Chapitre 2

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Nous nous fréquentions depuis quelques mois maintenant et je commençais à en avoir assez de devoir rejoindre Michaël chez lui. En effet lorsque je passais la porte de son appartement, nous ne faisions qu’une seule et unique chose : l’amour. J’en venais même à me demander s’il appréciait vraiment ma compagnie. Il m’avait demandé une chose assez particulière quand j'allais le voir, de porter uniquement des vêtements « faciles à enlever », comme il disait. Il se fâchait en soupirant si mes tenues ne l’étaient pas, et allait même jusqu’à me bouder dans ces cas-là.

Il me fit une autre requête, il me dit qu'il en avait assez de devoir faire attention et de se retirer (oui j'étais naïve, je sais...), donc d'aller chez mon médecin traitant pour me prescrire la pilule. Mais comment dire, ce dernier me connaissait depuis longtemps, c'était le médecin accoucheur de ma mère à ma naissance, (plus longtemps que ça c'est impossible).

Je suis finalement allée le voir pas vraiment rassurée. Comme je m'y attendais, j'ai eu droit au petit sermon sur les rapports sexuels non protégés, puis il me prescrivit ce que je lui avais demandé. Il me dit qu'il fallait prendre la première pilule le jour des premières règles. Je n'osais pas aller à la pharmacie tout de suite, j'y allai une semaine plus tard. (Bon, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand j'ai le choix dans plusieurs situations, je ne sais pas pourquoi je prends toujours la mauvaise, vous verrez...) Je voulus parler à Michaël, lui dire que je ne voulais plus continuer comme ça. J'aurais aimé faire d'autres activités, il venait de s'acheter la nouvelle console de jeux qui venait de sortir et j'adorais jouer à des jeux vidéos, ou bien une balade sur la plage, enfin voir autre chose que sa chambre et son appartement. Je voulus lui dire que j'étais prête à le quitter si les choses ne changeaient pas, je ne voulais pas lui faire de peine vous comprenez. Mais une autre petite surprise m’attendait : je n’avais pas eu mes règles le mois précédent, et toujours pas pris ma première pilule. Et là, vos cousines vous disent :

— Tu es déréglée parce que c'est tes premières fois. C'est rien, c'est normal.

Pas vraiment convaincue de ces explications, je fis donc un test de grossesse et retournai voir mon médecin traitant, qui n'était pas vraiment enchanté de me revoir pour cette raison. Il m'ausculta et, pas de doute, j’étais réellement enceinte ! Quand j’appris la nouvelle à Michaël, il me prit dans ses bras, et était autant heureux que moi, nous allions avoir un bébé. De mon côté je fus également soulagée car je savais que nous aurions à discuter quand j’irais chez lui, et non pas passer nos journées dans son lit.

La première personne à qui je l'annonçai fut ma grande sœur Angelina, qui fut choquée. Cette annonce ne fit pas le bonheur de tout le monde, Michaël apprit la « bonne » nouvelle à ma mère, alors qu’elle le raccompagnait chez lui après sa journée de travail. Elle lui dit qu'un enfant né hors mariage était inacceptable (famille stricte napolitaine...) Le soir même, il me fit sa demande par téléphone, je n’oublierai jamais cette conversation :

— Allô ? Ça te dirait qu’on se marie ?

Question à laquelle je répondis :

— Oui.

J’aurais démontré ainsi que ce n’était pas une simple aventure, nous étions des jeunes gens sérieux qui allaient se marier et élever un enfant.

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