Chapitre 8 - Premier écueil

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'' On peut affronter la brise, mais il vaut mieux s'affaler dans la tempête. ''
Stephen King.


Valentine a toujours été subjuguée par la beauté des paysages montagneux ensevelis sous le manteau neigeux. Mais le silence de Lance qui se concentre pour ne pas être dévié de sa trajectoire et de ne pas se retrouver à contre sens commence à lui peser sur l'estomac.

Les nombreuses routes sinueuses, le manque de visibilité font monter les inquiétudes de Valentine qui s'agrippe à la poignée juste au-dessus de sa tête. Lance râle par moment, elle ressent quelques frayeurs de leur part lorsque la voiture dérape à multiples reprises. Par moment elle patine, rien à reprocher au conducteur il a une bonne maîtrise et réussi à la faire repartir avec quelques marches arrière pour adhérer de nouveau à la route.

Les flocons s'écrasent contre le parebrise, les essuies glace ont du mal à tout dégager, c'est impressionnant et derrière son côté endormi la montagne réserve bien des surprises qui peuvent être dangereuses. Le front de Lance dégouline de sueur, ce n'est pas un indicateur rassurant pour sa passagère. Valentine a des sueurs froides dans tout le dos, la voiture mord le fossé par moment et le précipice ne donne pas envie de s'y aventurer.

La radio ne capte plus, seul le bruit du patinage se fait entendre. L'habitacle est devenu une grande source d'angoisse, Valentine se ventile avec sa main prise par une crise de stress. C'est souvent que cela lui arrive dans des situations périlleuses et Lance va devoir prendre les choses en main car chez Valentine l'anxiété montre crescendo.

La petite blonde est recroquevillée contre son fauteuil, son conducteur est agacé en remarquant qu'elle vient de mettre ses pieds sur le gros siège en cuir. Elle encercle fermement ses genoux avec ses bras et commence à se balancer d'avant en arrière en ayant le souffle saccadé et les yeux remplis de larmes.
Elle ne résiste pas plus longtemps à toutes ces tensions qu'elle fond directement en larmes ce qui rend la conduite plus compliquée pour le jeune homme qui aimerait poser sa main sur son genou afin de la rassurer. Mais il a bien besoin de ses deux mains pour cramponner le volant.

Valentine a l'impression que son coeur va bondir hors de sa poitrine tellement il cogne jusque dans ses tempes. Ses mains sont toutes aussi tremblantes que le reste de son corps, elle se mordille la peau autour de son pouce, les larmes lui ruinant tout son maquillage. Elle avait passé plus d'une demi-heure à se faire une beauté devant son miroir au petit matin !

La voiture perd tout contrôle faisant presque un drift avant de se retrouver de l'autre côté de la chaussée à seulement quelques centimètres du mur bétonné. Valentine s'est agrippée au bras de Lance, la tête blottie contre son épaule effrayée de ce dérapage incontrôlé. Elle s'excuse en rougissant puis se recale dans son siège. Ce premier contact involontaire ne semble déplaire ni à Lance ni à Valentine, il lui répond poliment par un sourire.
Lance se pince l'arête du nez et ses coudes s'appuient contre le volant. Son soupir est puissant, ses épaules carrées s'affaissent lourdement. Etant l'homme de la situation, il va bien devoir trouver une solution pour épargner Valentine de frayeurs supplémentaires.

  • Reste au chaud, affirme-t-il d'un ton autoritaire qui surprend Valentine. Je vais faire le tour de la voiture pour voir ce que je peux faire.

Les boucles de Valentine se soulèvent lorsqu'il claque la portière. Lance manque de perdre l'équilibre avec la légère croûte de verglas. La jeune femme ne sait pas comment réagir, à la fois elle a eu peur pour son partenaire de covoiturage et d'une autre part elle manque de se mettre à rire. Il faut bien que les émotions ressortent avec la peur qui la tenaillait quelques minutes plus tôt.
Lance revient s'asseoir à ses côtés la tête enfouie dans les mains ne sachant pas quoi faire. Il lui annonce que la voiture est bloquée par la neige et que cela serait bien trop dangereux de continuer de rouler. Valentine l'observe réfléchir, le temps parait long.

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