44. Trio noir (dessert)

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Bien plus efficace que la bille, l’idée du trio me maintint humide tout le trajet. Geisha ne cessa de caresser ma nuque qu’une fois qu’Arcan eût trouvé une place près de chez lui. Tout en montant les marches, ils continuaient à échanger leurs avis sur les différentes poupées croisées durant la soirée. J’étais plutôt contente de les entendre être du même avis à quelques détails prêts. Cela les rapprochait un peu.

La porte, le son creux de l’appartement d’Arcan nous accueillirent et Geisha arracha le manteau de mes épaules. Les mains d’Arcan se posèrent sur mes hanches et sa bouche embrassa délicatement mes lèvres. Enfin, je pouvais profiter de lui ! Ses doigts décrochèrent la chaîne qui tenait le pagne. L’anneau libéra mon clitoris, et les câbles s’échappèrent de mon entrecuisse. Notre baiser ne s’interrompit pas, alors que Geisha retirait lentement le plug. J’avais l’impression d’être libérée d’une entrave finalement peu plaisante sur la durée. Geisha se lova contre moi, tandis que je cherchais l’ouverture du costume d’Arcan. Il tira la laisse en se reculant et m’obligea à les suivre vers la chambre. Il ordonna simplement :

— Geisha.

Cette dernière s’accroupit et défit les attaches de mes genouillères. Lorsqu’elle termina de me déchausser, Arcan revint vers moi, dénudé. Son sexe, enveloppé de latex, glissa sur ma peau. La bouche de Geisha déposa des petits baisers sur mes cuisses et mes fesses. Etais-je prédisposée par des heures de stimulations ou vivais-je un fantasme nouveau ? Mon ventre s’embrasait, suintait comme jamais. Je voulais la chair de mon amant dans ma chair, sans barrière artificielle entre nous. Arcan me guida vers le lit, je pinçai l’extrémité du préservatif et l’arrachai de sa verge avant de m’allonger sur lui. Geisha s’assit sur mes mollets. Elle tira la laisse à elle pour m’obliger à me redresser sur mes genoux. Sa bouche lécha mon masque à hauteur de l’oreille avant de murmurer :

— En échange, je veux que tu me fasses jouir avec ta langue.

J’opinai du menton. Arcan poussa mes bras vers elle. De la chaîne, elle entoura mes poignets dans mon dos. Une bouffée de désir monta jusque dans ma poitrine. Je n’avais qu’à me laisser faire et savourer leurs caresses et leurs baisers. Arcan s’assit, sa bouche se perdit sur mes seins tandis que Geisha me caressait le ventre et les cuisses. Son entrecuisse venait par pressions régulières s’autosatisfaire sur mes mains immobiles. Ses caresses descendirent sur mes hanches et m’invitèrent à m’asseoir. La verge d’Arcan s’interposa contre ma vulve détrempée. Tout en m’asseyant lentement, je savourai chaque centimètre de notre union. Arcan s’allongea et Geisha me garda cambrée en arrière. Sa bouche se perdit dans mon cou tandis que mes hanches montaient et descendaient, mues par l’instinct. Une main de ma camarade se faufila jusque sur mon mont de Venus, alors son index et son majeur roulèrent sur mon clitoris. Mon ventre trembla à m’en couper la respiration. La bouche entrouverte, je laissai l’orgasme m’emporter. La main de Geisha remonta lentement sur mon ventre, me laissant quelques secondes de répit. Puis elle empoigna la laisse à ras mon cou pour m’obliger à abandonner le pénis de mon amant. Arcan et Geisha bougèrent sur le lit. Et je ne compris ce qui se passait que lorsqu’elle m’agrippa par la nuque pour me faire descendre le visage entre ses cuisses. Je m’assis sur mes talons et ouvris sa vulve inondée avec la langue. Sans aucune répulsion, sans même y réfléchir, je la lapai, comme si ma vie en dépendait. Son bassin répondait, parfois rapidement, annonçant la venue de ses gémissements. Lorsqu’elle se crispa une première fois, Arcan m’obligea à remonter les fesses et à me cambrer. La circonférence de son chapeau griffa mes bras et sa propre langue s’invita entre mes cuisses. Affolée de sentir le désir remonter rapidement, je haletai sans pouvoir bouger. Geisha m’obligea d’une main ferme à revenir à elle. Je brutalisai son clitoris de la langue. Elle couina de plaisir et se laissa emporter. Le dos creusé pour ne pas que mon amant s’arrêtât, je rampai vers elle, suivis sa peau humide de sueur du bout des lèvres et trouvai sa bouche. Un baiser sauvage de remerciement assaillit la mienne. La langue d’Arcan me quitta, et ses mains sur mes hanches m’immobilisèrent. Sa verge toujours dure me pénétra à nouveau. Ses abdominaux s’écrasèrent aux creux de mes mains liées. Je resserrai mes ongles dans sa peau. Mon ventre bouillonnait, j’étais incapable de me contrôler. Effondrée, le visage contre la poitrine de Geisha, je subissais les coups de reins de mon façonneur. Il grognait, actif, presque violent. Ses testicules frappaient entre mes cuisses, et son pénis semblait aller toujours plus profond. De ses mains sur ma taille, Geisha accompagnait simplement le rythme. La cadence brutale et ininterrompue eut raison de moi. Lorsque l’orgasme me surprit une seconde fois, Arcan resta accroché, comme s’il s’était transformé en statue, ses phalanges enfoncées dans ma chair.

Il resta immobile une longue minute, puis se retira, me laissant m’effondrer contre Geisha qui referma ses jambes et ses bras, tels des tentacules amoureux. La semence de mon amant s’échappa entre mes jambes, visqueuse et abondante, mais je n’osais pas bouger. Il s’allongea, dénoua mes poignets, il m’enveloppa de son bras, me tira vers lui, me faisant tomber de Geisha. Il me garda dos contre son buste chaud et Geisha cacha ses cheveux soyeux au creux de mon cou.

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