Chapitre 3
La lueur de la Pierre était telle qu’ils furent éblouis et les maisons et immeubles alentours furent baignés de cette lumière. De peur d’alerter le voisinage, Arthur attrapa sa sœur par la main en lui criant de courir. Désemparée, elle le suivait tout en fixant sa Pierre, dans la main qu’elle avait de libre.
« Je ne comprend pas, elle n’a jamais brillé autant, même lorsque que je l’utilise. »
« C’est pas le moment de penser à ça ! Contente toi de courir, on va se mettre à l’abri ! » lui répondit son frère.
Tout en courant, ce dernier jetait des regards tout autour d’eux ; à la fois pour s’assurer que personne ne les suivait mais aussi à la recherche d’un abri où ils pourraient se cacher le temps de comprendre ce qui était en train de se passer. Dans cette course folle, Claire trébucha. Sans même y réfléchir, elle se propulsa en utilisant sa Pierre pour éviter la chute, lâcha la main de son frère et se retrouva à près de 30 mètres du sol, à flotter. Elle et Arthur se regardèrent, droit dans les yeux, paniqués. D’un coup, un bruit sourd retentit. Arthur n’eut pas le temps de comprendre d’où ce son venait, qu’il vit sa sœur redescendre. Mais pas de manière naturelle. Elle tombait. Les 30 mètres la firent redescendre à grande vitesse, avant de s’écraser au sol, dans un bruit de fracas et d’os se brisant.
En était de choc, Arthur n’entendait plus rien autour de lui. Ses cordes vocales le brûlaient ; il cru se les détacher tellement il cria fort. Il rejoignait le corps de sa sœur, inconsciente, le corps dans une position impossible à réaliser pour une personne normale, les membres tordus de manière inconcevable, et du sang coulant sous ce corps fracassé. Il retrouvait l’ouïe petit à petit et commençait à s’entendre crier le nom de sa sœur. « CLAIRE ! CLAIRE ! »
Des fenêtres s’ouvrirent en entendant ces cris, et plusieurs personnes, ayant compris se précipitaient pour venir en aide. En reprenant ses esprits, Arthur comprit qu’i devait cacher la Pierre de sa sœur. Il ne voulait pas qu’elle la perde. Autant que lui ne voulait pas perdre sa sœur.
La première personne à arriver était un homme d’une trentaine d’années. Arthur ne le vit pas arriver, ne comprenant pas d’où il arrivait. Mais cela n’était pas important pour l’instant, tout ce qu’il voulait était de sauver Claire.
« Comment elle a pu se faire aussi mal ? Qu’est ce qui lui ai arrivée ? » dit le trentenaire.
Par chance, un immeuble se trouvait juste à coté, qui permit à Arthur d’inventer un mensonge : « Elle jouait sur le toit de l’immeuble d’à coté, je ne pensais pas qu’elle tomberait. »
« Reste à ses cotés, je vais aller chercher du secours ! »
Arthur ne prit même pas le temps de le regarder partir. Il ne regardait que sa sœur, pâle, les yeux fermés et la bouche entre-ouverte d’où du sang commençait à couler. Une foule se créa autour du corps mutilé de Claire, et d’Arthur, déboussolé. Les gens commencèrent à crier entre eux : « Les Meds arrivent ! Laissez les passer ».Les secours arrivèrent dans les 5 minutes qui suivirent ; minutes qui semblèrent durer une éternité pour le jeune homme. Les 3 soigneurs arrivèrent en courant. Le premier traînait un brancard, le second une grosse valise pleine de produits et de matériel de soin, et le dernier s’occupait d’écarter la foule. Lorsqu’il arriva pour déplacer Arthur, il refusa de partir, répétant qu’il accompagnerait sa sœur où qu’elle irait. Pendant que le second Med auscultait Claire, le troisième posait des questions à l’adolescent, tout en s’assurant qu’il ne pouvait pas voir le corps de la victime. Il expliqua la même chose que précédemment au trentenaire : elle était tomber de l’immeuble d’à coté.
Derrière lui, les deux autres soigneurs posèrent une main sur le corps inanimé, et leur seconde main brillait d’une lueur verte. Ils psalmodièrent quelques mots en fermant les yeux et une légère lueur émana du corps de Claire. Le dernier Médecin accompagna Arthur s’asseoir quelques mètres plus loin pour ne pas déranger le travail en cours de ses collègues. Il expliqua au jeune homme épuisé, que ses collègues utilisaient ces Pierres de pouvoir afin de de soigner un minimum sa sœur, avant de pouvoir la mettre sur le brancard pour l’accompagner dans le centre de soin le plus proche.
Plusieurs minutes plus tard, les Meds installaient Claire sur un brancard et se dirigèrent au pas de course vers le centre ville. Celui avec qui Arthur avait déjà discuté le préviens qu’ils l’emmène à l’hôpital en face du musée de la ville. Le soigneur lui proposa ensuite de le raccompagner chez lui, pour prévenir sa famille et les aider à surmonter cet événement. Arthur, encore déboussolé, accepta et commença à se diriger vers l’immeuble où vivent ses grands-parents suivit par le médecin.
Ce qu’ils ne virent pas, c’est la silhouette sombre cachée dans l’obscurité d’un mur, créée par le soleil couchant, qui s’envola en direction de la ville, après le départ du brancard et des deux autres soignants.

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