Chapitre 5

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En arrivant devant la porte principale, une boule se formait dans son ventre. Il revit le corps gravement blessé de Claire après sa chute, ses membres dans des sens inversés, du sang partout, au sol, sur ses vêtements, sur sa peau. Son estomac se retourna, et son petit-déjeuner refit surface, s’étalant sur les marches du centre de soin. Il commençait à comprendre ce qu’il se passait. Même si elle survivait, il y a de fortes chances qu’elle ne marche, cours ou ne saute plus jamais. Puisque les Pierres ne sont pas autorisées, elle ne pourrait même pas s’en servir pour éviter de passer sa vie dans un fauteuil roulant. Dans la flaque de vomi à ses pieds, des gouttes commencèrent à tomber. Arthur pleurait.

Inquiets, des Meds le rejoignirent, s’assurer qu’il allait bien après l’avoir aperçu depuis l’intérieur du bâtiment. Parmi eux, il y avait celui l’ayant raccompagné la veille. Il fut parmi les premiers à le rejoindre, venant de l’extérieur. Il l’aida à se relever et l’emmena se nettoyer dans les toilettes de l’hôpital. « Tu t’inquiètes pour ta sœur ? » lui dit-il. Sans lui laisser le temps de répondre, il reprit : « tu ne devrais pas, elle devrais s’en remettre. Laisse lui quelques temps, les Meds s’occupent bien d’elle. » Il laissa un blanc, puis reprit de nouveau : « reviens la voir plus tard, elle se repose tu ne risques pas de pouvoir faire ou dire quoi que ce soit. Les Meds se relayent pour surveiller son état tout ira bien. »

Arthur insista, malgré son état, il voulait vraiment aller la voir, s’assurer de l’état de Claire par lui même. Le Med paraissait déçu : « très bien. Va te renseigner à l’accueil pour avoir le numéro de sa chambre, moi je retourne travailler. » Sur cette phrase, il sortit des toilettes. Le jeune homme à présent tout seul finit d’essuyer ses larmes, puis sortit en direction de l’accueil. La jeune femme présente sortit un plan de l’hôpital qu’elle lui tendit. Elle était blonde, aux yeux d’un vert tellement claire que cela en devenait étonnant ; un badge sur sa poitrine indiquait qu’elle s’appelait Sarah. En lui montrant ce plan, elle lui montra la direction à prendre pour se rendre à la chambre 319. Arthur la remercia, prit le plan, puis se dirigea dans la direction qu’elle venait de lui indiquer. Il monta les marches, fébrile. Il avait peur, peur de ce qu’il allait voir. Arrivé au troisième étage, il suivi les portes. Il vit enfin la porte de la chambre 319.

Il toqua, se demandant si un médecin l’attendait. Mais aucune réponse. Probablement que le médecins ont d’autres patients à aller voir, qu’il se sont absenté parce qu’ils sont en pause, ou alors Claire va tellement bien qu’elle n’as pas besoin d’être surveillée. Ces idées lui traversèrent l’esprit en moins d’une seconde, juste avant qu’il ouvre la porte en grand, un sourire sur les lèvres. La chambre était vide. Son sourire s’effaça. « J’ai dû me tromper de chambre » pensa-t-il, tandis que la panique l’emportait. Il vérifia le numéro de la porte : c ‘était le bon. Il vérifia le plan : toujours la chambre 319 d’indiqué. Il vérifia même les numéros des chambres autour : toutes correspondaient au plan. Le seul problème était la chambre 319. Rien à l’intérieur n’indiquait un quelconque passage de qui que ce soit. Il redescendit les 3 étages à une vitesse folle, sautant entre certaines marches, qu’ils descendaient quatre par quatre. Il couru jusqu’à l’accueil. Sarah n’était plus là, une femme plus âgée, les cheveux brun la remplaçait. En voyant son air paniqué, elle le regarda dans les yeux et lui dit : « tout va bien jeune homme, vous avez besoin de quelque chose ? »

« Votre collègue m’as indiqué une chambre où se trouvait ma sœur, la chambre 319. Mais il n’y avait personne. Elle s’appelle Claire Tavish » répondit-il.

elle fouilla dans les papiers derrière son bureau. Nerveux, Arthur se grattait un poignet. Puis, elle le regarda de nouveau et lui dit qu’aucune Claire n’était rentrée dans cette hôpital, et que la chambre 319 était inoccupée depuis plusieurs mois. Il eu le regard dans le vide, c’était impossible, il avait croisé le Med s’occupant d’elle, même cette femme à l’entrée lui avait indiqué une chambre. Alors pourquoi elle n’était nulle part ? Pourquoi ni sa sœur, ni cette femme n’était là ?

Les questions se bousculaient dans sa tête. Tout cela était-ce réel ? Si oui alors où est sa sœur ? Pourquoi le Med et cette Sarah lui avaient menti ? Et surtout, comment Claire était-elle tombée ? Cette question l’obnubilait encore.

Il se précipita dehors. Cette femme ne devait pas être bien loin. Il traversa les rues alentour en courant, personne ne lui ressemblait. Après plus d’une heure, il s’arrêta, épuisé. Il se rendait compte qu’il était tard, et que cette Inconnue avait eu le temps de partir très loin en une heure. Il n’abandonnait pas pour autant, mais il était temps de rentrer.

Il ne discuta même pas avec ses grand-parents en rentrant, trop fatigué et honteux pour leur faire face. Il alla donc se coucher, demain il retournerait en cours, il ne devait pas réduire des chances d’être diplômé, auquel cas cela deviendrait encore plus dur de se faire une place dans cette société.

En s’endormant, il se souvint des paroles de Mr. Nikolaïdis : « j’ai croisé un ami hier soir, il est Med ». Son professeur connaît le Med qui lui avait menti ! Puis dans ses dernières pensées, il se promit de lui en parler le lendemain.

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