Ma femme, cette cachotière

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En cours de route, j'ai dû faire plusieurs pauses pour retrouver mon calme. Il était hors de question de rentrer précipitamment et de créer un tumulte avec Lydia. Peut-être avait-elle une raison légitime de faire garder les enfants sans m'en parler. C'est alors que je me suis souvenu qu'il y a quelques semaines, nous avions installé une caméra vidéo à la porte d'entrée, permettant la transmission d'images sur mon portable. Cependant, en ouvrant l'application, j'ai constaté que j'étais déconnecté du réseau. Cette réalisation a été difficile à encaisser.

Pour retrouver mes esprits, j'ai décidé de m'arrêter dans un hôtel entre mon bureau et ma maison. Cela m'a permis de me calmer et de gérer mes appels professionnels à distance, car mes engagements de la journée devaient être respectés malgré tout. J'admets que j'avais besoin de prendre un verre et de laisser le temps s'écouler, envisageant de la surprendre au moment où elle sortirait de la maison.

6 heures plus tard...

Après m'être écroulé sous mes obligations, une notification m'a réveillé en sursaut. Les deux verres que j'avais pris m'avaient assommé en raison de la fatigue accumulée. Quand j'ai pris mon téléphone en main, il était déjà 18 heures. Trois heures s'étaient écoulées. C'est une notification de Thimothé qui m'a réveillé :

"Hé Christopher, comment vas-tu, le beau-frère ? Je suis vraiment désolé pour l'issue de notre conversation au dîner. J'espère que tout va s'arranger entre toi et Lydia. Ne t'inquiète pas, les enfants sont entre de bonnes mains. À plus !"

"Merde !!! Elle a déjà déposé les enfants chez sa sœur," me suis-je exclamé, alors je me suis dépêché de rassembler tous mes effets et de reprendre la route. J'étais à 20 minutes de la maison. Je pense avoir fait le trajet en 15 minutes chrono. Par chance, la voiture de ma femme était toujours garée devant la maison, accompagnée d'une autre voiture inconnue. J'ai hâtivement pénétré à l'intérieur, me préparant mentalement à tout, même à l'idée troublante de découvrir un intrus chez moi. Déverrouillant la porte avec précaution, j'ai activé le système d'alarme pour éviter toute fuite. Parcourant rapidement les diverses pièces de la maison, je me suis empressé de monter au deuxième étage, ciblant directement la suite principale. Elle était là, vêtue d'un peignoir satiné, devant sa coiffeuse, l'air complètement incrédule à ma soudaine apparition. Sur le lit conjugal reposait une robe écarlate aux contours provocants, des talons Louboutin et des sous-vêtements séduisants, une réminiscence de l'époque où je la courtisais.

Lydia: Chéri, que fais-tu à la maison à cette heure?

__Qui d'autre est dans la maison en ce moment ? lui ai-je dit sèchement en m'approchant du walk-in d'où provenaient des bruits suspects.

Lydia: ma styliste!

Au même moment, la styliste sortit de notre immense placard.

Lydia : Tu croyais tomber sur qui ? Ne me dis pas que tu as cru que c'était un amant ! me dit-elle avec un rire moqueur.

__Tu semblais suspecte quand tu m'as vu.

Lydia : C'est normal. Je n'ai pas l'habitude de te voir à cette heure. D'ailleurs, comment se fait-il que tu sois rentré aussi tôt ?

__J'avais un trou dans mon horaire aujourd'hui. Je me suis dit que ce serait bien que je vienne passer du temps avec ma femme.

Lydia : Si j'avais su que tu rentrerais aussi tôt, j'aurais préparé l'après-midi en conséquence, mon amour.

__C'est correct ma puce, j'aurais dû te prévenir aussi. Où sont les enfants?

Lydia : Ils sont chez ma sœur, je les ai déposés là-bas en début d'après-midi.

__ Si tu sors avec ta sœur, qui va les garder?" lui ai-je lancé calmement afin de ne pas la pousser à se renfermer sur elle-même.

Lydia : Avec Tim. J'ai embauché une nounou pour alléger sa charge.

__Pourquoi n'as-tu pas fait garder nos enfants à la maison ? ai-je demandé en insistant.

Lydia : Tim m'a dit que c'était ok, que ce soit ici ou chez ma sœur, cela ne change rien, alors pourquoi je te sens énervé ?

__Je ne suis pas énervé ma chérie. C'était juste une question, rien de plus. Bon, je te laisse à tes affaires, ma puce. Je vais prendre une douche.

Je me suis précipité sous la douche en réfléchissant à la façon dont j'allais m'infiltrer dans sa soirée. En sortant de la salle de bain, elle était déjà habillée comme si elle avait l'intention de partir sans m'en avertir.

__ "Chérie!" j'ai appelé ta sœur pour souhaiter une bonne nuit aux enfants et ta sœur m'a dit qu'elle ne se sentait pas bien et ne pourrait pas sortir ce soir, mais qu'elle garderait quand même les enfants. Elle nous encourage à profiter de cette soirée ensemble, et de son côté, elle prévoit de se reposer et de passer une soirée tranquille avec son mari. Je lui ai dit en observant attentivement sa réaction.

Lydia : Tu as parlé à Sarah et elle a dit qu'elle ne venait pas ce soir ?" me demanda-t-elle d'une voix tremblante.

__ Exactement. Tu veux qu'on l'appelle ensemble pour confirmer ?

Lydia : NON! S'exclama t'elle précipitamment.

Alors, j'ai rapidement enfilé un costume trois pièces assorti à ce qu'elle portait, puis je lui ai demandé quels étaient ses plans pour ce soir.

Lydia: nous avions l'intention d'aller dans un bon restaurant et de voir un opéra. . Me crie-t-elle de son walk-in.

En l'absence de ma femme dans la pièce, je déverrouille son téléphone, car c'est moi qui avais programmé son iPhone et je m'étais assuré d'enregistrer mon empreinte avant d'entrer la sienne , Non pas parce que je n'avais pas confiance en elle, mais au cas où quelque chose se produirait et qu'on aurait besoin de déverrouiller son téléphone. J'ai remarqué un message d'un contact enregistré sous le nom de "MW". Le message contenait une adresse pour ce soir et se terminait par : "À ce soir, j'ai hâte de te voir. Bisous" avec un emoji cœur.

Une fois qu'elle est sortie de son walk-in, je lui ai suggéré d'aller prendre un apéritif suivi d'une sortie surprise. Elle semblait perplexe et légèrement agacée, mais elle n'avait pas d'autre choix que de jouer le jeu pour dissimuler ses nombreux mensonges.

Je l'ai emmenée prendre l'apéritif dans un restaurant chic. Une fois installés au bar, elle attirait le regard de nombreux hommes riches présents dans l'établissement. Nous avons beaucoup discuté, comme lors de notre première rencontre où j'étais émerveillé par sa beauté. Soudain, un vent d'inquiétude m'a traversé le corps. Et si je la perdais ?

Lydia : Pourquoi me regardes-tu ainsi, mon chéri ? Dit-elle en rougissant.

__Tu es d'une beauté éblouissante. C'est comme si je te redécouvrais pour la première fois. Je suis tellement pris par mon travail que je réalise aujourd'hui que je ne prends pas assez soin de toi ma chérie. Tu mérites d'être traitée comme la reine que tu es dans mon cœur, en tant que ma femme et la mère de mes enfants. Je ne te le dis peut-être pas assez souvent, mais sache que je t'aime de tout mon cœur. Si je venais à te perdre, Je ne pourrais vivre sans toi . Lui ai-je dit la tête baissé, submergé par mes émotions.

Lydia me regarde avec surprise, ses yeux reflétant à la fois l'incompréhension et une émotion teintée d'amour. Elle prit doucement mon visage entre ses mains pour relever mon menton et capturer mon regard.

Lydia : Mon amour, d'où te vient l'idée que je pourrais partir ? Nous avons traversé tant d'épreuves ensemble, et chaque jour, notre amour grandit davantage. Je comprends que tu ne sois pas toujours présent, que le travail occupe une grande partie de ton temps, mais je sais que tu le fais pour nous, pour notre famille, afin que nous ne manquions de rien.

Je pouvais sentir le soulagement envahir mon corps. La crainte qui me rongeait de l'intérieur depuis ce matin commençait à s'atténuer et ses mots me rassuraient. Je lui souris, les yeux plongés dans les siens, reconnaissant d'avoir épousé une femme aussi magnifique et compréhensive. Je pris ses mains dans les miennes et les couvris de baisers. Doucement, elle se pencha vers mon oreille pour me chuchoter : "Je porte le cadeau que tu m'as offert pour la Saint-Valentin."

Elle dépose quelque chose dans ma main avant de s'éloigner et m'invite à la suivre. Jetant un coup d'œil discret sous le comptoir, je découvre la petite télécommande qui actionne les vibrations de son string. J'active la télécommande avant de la suivre, et devant moi, j'admire son joli petit cul se trémousser sous la vague des vibrations. Cette magnifique blonde au physique svelte, dans sa jolie robe rouge étroite, perchée sur ses Louboutin de 16 cm avec sa silhouette filiforme qui aurait pu susciter la jalousie de n'importe quelle mannequin de podium. Sentant une excitation croissante à la vue de sa belle pêche, j'ai souri en réalisant que tout ce que j'étais en train de reluquer m'appartenait. Une fois dans les toilettes, nous avons verrouillé la porte. Je l'ai installée sur le long banc de bois massif qui se trouvait là, et je lui ai fait l'amour avec toute la douceur qu'un homme peut offrir à sa bien-aimée, jusqu'à ce qu'elle atteigne l'orgasme. Je voulais que ce moment lui appartienne, qu'à elle seule. Après qu'elle ait atteint l'orgasme, elle m'a demandé un instant pour se refaire une beauté. Pendant ce temps, je l'ai attendue au bar en réglant l'addition.

Je me suis posé des questions sur la nécessité de poursuivre la soirée, car chaque moment que je venais de passer avec elle était précieux. Je redoutais de gâcher cette atmosphère, mais j'avais besoin de réponses, de crainte de ne plus jamais avoir l'esprit tranquille.

Pendant que Lydia était aux toilettes, j'ai vérifié où menait l'adresse que ce fameux "MW" avait donnée à ma femme. C'était une galerie d'art sur Bloor St West, pas trop loin de mon bureau. Je suis familier avec cette zone, car c'est là que se trouve la luxueuse bijouterie Cartier où j'achète mes montres de luxe. Nous avons repris la route tout en discutant de ce merveilleux début de soirée, nous promettant de nous accorder ces petits moments plus souvent.

45 minutes plus tard...

Nous sommes arrivés devant la galerie d'art M.W, où une foule de journalistes et de célébrités se pressaient sur le tapis rouge. Lydia était bouche bée.

Lydia : Tu aurais dû me dire que nous venions à cet événement. Dit Lydia troublée.

__Tu étais au courant de cette exposition ? lui ai-je demandé, faisant comme si de rien n'était.

Lydia : "Évidemment, je suis passionnée d'art," répondit-elle.

__Alors, où est le problème ? Ça va être comme dans le bon vieux temps, quand nous faisions des soirées jet-set, lui ai-je dit.

Lydia : Et si nous terminions la soirée à la maison ? Me propose-t-elle, avec une certaine hésitation.

___Allons, ma chérie, ne gâchons pas la soirée, nous sommes déjà là, l'encourageai-je, espérant dissiper son hésitation.

Elle cède alors à mes supplications et accepte de sortir de la Range Rover blanche, une édition qui n'est pas encore commercialisée. Une pluie de flash déferle sur nous, rappelant les jours où, il y a 15 ans, je faisais constamment la "une" des journaux à potins en raison de la fortune de mon père. Moi et mes frères faisions souvent les gros titres en tant que jeunes héritiers débauchés. Ayant une vie rangée aujourd'hui, cet instant me propulse en arrière dans une ancienne vie où toutes mes aspirations se résument à "quelle belle femme, j'allais baiser ce soir". Après avoir pris les photos sur le tapis rouge, on nous laisse entrer sans invitation (c'est l'avantage de porter le nom de famille Laurent). À l'intérieur, ma femme semble stressée et sur ses gardes. Alors que nous contemplions une toile qui attire notre attention, une voix retentit derrière nous :

« Lydia ?! »

Quand nous nous sommes retournés, nous avons été accueillis par une femme magnifique, une véritable bombe en matière. Une superbe brune aux yeux verts, vêtue d'une robe de velours azur moulante, fendue jusqu'en haut de sa hanche gauche. Ma femme est très belle, c'est vrai, mais « ELLE », elle est d'une beauté à couper le souffle. Elle serre Lydia dans ses bras, suivie d'une bise. Leur familiarité laisse penser qu'elles se connaissent depuis toujours.

La femme : Je suis tellement heureuse que tu aies pu venir.

Lydia : Oui, mon mari m'a fait la surprise, répondit Lydia gênée.

Lydia : Marie Jo, je te présente mon mari, Christopher Damien Laurent.

Lydia: Chris, permets-moi de te présenter Marie Jo Wesley, une très bonne amie à moi. C'est à elle qu'appartient cette galerie. .

Marie-Jo : Ho !... Damien Laurent comme l'empire immobilier?

Lydia : Oui, c'est exact.

Chris : Enchanté, Madame Wesley. Vous avez effectué un travail colossal ce soir pour cette exposition et que dire de votre artiste, quel talent!

Marie-Jo : Vous pouvez m'appeler Marie-Jo. Oui, vous avez raison Laurent. Elle a du talent. Me dit-elle en me souriant d'un sourire qui me rend inconfortable.

Chris : Vous pouvez simplement m'appeler Chris.

Marie-Jo : Parfait Chris. Si une toile vous intéresse, faites-le moi savoir. dit la jeune femme, sa main posée sur nos épaules.

Marie-Jo : Lydia petite cachotière. Tu m'avais caché être mariée à un des héritier Laurent. Dit-elle en souriant à ma femme.

Lydia rit alors d'un rire nerveux, pendant que de mon côté, j'espérais de tout mon cœur que Marie Jo ne m'avait pas reconnu. Moi, qui étais venu surprendre ma femme avec un autre homme, me voilà face à face avec cette superbe femme, qui quelques semaines plus tôt, avait son clitoris dans ma bouche, m'abreuvant de son fluide corporel comme si c'était la seule eau qui existait sur terre.

Choqué et désorienté par la situation, Chris resta figé, incapable de trouver les mots pour expliquer comment une telle rencontre avait pu se faire. Il était tellement focalisé sur le fait de tomber sur l'amant de sa femme qu'il n'avait pas fait le lien entre le nom de la galerie MW et l'article lié à la propriétaire, Marie Jo Wesley, la femme qu'il essayait de retracer depuis quelques semaines. La femme dont il n'avait pas anticipé la présence dans de telles conditions, et pour laquelle il était prêt à vendre son âme au diable afin de la revoir. Voilà qu'elle se trouvait là, à l'autre bout de la salle, comble du malheur pour lui, se révèle être une amie de son épouse. La question la plus importante qui trotte dans la tête de Chris à ce moment est : l'avait-elle reconnu ?

Ainsi, la tension était palpable, mais pas pour la même raison qu'au départ. L'enjeu n'était plus de découvrir l'identité de l'amant secret de sa femme, mais plutôt de protéger son mariage à tout prix. Chris prit alors conscience d'une vérité incontournable : il ne pourrait plus jamais s'approcher de Marie Jo, ce fruit défendu, ce fantasme avec qui il avait imaginé vivre les plaisirs les plus salaces. Il réalisa alors qu'il ne pourrait plus jamais goûter à ce délice entre les cuisses de Marie Jo, dans une cabine de train haut de gamme ou ailleurs.

Sa femme perçut immédiatement l'anxiété dans le comportement de Chris. Elle comprit que quelque chose n'allait pas, surtout après la rencontre avec Marie Jo, mais elle attribua cela au fait qu'elle n'avait jamais discuté avec lui de sa récente passion pour l'art. Surtout, c'est dans la bouche de Marie Jo que Chris apprit que Lydia savait peindre. La nervosité de Chris la soulagea quelque peu, car Lydia avait aussi ses propres secrets à dissimuler. C'est pourquoi elle fut surprise de constater que Chris l'avait conduite au dernier endroit sur terre où elle n'aurait imaginé mettre les pieds avec lui, bras dessus bras dessous. Notamment que c'est à ce même endroit que devait se dérouler sa rencontre avec ''MW''. Elle comprit que ce soir, elle devait jouer la comédie ultime, comme le rôle de sa vie. Il ne suffisait plus de simuler un mal de tête ou de faire semblant de dormir, mais plutôt d'être convaincante, car l'avenir de son mariage en dépendait.

À chaque fois que Lydia s'éloignait pour se rafraîchir, Chris ne pouvait s'empêcher de contempler le corps de rêve de Marie Jo. Chacun de ses attributs faisait palpiter son âme et mettait en ébullition ses bas instincts. Parfois, il oubliait même qu'il était en public. La vue de la galeriste provoquait en Chris des envies incontrôlables, faisant enfler son membre jusqu'à atteindre sa pleine vigueur. Il se retrouvait alors contraint de couvrir son entrejambe avec la pochette de sa femme pour dissimuler son excitation grandissante. La situation devenait de plus en plus délicate, et Chris se trouvait pris au piège entre le désir d'approcher Marie Jo et la nécessité de préserver les apparences devant sa femme. Tout en continuant à jouer le rôle du mari aimant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un mélange de tension et d'inquiétude intérieurement.

La soirée se déroulait dans une atmosphère élégante, mais l'anxiété de Chris grandissait, alimentée par l'incertitude de la réaction de Marie Jo et la crainte qu'elle puisse le reconnaître et parler à sa femme de ce qui s'était passé dans le train. Chris était submergé par le doute et le remords. « Bon sang, dans quoi me suis-je foutu ? » Réfléchissait-il à cet instant, réalisant la complexité de la situation dans laquelle il s'était retrouvé.

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