20. Expérimentations (partie 1)

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Best~Léa : — Et résultat ?

Moi : On a baisé.

Ma mère était assez peu joviale ce matin, tandis que je prenais plaisir à lui cacher ma relation avec Arcan. Plus elle le voyait comme un rival, plus elle le prendrait mal. Je ne voulais pas qu’elle le prît bien, et plus ce serait tard, pire serait sa réaction.

Elle arrêta la voiture et me souhaita :

— Bonne répétition ma chérie.

— Merci Maman.

Je lui fis une bise, puis entrai dans le bâtiment. L’étroit ascenseur était réparé, alors je m’y calai et relus les échanges avec ma cousine. Arrivée en haut, je poussai la porte. Arcan était au salon avec son croquis de dessin. Il sourit :

— Bonjour Laëtitia. C’est ça ?

— Merci Maman, soupirai-je.

Je me penchai et posai ma bouche sur ses lèvres.

— Je ne vous demanderai pas le vôtre. Pour moi vous êtes Arcan.

— Tu veux voir les photos d’hier ? Danser ? Par quoi commence-t-on ?

— Peut-être par ce dont on ne maîtrise pas le temps.

Il m’attira par la nuque et je me retrouvai assise sur ses genoux. Il me dit, ses yeux de tueur plantés dans les miens.

— J’ai vu Muse jouir, j’aimerais connaître Laëtitia.

Je l’embrassai langoureusement. Ses doigts lâchèrent mon cou pour se perdre dans mes cheveux. J’ondulai des hanches sur la proéminence de son pantalon. Il me fit basculer en arrière, me souleva en se levant, et il m’emmena jusque dans sa chambre. Il me jeta sur le lit, sans aucune douceur. Et il enleva son t-shirt. J’ôtai le mien, déboutonnai mon pantalon en même temps qu’il se défaisait du sien. Il agrippa mon Jeans, me le retira, puis m’ordonna :

— À quatre pattes.

Je me tournai, il baissa ma culotte, puis son pouce vint caresser ma vulve. Il mordit ma fesse en comprenant qu’il n’aurait pas besoin de longs préliminaires. Il fit pourtant durer le massage. Lorsqu’une teinte rouge imprégna son pouce, il me dit :

— Retire-le.

Je ne ressentis même pas une once de gêne en introduisant mon doigt devant lui. Je crochetai l’éponge, et la retirai. Il me la prit, la jeta au sol, puis posa son téléphone en mode miroir sur l’oreiller. Son pouce s’enfonça. Je pinçai les lèvres et fermai les yeux avant de sentir son sexe le remplacer, surtout pour ne pas voir mon propre visage sur l’écran. Je devinai au mouvement que c’était son adjoint qui ouvrait le bal. Ses mouvements étaient amples, précis, cadencés. J’haletais rapidement, puis lorsqu’un frisson de mes fesses me trahit, l’adjoint se retira. Arcan me saisit les hanches et me pénétra sans aucune douceur. Il prit une cadence acharnée. Ses testicules battaient contre mon clitoris à chaque coup de rein. Je virai mes lunettes qui sautaient sur mon nez. L’orgasme me foudroya sans prévenir. Je me cramponnai au drap, le souffle coupé tandis qu’il poursuivait.

Lorsque mes tétanies cessèrent, il s’interrompit. Je m’effondrai sur les draps et il se coucha contre moi. Sa main gauche me caressa le dos et les fesses, et je me laissai bercer. Quand il s’arrêta, il prit son téléphone et repassa la vidéo. M’entendre, même avec le volume bas me mit mal à l’aise. Je me blottis contre lui, trouvant son sexe encore dur sous ma main.

Je le masturbai lentement, quelques longues secondes, et avant que la vidéo ne fut terminée, son corps se raidit, et un long jet de semence en jaillit jusqu’à sa gorge. Il posa un baiser sur mon front, puis se leva.

— Tu peux supprimer la vidéo. Je n’ai pas l’intention de la garder et si c’est toi qui la supprimes, tu n’auras jamais de crainte que je m’en serve.

Je tâtonnai pour trouver mes lunettes, et les chaussai. La vidéo tournant encore, je me vis me crisper de plaisir. Je ne me trouvais pas à mon avantage, ainsi rouge et grimaçante. Cela me rassurait de savoir si ça devait arriver ailleurs que je fusse masquée.

La vidéo une fois supprimée, le bruit de la douche me guida jusqu’à la salle d’eau. Je l’observai à travers la vitre sa silhouette évasée et musclée. Je trouvais dingue qu’il y avait une semaine encore, je ne le connaissais pas. Je ne savais pas si je méritais pareil amant. Sans se retourner, il me dit :

— Tu peux venir, si tu veux.

J’ouvris la porte de la cabine, comme si c’était un ordre, et je posai mes doigts dans les creux dessinés par ses muscles. Je posai un baiser sur son épaule et mes bras autour de sa taille. Je me posais quelques questions sur l’avenir de cette relation, mais je les gardai pour moi. C’était trop tôt pour parler d’amour, et j’étais si bien que je voulais que ce moment durât le plus longtemps possible.

— Je vais chercher ta tenue, nous allons danser.

Il se tourna, posa un baiser sur ma bouche et quitta la cabine. Il avait à nouveau cet air affairé et il quitta la salle d’eau pour ramener mes accessoires.

— Je fais couler un café ?

— Oui.

Je quittai la douche aussitôt qu’il partit, et je m’équipai. D’abord d’un de ses tampons magiques, puis je m’assis pour me chausser. Je gantai moi-même les coudières et fermai le collier autour de mon cou. Face au miroir, j’appliquai soigneusement le lipstick, puis nouai mes cheveux avec la tignasse de chaînes. Ne trouvant pas le vernis à ongle, j’ôtai mes lunettes et coiffai le masque de latex. J’appelai :

— Je suis prête !

Il entra dans la salle d’eau.

— Je pensais te masquer après le café.

— Comme ça, je suis prête.

Ses doigts ajustèrent la tignasse dans les cheveux et il tira la laisse.

— Je n’ai pas trouvé le vernis à ongle.

— On s’en passera en semaine. Tends une main.

La laisse se détendit, au milieu du salon et il me remit une tasse chaude au creux de la main. Je trempai les lèvres, un peu frissonnante de froid, et l’interphone sonna. Les pas d’Arcan s’éloignèrent et sa voix répondit :

— Oui.

— Un colis pour un Monsieur Arcan.

— Quatrième étage.

Les pas d’Arcan revirent vers moi et un doigt passa sur un de mes tétons.

— Je lui ouvre la porte en grand ?

— C’est vous qui décidez.

— Je te trouve très inspirante avec ta tasse à café.

Il déposa un baiser sur mon épaule, puis ouvrit la porte. Le facteur se présenta :

— Bonjour Monsieur…

— Bonjour. Je dois signer ?

— Euh… oui.

— Je peux l’ouvrir et vérifier avant ?

— Oui.

— Entrez une seconde. Vous avez peut-être le temps pour un café.

— Non merci.

— Ne vous laissez pas intimider par mon assistante. Nous essayons des costumes.

Je ne ressentais aucun émoustillement dans l’exhibition, mais le fait d’être masquée effaçait toute gêne pudique que j’aurais ressenti si j’avais été à visage découvert. Le colis s’ouvrit dans un bruit de carton fendu tandis que je finissais mon café. Arcan déclara :

— C’est ce que j’attendais. Une seconde, vous allez me dire ce que vous en pensez.

Arcan revint vers moi, retira ma tasse de mes mains, puis m’enfila un blouson en cuir léger. Mon façonneur conclut :

— Ça fait plus habillé.

— Oui, Monsieur.

— Et bien merci beaucoup.

— Aurevoir.

— C’est ça, à la prochaine fois.

La porte se ferma et Arcan me dit :

— Je m’en veux de ne pas avoir filmé sa tête. Prête à commencer ?

J’opinai du menton, ses mains se placèrent, et nous commençâmes à danser.

Arcan était dans son spectacle. Nous esquissions quelques pas de valse et il ouvrait mon manteau, caressait ma poitrine et ma hanche avant de repartir pour un autre pas, il me faisait tourner, je devais laisser le reste du manteau glisser sur mon bras, et il me ramenait à lui. Quelques pas de danse nue, et il me gardait dos à lui. Ses mains se promenaient avec affection et je lui offrais ma langue avide.

Mes pirouettes étaient catastrophiques et à force de répétition, ses caresses comme ses baisers se faisaient plus machinaux que savants.

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