— Tu dois te venger de quelqu’un, commença à débiter mécaniquement le Chuunin. C’est familial. Probablement lié à la disparition de tes deux parents. Je dirais que le responsable est un déserteur.
Sarouh voulut continuer et s’arrêta là. Il était plus que probable que l’un de ces disparus soit responsable de la mort de l’autre, mais il se refusa à l’énoncer. Inutile de salir le décès possible de son paternel sans preuve. C’était le seul tact dont il était capable. Tokri sembla s’être complètement figé, dissimulant sa réaction au mieux. Il jeta un regard tout autour de lui.
— Impressionnant. Tu as deviné tout ça à cause d’Okioto ?
— J’ai juste relié les informations. Ce que tu m’as dit dans les égouts de Sengo m'avait déjà mis sur la piste d’une vengeance. Ta venue au promontoire et tes interactions avec ton frère et ton anniversaire m’ont donné les données manquantes.
— Je ne sais pas si j’admire ou déteste cette particularité chez toi.
Le Gensouard garda le silence. Il était assez d’accord. Lui aussi, aimerait cesser de vivre sa vie comme une enquête géante. Il n’y parvenait tout simplement pas. Le Tsumyo n’avait aucune envie de mentir ou de minimiser pour Tokri, ainsi était-il transparent même avec les aspects moins reluisants de sa personnalité. Sans crier garde, le Chikarate poursuivit d’une voix contenue :
— C’est de mon père qu’il s’agit. C’est bien lui qui a emporté ma mère avant de fuir. Mais tu le savais déjà, n’est-ce pas ?
Sarouh hocha la tête. C’est ce qu’il craignait en tout cas. Le Gensouard n’avait pas cherché à remuer ces vieilles histoires, les croyant enterrées. Le Tsumyo avait sous-estimé la rancœur de Tokri et s’en voulu.
— J’ai de bonnes raisons de penser qu’il est lié à Arasu.
— Chikara a couvert sa désertion, comprit le Chuunin d’une voix blanche.
Ce fut au tour de l’Utak de répondre d’un mouvement de la tête, restant silencieux. Au moins l’intelligence vive du shinobi aux cheveux bleus lui permettait d’abréger.
— Qu’est-il arrivé à la sagesse que tu as sû déployer pour moi ? La vengeance n’était pas supposée être la mauvaise direction ?
Le guerrier tressaillit. Sarouh se savait être injuste, mais ne disait pas ça pour lui faire du mal. Echouant à trouver son regard, il attendit patiemment sa réponse. Quelque soit le choix de l’Utak, le Tsumyo l’aiderait. Il voulait juste s’assurer qu’il était sûr de son choix.
— Je ne serai libéré de son spectre que lorsqu’il agonisera, noyé dans son sang à mes pieds. Je l’ai toujours su.
— C’est juste devenu plus réel maintenant que c’est possible.
Le nouveau silence du Genin suffit à la voix blanche de l’illusionniste. La douleur contenue dans la voix de l’Utak était insupportable au Tsumyo. Il se redressa avec souplesse, indiquant à Tokri de le suivre d’un geste de la main.
Au sommet du promontoire se trouvaient de nombreuses pierres, issues des entraînements au Doton de Mutika pour la plupart, vestige des arènes des simulations de combat pour les autres. Sarouh se positionna devant une massive boule de roche compacte. L’imposant monticule était suffisant pour leur faire de l’ombre.
— Tu n’es quand même pas capable de trancher ça en deux ? interrogea Tokri, curieux.
— Non, mais tu vas aimer la suite. Je veux que tu sois capable de la briser de tes poings.
Il laissa sa phrase en suspens, avant qu’un sourire ne parcourt brièvement le visage de l’Utak.
— Le Kô ?
Sarouh ne lui répondit pas et déploya son meilleur Ren. Des mois qu’il s’entraînait à la maîtrise du Chakra, excellent élève dans ce domaine et pratiquant des arts qui en exigeaient la plus grande finesse, le Tsumyo avait assimilé la théorie pour cette technique avancée de combat. Les souvenirs des coups infligés par Gokami à la Chimère défilaient dans l’imaginaire des deux guerriers.
L’aura saphir explosa tout autour d’eux, bien plus impressionnante que lors de la première démonstration du Gensouard, des mois auparavant. Il concentra ensuite toute son énergie dans son poing. Gyo et Zetsu à l'œuvre pour contenir toute la fantastique énergie que cela lui demandait.
Puis il frappa. La roche fut profondément endommagée, propulsée de quelques mètres et lézardée de fissures. Un bout amputé avait éclaté en morceau tout autour du formidable impact. Immédiatement après, une douleur intense parcourut tout le corps de Sarouh qui ferma les yeux et serra les dents.
- Je vois, fit Tokri derrière lui. Tu ne le supportes pas.
- Mais toi, par contre, tu as les aptitudes pour en faire quelque chose. Ca sera ma première étape pour t’aider à te venger. On avisera ensuite de ce que je pourrai faire pour toi.
L’Utak intégra lentement le message de son frère d’arme et ses implications. Les yeux brillants, il fit une profonde accolade au Tsumyo qui s’était lentement retourné, haletant et transpirant de chaleur comme de douleur. Dans son étreinte, il lui glissa dans un murmure :
— Je ferai payer les fumiers qui ont tué les tiens.
— Et nous protégerons les autres, ensemble.
La voix de l’illusionniste raffermit leur détermination. Rien ne pourrait briser ce serment. Ils se décollèrent lentement et immédiatement après, un puissant Chakra jade se dégagea de l’Utak. Les choses sérieuses reprenaient.
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