Lienli et Freddy partie 3

J'eus un frisson en sentant son odeur quand soudain nous vîmes une lumière. Sans réfléchir, il m'attrapa par le bras pour me descendre et mit un doigt sur ma bouche. Il y avait une lumière. Je voulais lui poser des questions, mais je devais me taire. Une fois la lumière partie, je demandai à Walter :
— C'était quoi ça ?
— Une ronde. Nathalie fait toujours ça, on ferait mieux de rentrer.
J'eus du mal à dormir cette nuit-là, à cause de Whalter, la manière dont il me regarda et me parla. Je ne savais pas trop si c'était de l'amour. Le lendemain matin, lors du petit déjeuner, Whalter me glissa un mot : "Ce soir 23h00 près du chêne". Ce petit mot me réveilla bien. Cette phrase me tortura toute la journée. Je pensais à son petit mot. Nous recevions des cours là-bas et, évidemment, nous étions dans la même classe. Je sentais bien qu'il me regardait, mais je faisais comme si je ne le voyais pas.
Durant le déjeune, je m'installai à la seule table disponible et je parlais à Freddy.
— Freddy, tu as vu la manière dont Walther me regardait ?
— Évidemment, tout le monde l'a vue.
— Oh mon Dieu, ce soir à 23h00 sous le chêne, cette phrase me reste dans la tête, Freddy.
— Oh Lienli, c'est bon, il ne va rien se passer. Je mourais d'envie de dire à Freddy que j'étais trop amoureuse de Walther, mais je n'osai pas. La suite de la journée se passa normalement et le soir arriva rapidement. Avant de se mettre au lit, Whalter me regarda et me fit un clin d'œil. Je rougis jusqu'aux oreilles. J'attendis 23h25 avant de descendre de mon lit pour me glisser dehors. Je me mis au pied de l'arbre.
— Alors, ça te met si mal quand je te regarde en classe ?
— Hiaaaaaaaa plus jamais, Whalter.
Il sourit et me dit :
« En fait, Lienli, ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît, mais plus je te vois, plus je tombe amoureux. »
Il s'approcha de moi et je sentis qu'il essayait de m'embrasser. Je ne savais pas quoi faire alors je dis simplement :
— Heu... Je suis fatiguée, je vais dormir.
Il soupira, et je m'en allai. J'étais vraiment déçue de moi. En y réfléchissant, je pense que j'aurais voulu l'embrasser. Mais si ça se trouve, il n'essayait pas de m'embrasser... Si ? Je me couchai à côté de Freddy qui dormait à poings fermés. Lui, au moins, ne s'en irait pas, me dis-je. Le lendemain, je vis que Whalter n'avait pas beaucoup dormi. Je le voyais vraiment bien avec ces cernes. Il me regarda avec un air de chien battu. À mon tour d'être sympa avec lui, je griffonnai : "Ce soir 23h00 sous le chêne. Lienli". J'abandonnai et glissai le mot dans ma poche pour me diriger au prochain cours. Sans le remarquer, le mot s'échappa de ma poche et arriva chez Whalter quelques minutes plus tard. J'avais passé tout mon temps libre à préparer mon plan avec Freddy pour s'échapper du pensionnat ; on le ferait, si je calculais bien, dans cinq jours. Le soir, j'avais besoin de prendre l'air. Je pris Freddy et le mis sur mon épaule. Nous nous échappâmes comme prévu par la fenêtre. Nous nous baladions quand soudain je sentis un doigt me tapoter l'épaule.
— Ah... Salut Whalter, dis-je timidement après l'accident d'hier.
Il tourna autour de moi :
— Je dois dire avoir été un p'tit peu déçu du rejet de mon baiser.
Ça y est, il l'avait dit. Je mis ma tête dans mes paumes de mains et murmurai :
— Oui, mais en fait, c'est que...
— Chut, Lienli, acceptes-tu le baiser que je te proposerai ?
En règle générale, j'aimais pouvoir avoir le temps avant de donner ce genre de réponse. Prise au dépourvu, je dis « oui, d'accord ». Il se rapprocha de moi et me fit un tendre baiser avant de dire « bonne nuit, ma douce » et de partir.
— Waw, c'était digne d'un film, me dit Freddy.
— Roooh, ça va toi, dis-je les joues rouges. Avec ça, je n'avais pas pu dormir de la nuit. Le lendemain, au petit déjeuner, Whalter vint s’asseoir à côté de moi et me dit :
« Bien dormi ? »
J'avais envie de lui dire « comment veux-tu que je dorme avec hier soir ?! » Mais je préférai m'abstenir et répondis simplement « très bien ».
Le restant de la journée, je le passai avec Freddy. Notre plan était parfait pour s'évader, il serait prêt dans quatre jours. Je n'avais pas trop envie de le dire à Whalter, donc j'attendis.
Le soir même, Whalter et moi nous regardâmes et il me fit un signe de tête en direction de la fenêtre. J'en déduisis qu'il souhaitait une petite balade. Je me levai et il m’imita. Il ouvrit la porte délicatement avant de lancer :
« honneur aux dames ».
J'escaladai la fenêtre d'un pas léger puis il fit de même. Après notre balade, nous revînmes ; je savais bien que j'allais me séparer de Whalter d'ici peu et cette idée me donnait des frissons, mais je devais partir de cet endroit pour Freddy, je lui avais promis de faire le tour du monde.
La journée du lendemain passa très rapidement. C'était... la dernière... la dernière nuit ici. Je me devais d'aller faire un dernier petit tour au chêne. J'arrivai au chêne et là-bas, je parlai des derniers petits désagréments pour notre voyage avec Freddy. Tout était prêt et nous partions le lendemain soir à la même heure.
— Freddy... dans 24 heures, nous ne serons plus ici.
— Oui. Et ?
— Ça ne va pas un peu te manquer ?
— Non, t'inquiète, ça va passer, Lienli.
— Lienli... tu pars, dit Whalter que je n'avais pas remarqué. Il parlait d'une voix tremblante.
— Whalter, laisse-moi t'expliquer.
— Ça va, va-t’en avec ton lutin.
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