"Mon père, ce héros au sourire si doux"

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"Mon père, ce héros au sourire si doux"

Victor Hugo.

 De retour dans leur chambre, Odessa, qui dormait avec Isobel, pestait tout en faisant les cent pas sur le tapis. Elle n'en revenait pas du culot et de la perfidie dont les jumelles et leur amant avaient fait preuve. Mettre le feu à sa création ! Et si cela avait touché sa meilleure amie ? Pire ! Et si elle avait été brûlée ? La colère bouillonnait dans ses veines, tel un volcan en activité, prête à se déverser sur quiconque croiserait son chemin.

 Isobel l'écoutait avec patience, attendant qu'elle se calme pour enfin trouver le repos. Elle était tout de même encore sous le choc de ce qu'il venait de se passer. Malgré tout son manège de la soirée, elle n'avait pas quitté les quatre comparses des yeux. Et quand elle avait vu Jade s'emparer de ce chandelier, une poussée d'adrénaline l'avait animée. Elle avait agi par pur instinct et s'était félicitée de son ingéniosité.

 Mais maintenant que toutes ces émotions s'étaient dispersées, une seule dominait : la peur. Ses mains tremblaient légèrement, les palpitations de son cœur résonnaient dans ses tempes et si elle se regardait dans un miroir, elle se savait être toute pâle. Elle avait craint pour sa vie mais elle s'inquiétait encore plus pour l'état de sa sœur.

 Elle avait beau ne pas l'apprécier, elle ne lui voulait pas de malheur. De plus, cette dernière étant superficielle, la moindre cicatrice deviendrait un tison à la haine qu'elle nourrissait déjà à son égard. Et si elle avait vu juste, qu'elle avait effectivement été prête à l'immoler par simple jalousie, elle n'osait imaginer ce dont elle était capable par vengeance.

 Lorsqu'elles furent enfin calmées, les deux amies réussirent à s'endormir. Mais l'une étant frappée d'angoisse et l'autre fulminante de rage, leur sommeil fut agité. Au matin, elles s'habillèrent en silence et rejoignirent la salle à manger sans un mot.

 Les regards de pitié que leur lancèrent les domestiques les inquiétèrent quelque peu. Faisaient-ils simplement preuve de sollicitude à propos des événements de la vieille ? Où était-ce le fait d'une mauvaise surprise qui les attendait en bas ? D'ailleurs, Gaston avait-il dormi ici ? Serait-il présent au petit-déjeuner ?

 Pénétrant dans la grande salle, des gouttes de sueur froide glissèrent dans son dos. Son père était attablé, assis à la place d'honneur, Gaston et Gustave à sa droite, Jade et Laura à sa gauche. Le regard réprobateur qu'il lui décocha la tendit davantage.

 « Ce n'est pas possible ! Qu'ont-ils donc bien pu lui raconter pour qu'on me gratifie d'un accueil pareil ? » pensa-t-elle.

 Prenant le journal posé à côté de son assiette, il lui tendit, toujours sans un mot. Isobel le prit et le lut à la page indiquée. Odessa se pencha par-dessus son épaule pour lire avec elle. Le titre indiquait : Un drame au manoir de l'épouvantable Duchesse de Galloway. Il s'agissait en réalité d'un compte-rendu détaillé du bal de la veille.

 L'article commençait par un rapide résumé de leur famille, puisque c'étaient eux qui accueillaient la réception. Il était écrit qu'ils étaient, il y a encore un an, un ancien ménage modeste, presque pauvre, et qu'ils avaient acquis leur prestigieuse position grâce à l'héritage inespéré de Méryl Fairthchild, duchesse de Galloway, une lointaine parente sans héritier.

 Le père, un ancien chômeur, était aujourd'hui à la tête d'une entreprise d'import-export en pleine expension. Les aînées, ayant quitté rapidement leur travail, pataugeaient dans une oisiveté sans limite. Seule, la plus jeune semblait avoir encore gardé quelque lien avec la plèbe et une mention avait été faite sur son travail à temps partiel à la librairie du père GrandJean.

 On expliquait ensuite que c'était justement elle, la benjamine, l'héritière du titre de la Duchesse de Galloway. Le tout illustré d'une photo d'elle dans sa robe de bal. On la qualifiait de marginale et d'idiote sans cervelle. On disait de sa toilette qu'elle constituait un crime contre le mauvais goût et que, si ses manières étaient bien soignées, chaque mot qu'elle proférait n'était que sottises et conseils indésirables.

 Isobel sourit de ce commentaire, bien que d'un point de vue protocolaire, terriblement diffamatoire. Elle allait devoir user de finesse pour que son titre n'en pâtisse pas trop.

 « Y a-t-il quelque chose de drôle, ma fille ? »

 La voix de baryton de son père la fit sursauter mais elle reprit sa lecture sans lever les yeux. Il était décidément très en colère contre elle.

   La suite parlait de la soirée, des différentes personnalités qui y avaient été conviées, avec à chaque fois un petit commentaire et une photo pour les présenter. On finissait par la manière dont Jade s'était enflammée, illustré par l'image de la pauvre victime hurlant de peur, sa jupe en feu, tout le monde paniqué autour d'elle. Isobel apparaissait derrière, la grande soupière de punch dans les mains, prête à déverser son contenu sur sa sœur.

 La jeune femme replia le journal et le rendit à son père.

 « Je dois dire, que je ne m'attendais pas à cela pour une première soirée au manoir. »

 Le regard glacial de son père lui donna envie de soupirer. Elle aimait beaucoup son père, mais il attachait sincèrement trop d'importance aux «qu'en-dira-t-on», surtout depuis qu'il avait gagné en échelon social.

 « Comment vas-tu, Jade ? As-tu été blessée ?

 — Que dis-tu ? Tu oses m'adresser la parole, alors que tout cela est de ta faute ! »

 Isobel haussa un sourcil et gratifia l'autre d'un regard incrédule.

 « Excuse-moi ? Ma faute ? Aux dernières nouvelles, c'est toi qui portais ce chandelier et qui le tenais dans ton dos ! »

 Si des yeux pouvaient tuer, Isobel aurait péri.

 « Tes sœurs m'ont raconté ton comportement inadmissible.

 — À votre place, père, je n'accorderai pas autant de crédit aux racontars de gens qui affirment que je suis coupable d'une faute que je n'ai point commise.

 — Et pour l'article ! Vas-tu te défendre en invoquant l'incompétence des paparazzi ?

 — Bien sûr que non ! D'autant que je ne suis point sotte, cela a été publié dans un prestigieux magazine. Et je dois dire que le récit est plutôt fiable, du moins d'après mon souvenir.

 — Ainsi donc, tu admets avoir eu un comportement déplacé ?

 — Déplacé ? En quoi était-il déplacé ? J'espérais sincèrement bien faire, mais les invités n'ont pas perçu mes commentaires comme ils se devaient. Et j'ai bien peur de les avoir froissés sans le vouloir. »

 Chassant ses propos d'un geste de la main agacé, elle inspira pour reprendre une parfaite maîtrise de ses émotions.

 « Mais peu m'importe, j'enverrai des lettres pour me faire pardonner.

 — Et pour ta robe ?

 — Comment cela, ma robe ? Quel est le problème avec elle ? C'est Odessa qui en est la créatrice. Nous l'avons dessinée ensemble. Je souhaitais révolutionner le monde de la mode et faire un petit coup de pub à mon amie au passage.

 — Ne te moque pas de moi, jeune fille !

 — Père, n'oubliez pas une chose, je suis une duchesse. Cela signifie que d'ici quelques jours, non seulement Odessa sera débordée de commandes, mais en plus cette robe, que vous qualifiez tous d'horreur, fera tellement parler d'elle, que les plus grands couturiers se bousculeront à notre porte pour m'habiller. Et je m'adresse cette fois-ci à chacun d'entre vous, je ne vous permets plus jamais de me dicter ma conduite ou de me manquer de respect de la sorte. N'oubliez pas que sans ma générosité, vous n'auriez jamais mis le pied dans ce genre de soirée ou entrevu ne serait-ce qu'un bout du monde dans lequel vous évoluez aujourd'hui. Ne me le faites pas regretter. Un ordre et vous retrouvez votre ancienne vie.»

 Le silence se fit après cette déclaration. Isobel était très en colère. Après tout ce qu'elle avait fait pour eux, c'est ainsi qu'ils la remerciaient. S'asseyant de toute sa grâce ducale, elle commença à manger ce que ses domestiques lui avaient apporté.

 « Maintenant, mangeons. »

 Elle avait proféré ses derniers mots avec tant d'autorité que tout le monde lui obéit.

******

 La suite des événements lui donna raison. Les jours qui suivirent, elle fut courtisée par plusieurs maisons de haute couture qui lui firent part de plusieurs propositions de partenariat. Un défilé fut même organisé en son honneur avec sa robe de bal en pièce maîtresse. Et comme prévu, l'entreprise de sa meilleure amie décolla.

 Regardant par la fenêtre de son grand bureau, elle souriait de satisfaction. Elle n'avait pas vraiment anticipé tout cela, mais elle était ravie du tournant que prenait toute cette histoire. Il y avait des avantages à être la duchesse du plus grand duché de la Lapanzie.

 Après avoir envoyé un petit mot explicatif à chaque famille présente ce soir-là, tous s'étaient empressés de lui pardonner, trop heureux de se trouver dans ses bons papiers. Seul point noir, sa notoriété nouvellement acquise lui valu d'être invitée à plusieurs réceptions. Desquelles elle se devait d'y assister, afin d'éviter toute forme de favoritisme. Elle qui avait espéré profiter encore quelque temps de sa liberté...

 Sa grande tante Méryl l'avait prévenue. Il y avait un revers à la médaille. Et le prestigieux nom de Galloway pesait son poids de responsabilités. Mais la nouvelle duchesse se pliait à ses nouveaux devoirs avec assiduité.

 Son autorité, cultivée par de longues heures d'entraînement auprès de son aïeule, avait son efficacité. Surtout quand elle souhaitait couper court à des sujets de conversations trop sensibles ou qu'elle ne souhaitait tout simplement pas trancher sur une question particulièrement épineuse.

 Tant qu'elle n'était pas mariée, elle se devait de siéger au parlement. Si son célibat venait à prendre fin, elle pourrait alors y envoyer son époux pour qu'il la représente. En fait, un homme dans sa vie ne serait peut-être pas de trop. Elle pourrait diviser sa charge de travail en deux et aurait enfin un prétexte pour sécher certaines réunions ou soirées trop ennuyeuses.

 En attendant, elle avait le fils de Finn, Ferdinand, qui lui donnait un bon coup de main. Cet homme faisait un bras droit incroyable et elle l'appréciait beaucoup. Approchant la quarantaine, il était doux et réservé, mais d'une incroyable efficacité.

 « Votre grâce, votre père souhaite vous voir. »

 S'arrachant à la vue du jardin parfaitement entretenue, elle se tourna vers lui en soupirant.

 « Ferdinand, je vous ai déjà dit de m'appeler Isobel quand nous sommes seuls...

 — Et je vous ai déjà répondu que c'était inconvenant.

 — J'imagine que je ne pourrais jamais vous faire changer d'avis ?

 — Non, Votre Grâce. »

 Elle soupira de nouveau.

 « De quoi mon père veut-il s'entretenir avec moi ?

 — Il ne me l'a pas dit, mais je pense que cela à avoir avec son voyage pour Gorod.

 — Ah oui ! L'ouverture d'un marché vers le grand empire de Strania.

 — En effet, Votre grâce.

 — Dans ce cas, je ne voudrais pas le faire attendre. Suis-moi, j'aurais peut-être besoin de ton avis. »

 Ils se rendirent tous les deux dans l'antre de Maurice Lemarchand. Si son entreprise possédait des locaux dans le centre-ville, le petit homme préférait travailler depuis son domicile. Une fois devant l'imposante porte en bois de chêne, elle frappa de son poing et entra quand elle y fut autorisée.

******

 Son père était un homme bon et de nature chaleureuse. Il se tenait derrière son bureau, dans son large fauteuil de cuir noir. Il était vêtu d'un costume trois pièces de haute facture. Et derrière ses petites lunettes rondes se cachait un visage rayonnant de bonhomie. Il se mettait rarement en colère sauf quand cela concernait l'une de ses trois filles. Malheureusement, la nature de son tempérament lui conférait une certaine candeur et la plus jeune s'inquiétait qu'il ne commette, un jour, une erreur qui lui serait préjudiciable.

 Quand il lui avait fait part de son rêve de tenir sa propre entreprise, elle l'avait aidé du mieux qu'elle l'avait pu. Elle lui avait accordé les fonds nécessaires pour démarrer, le local pour s'installer et lui avait même attribué certains de ses avoués pour son propre service afin qu'ils l'aident dans sa tâche.

 Mais elle s'inquiétait quand même. Ferdinand lui avait expliqué qu'un homme devait faire ses propres erreurs et qu'elle ne pourrait pas toujours le protéger de la ruine. Elle l'avait accepté, tout en gardant un œil discret sur ses affaires, prête à intervenir en cas de besoin.

 Mais, heureusement, en douze mois d'activités Lemarchand & Co n'avait connu aucun problème. Au contraire, la situation financière était très saine et le rendement annuel tout à fait raisonnable. Il avait même pu proposer à ses aînées une place dans la direction. De plus, le contrat qu'il s'apprêtait à signer lui ouvrait des portes vers de nouveaux marchés.

 Apercevant la jeune fille, il se leva pour la serrer dans ses bras.

 « Ah, Belle, ma fille, je suis si heureux de te voir »

 Elle grimaça à l'entente de ce surnom. Elle n'aimait pas qu'on l'appelle ainsi. Premièrement, parce que ses sœurs et leurs amis le faisaient pour se moquer d'elle. Deuxièmement parce qu'elle préférait tout simplement Isy. Enfin troisièmement, sa mère l'appelait ainsi et tout ce qui lui rappelait son souvenir la rendait triste.

 Surtout que ses sœurs avaient vendu toutes ses possessions, pendant qu'elle séjournait à Galloway House, ne laissant aucun souvenir d'elle. Isobel était persuadée que cela avait été leur façon de faire leur deuil, bien que cela souligne un certain égocentrisme et une cupidité sans limite de leur part.

 C'est pour cela qu'elle refusait de partager son héritage avec elles. Ce n'était pas simplement une bénédiction financière, c'était aussi le sanctuaire des cinq plus belles années de sa vie. C'était sans doute égoïste et cela faisait probablement d'elle une très mauvaise sœur, mais elle ne pouvait se résoudre à le faire, de peur de tout perdre.

 Elle rendit son étreinte à son paternel en lui tapotant gentiment le dos pour qu'il la libère.

 « Que puis-je faire pour vous père ?

 — Isobel, mon enfant, ne soit pas si formelle avec moi. Je sais que ta grande-tante a veillé à corriger ton langage pour s'assurer que tu t'exprimes à la perfection, mais parfois, ça me manque l'époque où tu m'appelais « Papa ours » et me tutoyais. »

 Elle grimaça à nouveau. Elle avait suivi des cours de maintien et de diction, sous la tutelle de nombreux professeurs qui ne cessaient de s'émerveiller devant son assiduité et son enthousiasme. Son aïeule avait aussi insisté pour qu'elle reçoive des cours de danse, de musique et de chant.

 Ils lui avaient été dispensés par l'illustre Forte Cadenza, un Italien d'une cinquantaine d'années, aux cheveux noirs, à la moustache parfaitement taillée, au teint mat et aux yeux verts. Un personnage terriblement excentrique qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il l'avait poussé sans cesse dans ses derniers retranchements. Mais si tout son corps en avait souffert, son enseignement avait porté ses fruits. Elle savait désormais parler, chanter, danser et à défaut de maîtriser parfaitement un instrument, sa culture musicale était complète.

 Possédant une facilité pour parler les langues étrangères, elle était aussi capable de converser dans les plus couramment parlées et avait adoré chaque minute de cet apprentissage. La bibliothèque du château étant considérablement fournie, elle avait aussi acquis de nombreuses connaissances en histoire, en géopolitique et en littérature.

 En bref, Méryl avait veillé à lui donner une éducation digne d'une duchesse et cela l'avait aidé à surmonter son deuil. La fuite et tous les changements opérés dans son mode de vie l'avaient conduit à prendre un nouveau départ. L'ancienne Isobel était enterrée dans la tombe avec sa mère. Et même pour tout l'amour qu'elle portait à son père, elle ne redeviendrait pas « Belle » le gros bébé d'amour de sa mère et la jolie petite princesse de son papa ours.

 « Je suis désolée... Papa. »

 C'était la seule concession qu'elle fût prête à faire. Mais il eut l'air ravi et elle lui sourit en retour. Peut-être allait-elle le tutoyer à nouveau. Mais elle aimait bien le cachet que ça lui conférait...

 « Donc ? La raison de ma présence ici ? Est-ce parce qu'il y a un problème ?

 — Bien sûr que non, ma chérie ! Je voulais simplement savoir ce que tu voulais comme cadeaux.

 — Pardon ? Un cadeau, mais pour quoi faire ? »

******

 Maurice soupira. Il aimait beaucoup sa plus jeune fille, et si l'on pouvait favoriser l'une de ses enfants, celle-ci serait sa préférée. Physiquement, c'était son portrait craché, mais la douceur de son caractère et la gentillesse dont elle dispensait son entourage était indubitablement l'héritage d'Elspeth, son épouse bien-aimée.

 « Mon enfant, depuis que tu assumes ton rôle, tu sembles oublier qu'avant tout, tu es ma fille. Et il est normal pour un père de ramener à son enfant un souvenir lorsqu'il part en voyage. Spécialement quand ladite enfant est à l'origine de l'accomplissement de son plus grand rêve. »

 Isobel lui sourit. Elle prenait son rôle de protectrice tellement à cœur qu'elle avait tendance à s'oublier. Elle devait donc demander un cadeau à son père. Une délicate entreprise pour qui possédait déjà tout. Une idée germa dans son esprit. Bien que ce soit risqué et susceptible de ranimer de vieilles blessures, elle avait trouvé ce qu'elle voulait.

 « Une rose. Je veux une rose.

 — Une rose ? Mais voyons Belle, tu peux me demander tout ce que tu veux, pourquoi vouloir une simple fleur ?

 — Pas une simple fleur. Je veux une rose parce que c'était la fleur préférée de maman et que je veux un souvenir d'elle. Et puis, je te laisse le soin de décider de la forme. »

 Devant l'air dubitatif de son père, elle s'expliqua.

 « Cela peut être un bijou, une robe, un accessoire. Ou encore une vraie rose dont le parfum viendrait embaumer ma chambre de sa délicate fragrance. Ma surprise résiderait dans la forme que mon cadeau prendra. »

 L'idée plut au vieil homme qui sourit de toutes ses dents.

 « À la bonne heure, ma fille, une rose, tu as demandé, une rose, tu auras ! Tes sœurs veulent des robes et des parures de Strania, je demanderais à Emma de les commander, mais pour toi, je choisirai ton présent avec soin. »

 Une fois l'affaire réglée, elle fit un crochet vers le bureau d'Emma, la secrétaire de son père, avant de retourner s'occuper de ses affaires. Elle lui donna la liste des boutiques réputées de Gorod, où elle devrait trouver le bonheur de ses sœurs.

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