Chapitre 4

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L’aurore s’étirait lentement sur l’Overworld.

Les premières lueurs du soleil, timides, glissaient entre les branches, caressant les blocs de pierre et d’herbe d’un éclat doré.
L’air était frais, pur, chargé du parfum de la rosée. Chaque son — le bruissement des feuilles, le bourdonnement des insectes, le frémissement de l’eau — semblait faire partie d’une musique ancienne et oubliée.

Argent marchait, les pieds nus foulant la terre encore humide.
Ses yeux d’or, baignés de lumière, scrutaient l’horizon avec une étrange paix nouvelle. Il ne savait pas où il allait, mais il avançait. C’était tout ce qui comptait.

Et puis, au détour d’un petit sentier dissimulé par des fougères, il le vit.

Un lac.

Petit, parfait, dissimulé comme un secret gardé par la nature elle-même.
Ses eaux brillaient doucement, même à l’ombre, d’un éclat pâle, presque lunaire, bien que le soleil se fût levé. Une cascade tombait à sa droite, brisant la surface d’un rideau cristallin. Le reste du lac était paisible, silencieux.

Argent s’arrêta.

Son regard s’adoucit.

Il savait. Ce lieu était pour lui.

Il retira lentement son manteau de voyage, détachant chaque agrafe avec élégance. Puis sa chemise, en lin léger, usée par la route.
À mesure que les tissus tombaient, la lumière naissante venait dessiner son corps.

Son torse, fin et élancé, était marqué de muscles discrets mais ciselés avec une grâce presque irréelle.
Sa peau semblait capter la lumière, la renvoyer doucement, comme de la soie vivante.
Chaque mouvement dévoilait la délicatesse d’un ange, mêlée à la puissance d’un roi.

Sans un mot, il s’avança vers l’eau.

Les rayons du soleil coulaient sur ses épaules nues comme un manteau d’or.
Lorsqu’il posa un pied dans le lac, un frisson le traversa. Il s’enfonça lentement, laissant l’eau épouser son corps, jusqu’à la taille.

Il pencha la tête en arrière, ferma les yeux, et s’immergea entièrement.

Quand il ressortit, ses cheveux plaqués contre son crâne, ruisselants, et ses lèvres entrouvertes, il semblait sculpté par la lumière elle-même.

Un instant, tout fut silencieux.

Même les oiseaux s’étaient tus.

> " Je pourrais rester ici. "

Il effleura la surface de l’eau du bout des doigts.

Ce monde… n’était peut-être pas une fuite.
Peut-être était-ce un commencement.

Et sans qu’il ne le voie encore, une étrange lumière pulsait lentement au fond du lac, comme si quelque chose attendait, patient… et ancien.



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