La colline de Mamaïev

5 minutes de lecture

Ce vol initialement

prévu pour une durée

incertaine semblait, pour nous,

le seul véritable endroit clos.

C’était une manière simple

de sonder, sur notre siège,

nos pensées,

et l’arrêt permanent de se soucier de nos

divers va-et-vient

d’envies quotidiennes.

Nous n’avons rien de plus

à vous raconter de plus

idiot et d’aussi simple.

Ou si ….

Sous une belle feuille sous forme

de plume sensée et de vers poétiques,

la bonne température enlaçante

d’un été sans orage

répandait notre puissante passion

des mots uniformément sur

la blanche note de notre imagination.

Elle se mélangeait en pure

synthèse noire sur blanc

d’assemblage d’idées

pour une écriture autant affirmée

et en marche vers l’hiver.

Il était de même avec l’âme

d’une incroyable et sifflante peine.

Elle se laissait

portée dans

l’abîme des eaux d’un ciel obscurci.

Le sel pénétrait dans

de grandes caisses tanguant

et chavirant où l’on

retrouvait nos pleurs au

sommet des bords, composés d’un

liquide d’étoile et d’une

puissante nostalgie d’un bel espoir vert naissant.

Notre unique solution,

c’était la bonne fugue

et une incroyable autodétermination

des émotions jamais

vraiment vérifiables.

Nous éprouvions un fascinant,

si radical et intensif regard porté

en nous.

Il enraillait vivement notre puits

d’énergie en amertume

dans nos cinglants revers

contre un adversaire, l’ennemi de notre révolution,

plus fort et d’un ton trop victorieux.

Notre état personnel était

une belle envolée et un si

rouspéteur de bec à geindre.

Nous savions désormais nous rendre

au cimetière de notre douillet plaisir

à nostalgie, se lamentant sur le

sort de nos fabuleux poètes

à jamais éternels.

Notre force, nos biceps

nous rechignaient

à ses limites et faiblesses. Se sentir énervé

de voir s’amuser

cette petite foule insouciante

devant leurs maudits postes de télé

ne menait à aucun résultat véritable.

Épuisés et vraiment inquiets,

nous guidons sur cette route,

oh toujours de nuitée.

Reprenons en se munissant

de repères, oh combien collectifs, solidaires

et de peur pour eux :

Face à notre union manifeste aux lois,

elle nous mettait au pied d’une menace réelle.

De leurs règles hautement débattues

devant la place publique ou devant un parlement,

notre simple amusement mesuré

par notre joie et l’amour

tombait dans un tonneau

plein de larmes gémissantes.

Nous voulions rajouter que

notre rire s’échouait dans notre déprime,

telle la retombée d’un imposant marteau,

celle-là de la bonne décadence déchirante,

de maints solitaires au moral très bas

sans but et projets de vie.

Cette Patrie agit ainsi

comme

un puissant ricanement dans son entonnoir,

envers nos propres libertés,

visuellement frappantes et de méprise

absurde.

Nos parfums et odeurs, probablement

communs, ne nous protègent plus

de leurs barrières d’avant, souvent trop

eux-mêmes désorientés

pour remettre un coup

à la fourmilière de ce mal en

constante évolution.

Elles font preuve de trop de

neutralité face à cette

tension du haut vers le bas

et si interne, noire et mauvaise,

oh sûrement, pendante pour l’avenir.

Le haut commandement de cet État normatif

redéployait son vent de fracas et d’ennui

avec son passé solide et impétueux

ni plus ni moins trompant vraiment

nos faiblardes identités collectives

pour nous

placer dans de captives cages de conformisme.

Cette toute petite parcelle

de nationalisme forcé

par un manque de nos décisions

électives et constructives

piétinait sur notre poitrine

son programme abject.

Par ses délicieux étaux à métaux,

telle une prison

de verrous psychologiques,

elle parvenait à nous faire castrer

dans l’obéissance désarmante de nos âmes

avec l’armée pour délier

toute contestation trop libertaire.

Ton virevoltant plein air

à t’époumoner de chaleur

et de froid,

c’est terminé et bien terminé.

Ton gardien de peu de foi,

en soi, ta maîtresse nation,

allaient contrôler les agissements

d’aller-retour au détour des loisirs,

affirmant ceux qu’elles décideraient

te dire comme impropre à la cause.

Elle mettait, à nouveau,

le feu dans ses fumées et ses cendres

de nos politiciens girouettes,

à la rescousse de leur main d’homme complaisant,

nos banques, nos commerces,

nos innombrables parterres d’orties

platement séchées.

Cela ne se faisait sûrement pas

aux temps gratifiants

de notre vigoureuse stature passée

Ou cette petite duperie administrant

se stoppera dans ses manigances,

si ce n’est

Qu’elle te forcera à te soumettre

de raison ou de violence

pour porter

ta lourde croix de bataille à l’instar du

Kourgane de Mamaïev où la dingue Patrie

t’empoissonne de tous ses gaz

T’enferme dans l’homme moyen,

qui ne se lamentait journalièrement

que de ses terres fertiles, qui vilipendait

sans aucune aide

à crier au loin aux loups,

pour une survie et son auto- mutilation.

Dans tes propres murs jusqu’un au-delà

De tes seuls moments

de fête de vie tranquille et confortable,

vas- tu servir… ? Parce que…

Méditons, car…

Jamais, oh vil terreur, oh malheur !

Oh douleur, oh mama… mia et ainsi de suite !

Très Sainte Vierge porteuse !

Que le ciel me fasse hurler dans ses seaux !

Que la résistance de Kourgane fut

si héroïque !

Des batailles sombres

furent aussi givrées et funestes.

C'est un fait vérifiable prononcé,

un subtil poignard

douloureux et si meurtri

dans le dos même de l'homme civique

de Volgograd et consorts.

De leurs imposantes artilleries,

les commandants des terroristes nazis

s’attaquèrent sans grande envergure

à la Grande Russie,

à cheval entre sa vie mondaine

et son passé de tsar impérial,

Les Allemands

commandèrent une des plus

Importantes batailles du siècle passé,

celle qu'on essaye

de ne plus reproduire,

par des avancées sans retour

dans des techniques modernes et mondiales.

Mais la bataille de Stalingrad en demeura

un bastion de ladite

résistance d'un monde

obnubilé par l'Est

et en perte d'identité.

Nous sommes en août 1942,

et les Allemands forts

de leurs torses triomphaux,

rejoignirent les bas de la colline de Volgograd

dénomination moderne

Oui, avant Volgograd

et Stalingrad,

elle s’appelait la Tsaritsyne,

petite populace d’une Patrie

criarde, hurlante

et aux abois du loup aux yeux méchants.

Pendant de longs mois, la colline de Mamaïev

surplombant la ville historique

fut son propre tombeau,

sa propre dévastation exécutant

34000 jeunes soldats des deux fronts.

Tchouikov, le général, résista

aux assauts ennemis

fort heureusement.

Et il déclara la colline à la Patrie mère

en ce lointain mois de février 1943.

Jamais, oh jamais, la Russie

n’avait subi de tels féroces

assassins

sur son sol

fourmillant du front occidental.

Pourtant, de cette inéluctable bataille,

elle se redressa

comme un seul homme,

pour éliminer, par la suite,

les pions nazis,

au service du Führer,

ce qui fut un long

très long débat de légitimité.

Des années se sont écoulées

pour voir se dresser

au sommet de l’esplanade,

une commémoration

aux soldats,

malheureusement disparus,

et, par ailleurs, braves.

On y retrouve encore aujourd’hui

des fragments d’os

et des bouts de métal pour les curieux

fervents d’histoire

et de leçons.

C’est un complexe

qui a vu le jour,

remémorant

un tout univoque : un nom d’une bataille

— Stalingrad,

qui rappelait combien les forces russes

dans cette cité

ont subi

la haine face à l’envahisseur

qui n’en démordait pas.

Les héros se célèbrent toujours aujourd’hui,

et c’est un grand Plaisir

de les voir pleurer

au sommet de cette butte.

Ne nous renfermons pas

trop inutilement dans le souvenir

des régiments statiques et tombés

pour notre salut commun, notre bien

à tous et notre santé.

Unissons-nous

sous une bannière verte

d’une humanité insouciante,

collective et heureuse.

Et combattons sans rancune,

sans demi-mesure, sans mâcher

nos mots injustes et acerbes,

avec courage et grande autorité,

les dérives du pouvoir, car

cela peut se produire

maintenant et là,

à chaque instant,

dans chaque partie du monde,

notre vil désespoir.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Chancos ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0