Chapitre 13 — La Descente

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Reste ici, dit Alexandre à Erik. — Ce que l’on va affronter… dépasse vos armes.

Le Padre s’inclina légèrement :

Soyez prudents. Les vierges sont gardées… par ce qui ne respire pas, mais brûle.

L’escalier tremblait sous leurs pas. La descente semblait interminable. Plus ils s’enfonçaient, plus l’air devenait épais, presque tangible. Comme si la pierre elle-même s’opposait à leur passage.

Le silence n’était pas absolu. Il était habité.

Arrivés en bas, le couloir s’ouvrait sur une salle taillée dans la roche. Et dans cette obscurité… les ombres surgirent.

Elle ne sont pas humaines ni vivantes. Ce sont des formes tordues comme des fumées tranchantes et des regards sans yeux.

Alexandre sortit la croix. Elle s’illumina violemment, comme si elle respirait la colère sacrée.

Une lumière aveuglante éclata. Les ombres crièrent sans bouche, se consumant en flammes noires. D’autres reculèrent, tapies loin du halo, prêtes à fondre au moindre relâchement.

Marianne courut vers une niche cachée derrière un rideau de cuir. Là, se trouvait cinq filles nues, figées mais vivantes et Les yeux pleins de larmes, le souffle brisé.

Sur un crochet rouillé, il y avait les clés. Elle les attrapa sans hésiter et libéra chaque fille, parlant doucement, en roumain, cherchant leurs prénoms, apaisant leur effroi.

Alexandre tournait autour d’eux, la croix levée, repoussant les ombres qui rôdaient encore dans les coins.

Ils n’avaient pas seulement sauvé des vies. Ils venaient de retarder l’ouverture de la Bouche du Diable.

Ils remontèrent les escaliers, haletants. Les ombres suivaient… silencieuses, coulées dans les murs. Mais dès qu’Alexandre franchit la porte, le Padre se retourna et posa un sceau sacré sur la pierre. Une lumière blanche entoura le seuil, et les ombres hurlèrent sans bruit, figées comme pétrifiées.

Dehors, la nuit avait changé.

Ouf… elles sont vivantes, souffla Alexandre. — Mais il n’y avait pas d’autel. Pas de trace de rituel.Le sacrifice ne devait pas se produire ici.

Le Padre hocha lentement la tête.

Cette maison… n’a pas donné tous ses secrets.Quelque chose reste enfoui ou déplacé.

À ce moment, le téléphone d’Érik vibra violemment.

Il répondit. Une voix paniquée au bout du fil. Il pâlit.

L’équipe envoyée chez Delajoie… ne l’a pas trouvé.Juste sa femme. Elle n’a aucune idée de sa position.

Le silence s’épaissit. Puis Claire s’approcha d’Alexandre, son regard sombre.

Il est parti.Il est en chasse.

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