Le gendarme

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Le gendarme LAMARRE. Alain LAMARRE. Gendarme modèle. Exemplaire. Pendant une année dans l'Oise (60), il a particpé à la traque d'un incroyable prédateur : D'abord, voleur, puis poseur de bombe, agresseur de jeune fille et enfin tueur. Il a laissé pendant les vols d'étranges objets comme des mégotes de cigarettes, des seringues, etc... Par deux fois, il a envoyé des courriers pour revendiquer ses crimes et proférer ses menaces :

Une fille de 17 ans qui déanbule provoquament

seule la nuit est une cible que

j'affectionne particulièrement.

La prochaine fois, je viserai le coeur...

Plusieurs fois, ils ont failli le coincer. Malheureusement, il leur a échappé.

Et quand finalement, ils l'ont arrêter, ils ont du mal à le croire. Le tueur de l'Oise (60), ils le connaissaient très bien. Ou plutôt, ils croyaient le connaitre.

L'enquête

Le 31 mai 1978, une équipe du tout nouveau PSIG (Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie) sont en patrouille dans la forêt de Chantilly dans l'Oise (60). Et ils font une étrange découverte au carrefour dite "Les Riapilles". Tellement étrange qu'ils préviennent immédiatement leur chef, l'adjudant Henri CAVALIER.

Ils découvrent une voiture, une Peugeot 504, triblés de balles dans la carrosserie. Puis à l'intérieur, les gendarmes découvrent également des papiers de bonbons et de chewing-gum, des seringues, du sang, des cordages comme si quelqu'un avait attaché du côté avant passager, etc... Croyant une affaire de banditisme, Henri CAVALIER alerte immédiatement l'antenne de la PJ (Police Judiciaire) de Creil (60) qui gère ce genre d'enquêtes à l'époque et précise qu'il y a quelque chose de particulier au carrefour des Ripailles. Que lui et ses collègues du PSIG ne savent pas trop quoi. Alors, l'inspecteur principal Bruno SEZILLE, après un entretien téléphonique, l'homme saute dans son jean, comme on dit, et se rend immédiatement sur place.

Les policiers et les gendarmes se sont très vite aperçu que la voiture lui manquait les plaques d'immatriculation. Ils décidèrent de chercher après autour du véhicule puis un peu plus loin dans la forêt puis finit par les retrouver. C'est quelques minutes après qu'ils se sont rendus compte que c'était une voiture volé à la femme d'un gendarme qui avait laissé la clé sur le contact en faisant ses courses, comme c'était assez courant à l'époque. Puis les gendarmes du PSIG ont également retrouve à l'extérieur de la voiture un plan sur une feuille de papier blanche un plan qui semble représenter un olt-up de la poste de la ville voisine, à Pierre-fond (60) très précisément. Mais qu'il y ait des impactes de balles, le pare-brise cassée, et qu'on retrouve des seringues, etc..., c'était quand même quelque chose de très rare.

L'enquête sur la 504 s'enlise.

Deux mois plus tard, Karine quitte le cinéma, à Pont-Saint-Maxence (60), elle remonte la rue principale à pied afin de rentrer chez elle. Un individu qui circule à bord d'un véhicule volé trois jours plus tôt, volé de la même façon que le précédent et lui tire avec une arme avec des balles 3mm. Karine n'a pas eu trop le temps de voir la personne qui lui a tiré dessus, à peine le visage, un genre de flash.

Daniel NEUVEU est inspecteur à la PJ de Creil (60) à l'époque des faits mais fait aucun rapport entre les deux affaires car c'est un mode de vol qui est très fréquent à l'époque, environ une quinzaine par mois.

Dix jours après l'agression de Karine, un gardien de la paix remarque dans une rue tranquille de Creil (60) une voiture mal garé. Ce véhicule est garé du côté paire au lieu du côté impaire. C'est la seule de ce côté. Le policier ouvre la portière et là, s'enchaîne une explosion suivi d'un incendie. Le gardien de la paix est brûlé au visage et aux mains. S'il n'avait pas eu l'idée de se jeter immédiatement hors du véhicule, il brûlait vif. Cette voiture, encore une fois volé, était piégée. Elle avait été volée quelques jours plus tôt à un agriculteur dans l'Aisnes (02) qui s'appelle Marcial DOUCET. Cet homme a été appelé par la PJ de Creil le soir même et été convoqué le lendemain matin à 9h00 car il était le premier suspect puis très vite innocenté.

Ces trois faits se déroulent toutes dans le même département de l'Oise (60) en l'espace de quelques semaine. Les policiers commencent à se demander s'il y a pas un lien entre eux, quand les enquêteurs reçoivent une lettre anonyme. Il explique ces faits, il dit qu'il va continuer. Et précise que Karine le connait mais qu'elle ne saura pas faire le rapprochement. Pour la victime, c'était vraiment une interrogation.

Daniel a lu la lettre intégralement cette lettre. Dès le premier paragraphe, ça lui parait évident que c'est un technicien de la profession qui a écrit cette lettre. Il y a exactement les mêmes notes que les policiers et les gendarmes ont quand ils font leur rapports ou qu'ils enregistrent une plainte de vol.

Il avait gardé ça pour lui à l'époque pour pas faire de jaloux, mais il pensait plutôt à un gendarme. Et quand il l'a montrer à sa femme, et qu'il lui a laissé supposé que ça pouvait être un flic ou un gendarme, sa femme lui a répondu ceci : "C'est plutôt un gendarme qui a écrit cette lettre car c'est une écriture de gendarme. Une écriture serrée et bien poncutée !"

L'inspecteur NEVEU en parle aussi à quelques-uns de ses collègues qui n'ont pas franchement très convaincu.

Yvan.V, un journaliste qui travaille pour l'agence France-Press a suivi toute l'affaire depuis le tout début. Il s'est tellement passionné qu'il écoute la radio des gendarmes 24h/24, 7j/7.

A Frimes-James (60), une jeune femme de 20 ans rentrée chez elle à vélo quand tout à coup, elle a été renversée par une voiture. La compagnie de Clermont-sur-Oise (60) commandé par le capitaine Jean PINEAU, prend immédiatement l'enquête en main, qui a recueilli assez rapidement le témoignage de la jeune fille. Elle précise qu'elle a été bousculé par une voiture, mais que le conducteur ne roulait pas très vite quand il l'a heurté. La voiture sera retrouvé quelques jours plus tard sur le parking de la gare d'Orry-la-Ville (60). Et c'est un jeune gendarme qui s'appelle Yonnel CARPENTIER, qui va s'approcher de la voiture qui fait son service militaire. Ils vont regarder le véhicule, Mr CARPENTIER va ouvrir l'une des portières et c'est là que la voiture va s'embraser. Le jeune gendarme aura quelques brûlures au visage. Il va bien s'en sortir malgré tout. Les gendarmes vont faire le rapprochement avec la précédente Renault 12 qui étaient piégées de la même façon, les deux véhicules reliés à une pile et au plafonnier.

A présent, le lieutenant H.CAVALIER a ordonné l'ordre aux gars d'ouvrir les voitures volés à distance à l'aide d'une corde.

Les enquêteurs de la PJ de Creil (60) ont avancé dans leur enquête. L'empreinte retrouvé au bracage la poste de Sénarpont (60) est la même que celle retrouve dans la Peugeot 504. Donc, l'auteur de ces deux faits est le même que la lettre anonyme.

Une jeune femme est retrouvé au bord de la route. Elle s'est pris plusieurs balles. Elle est emmené par l'ambulance à la clinique des Jokeys dans les environs. Elle a eu le temps d'expliquer qu'elle avait fait du stop et un jeune homme l'a pris. Tout se passer bien jusqu'à temps, l'individu lui a mis un coup de grosse sur la tête. Elle mourra dans la soirée. Le senquêtes se souviennent que la ville de Pont-Saint-Maxence (60) est la ville où s'est passé l'agression de Karine. Avec la même arme et la même voiture que le old-up. Dans le véhicule, les mêmes objets que les voitures volés précédentes.

Peu de temps après, le commandant de gendarmerie PINEAU lit la lettre anonyme six mois après Daniel NEVEU. Sans le savoir, il en vient exactement aux mêmes conclusions que ce dernier. Le commandant COLSON ne le prend pas très bien et trouve les thèses de Jean PINEAU outrageante.

Le maniaque de l'Oise (60) refait parler de lui en agressant de nouveau une jeune fille.

C'est là que les gendarmes décident de faire un barrage toute la matinée. Et vers 14h30, au lieu de lever le barrage, ils le maintiennent. C'est en fin d'après-midi, qu'ils voient arriver une Peugeot 504 qui l'invitent à s'arrête. Mais cette voiture fait demi-tour et fonce dans la direction opposée. Les gendarmes décident de le poursuivent avec leur véhicule. Bingo ! La voiture de l'individu prend la fuite. Des terrassiers qui travaillent au bord de la route nationale sont témoins de la scène. L'individu passe un passage à niveau malgré l'alarme car un train arrive. Les gendarmes sont obligés de s'arrêter car le train arrive. Quand ceux-là arrive, l'individu est plus là, ne reste que la voiture. Ils décident de fouiller les lieux à pieds. Mais au bout d'1h00, les enquêteurs sont obligés d'arrêter les recherches car la pluie est venue se mêler aux recherches et l'endroit est devenu très boueux.

En janvier 1979, le regard de la police commence à tourner son regard vers la gendarmerie et la gendarmerie commence à tourner son regard vers la police. Très clairement, les policiers et les gendarmes commencent à se suspectaient mutuellement.

Et c'est exactement à cette période que les enquêteurs reçoivent une deuxième et dernière lettre anonyme.

Il fait référence sur Andrée, sa dernière victime. Il a tiré trois fois dont une dans le dos. Il fait également référence à la course-poursuite en décembre 1978 et que les gendarmes l'ont éprouvé physiquement. Il s'était caché dans les marais, transit par le froid. Il menace qu'ils vont payer cette journée-là. Ensuite, il tente de brouillé les pistes. Il invente une femme qu'il a aimé. Il tait les noms mais c'est pas vrai. Qu'il a combattu contre des africains et il en a tué deux. Et encore une fois, c'est pas vrai.

Il menace de nouveau. Il tuera au hasard jusqu'à ce qu'il soit tué. Il a rien à perdre et il va leur en faire profiter.

Il va tuer des autres filles et des policiers. S'il arrive à conserver le corps d'une fille, il la découpera et sèmera des morceaux dans les villes.

En janvier, aucune agression n'a eu lieu. Mais les vols continuent. Cinq vols en un mois. Le voleur est un provocateur. Il laisse les cartes grises volé précédement dans le véhicule volé suivant. Les escroqueries chez les commerçants continuent avec des chèques des chéquiers volés.

A partir de février, un nouveau portrait-robot plus précis est réalisé. L'étau se resserre, Ils sont très près du but. Dans la tête des enquêteurs, le portrait-robot très précis, se disent : "Et si c'était un policier ou un gendarme.

Le lieutenant des logis-chefs Claude MOREL, regarde le dernier portrait-robot se dit : "Tiens, on dirait LAMARE !!!" Il en parle à ses gars et lui répondent : "Ouais, peut-être bien ou peut-être pas !!"

Il décide de le faire voir à sa femme, Christiane. Cette femme aussi, elle répond que pour elle, c'est LAMARRE, le petit jeune qui habite au-dessus de la salle d'étude.

Après trois jours dhésitation, Claude MOREL va aller chercher des preuves dans les rapports, des procès-verbaux. Il trouva des similitudes d'écritures flagrantes. Il a encore beaucoup hésiter. Et au bout du 4ème jour, il a dit qu'il y allait. Il en parle à son supérieur, le capitaine Jean PINEAU, expliquant qui il était, ce Alain LAMARE. Puisque Jean PINEAU ne le connait pas. Alain LAMARRE est parti à Chantilly (60) le jour où Jean PINEAU est arrivé à Clermont (60). Ce dernier décide d'alerter son chef Henri CAVALIER pour parler et lui demander s'il pensait si le tueur de l'Oise (60) pouvait être LAMARRE. Il n'y croyait pas. Lui expliquant que Claude MOREL pensait que le dernier portrait-robot ressemblait à LAMARRE. Il lui demanda s'il avait vérifier ses horaires. Il dit que non, que le commandant SOLSON avait donné l'ordre de ne pas le faire.

Henri alla à Senlis (60) pour vérifier les horaires d'Alain LAMARRE mais il s'est vite aperçu que ce dernier était toujours en repos, permission ou un certain temps qui lui permettait de faire quelque chose.

L'arrestation

Le samedi 7 avril 1979, la décision est prise en accord entre le capitaine PINEAU et le lieutenant CAVALIER d'interpeller le gendarme Alain LAMARRE. Henri CAVALIER s'est aperçu qu'il était en patrouille avec ses collègues et qu'il avait pris des pistolets mitrailleurs. Donc, pour prendre un maximum de sécurité, Henri CAVALIER fit revenir toutes les patrouilles en disant qu'il allait y avoir une opération dans un camp de gitans.

Une fois l'équipe de Alain LAMARRE à la brigade, le lieutenant Henri CAVALIER lui demande :

"Qu'est-ce qu'il se passe, LAMARRE ? Vous êtes partis à la guerre ?" Quand le lieutenant CAVALIER voit Alain LAMARRE mettre ses mains dans ses poches, il le saute dessus et le ceinture. Les gendarmes découvrent qu'il avait des autres armes sur lui. Alain l'expliquant qu'il habitait à l'extérieur de la brigade, que c'était pour sa sécurité. Henri CAVALIER ne trouva pas ça normal et que c'était interdit.

Ils interrogèrent Alain LAMARRE toute la nuit. Il dit non, non, j'ai pas fait ça, non.

Alors, les gendarmes lui prennent ses empreintes. Et au petit matin, il n'y a plus de doute, le tueur de l'Oise (60), c'est lui.

Ce dimanche 8 avril 1979 au petit matin, les enquêteurs de la gendarmerie de Chantilly (60) font une perquisition au domicile à Alain LAMARRE. C'est un logement très propre, très bien rangé, très clean. Mais quand ils arrivent dans une pièce, une 2ème chambres, c'est une autre vie, un autre monde. Il s'y trouve : Une carte, une tante, des plans, des armes. La perquisition se termina vers 12h00 ce dimanche. En bas de l'appartement, c'était noir de monde. Alain LAMARRE et ses collègues ont bien eu du mal à se créer un chemin jusqu'à leur véhicule, stationné pourtant pas loin de l'entrée.

Une affaire dans l'affaire

Sur la route du retour vers la brigade, il y a eu un accident de la circulation : un cyclo-moteur piloté par un adolescent de 14 ans qui s'appelait Bastien renversé par un véhicule de presse. Bastien rendra son dernier souffle plusieurs minutes plus tard malgré l'intervention rapide des sapeurs-pompiers et du SAMU.

Ce fut la dernière victime indirect d'Alain LAMARRE.

La juge d'instruction

Le dimanche 8 avril 1979, le gendarme Alain LAMARRE passa devant la juge d'instruction, Marie BROSSY-PATIN. Son audition avec cette dernière durera plus de 5h00. Le gendarme fut écrouée, comme on disait à l'époque, et a été transféré en détention provisoire à la Maison d'Arrêt d'Amiens (80).

Les experts psychiatres

Les experts psychiatres se sont succédés à la rencontre d'Alain LAMARRE afin de savoir si oui ou non Alain LAMARRE était jugeable devant une Cour d'Assise ou s'il était pas jugeable suite à une maladie psychiatrie. Les psychiatres lui font passer un test de rochars. Ils lui font voir des images avec des dessins d'ancres. Sur cette image, il va voir une chauve-souris, un oiseau. Et quand les experts psychiatres lui demanderont s'il aime sortir la nuit, il aura une réponse très décalé en répondant qu'il préfère le bois.

Un malade va voir un insecte en état de décomposition, un reste de festin, etc...

Alain LAMARRE souffre de la maladie de ébloéfreddy, une forme particulière de psycofrénie. C'est une maladie d'anti-sociaux, de psychose, et le rapport psychiatrique dira que Mr LAMARRE était irresponsable de ses actes au moment de ses actes.

Alain LAMARRE ne sera jamais jugé et à quitté la Maison d'Arrêt d'Amiens (80) pour l'hôpital psychiatrique, où il est toujours aujourd'hui.

Depuis 2014, Alain LAMARRE serait à l'hôpital psychiatrique de Saint-Venant (62) et n'est toujours libre à ce jour.

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