Chapitre 10
*Si vous n'êtes pas à l'aise avec les scènes explicites passez au chapitre suivant !*
Il était 20h et Jill était encore en train de choisir sa tenue sous le regard amusé de Maryline.
- Prend la rouge !
- Elle est trop…
- Trop ? répéta Maryline.
- Le décolleté, argumenta Jill.
- Mais on s’en moque du décolleté. Il va kiffer. C’est un mec.
- C’est mon patron, précisa Jill.
- Qui a un faible pour toi.
- N’importe quoi.
- Pitié, aidez-moi. Ma sœur ne voit pas quand un gars est en crush sur elle. Enlève tes lentilles !
- Non, cria Jill, horrifiée par l’idée. Hors de question.
- Tu es encore plus belle sans, râla Maryline.
- Non, tu sais que je n’aime pas.
- Faux, c’est maman qui n’aime pas. Moi, je les adore !
- Tu as gagné, je mets la rouge, dit Jill pour changer de sujet.
- Tu vas pécho, s’exalta Mary.
- Ton langage, lui reprocha Jill.
Maryline leva les yeux au ciel.
- Dépêche-toi tu es déjà sensée être là. Le taxi t’attend, déclara la cadette en regardant son téléphone.
- La Moto.
- Jill , tu vas pas aller là-bas en moto alors que tu es en robe et talons.
- Je sais, dit-elle en prenant son sac à main.
Maryline était exaspérée.
- A tantôt, spécifia Jill dans l’embrasure de la porte.
- Ou demain chuchota Maryline en fermant la porte derrière sa sœur.
Le taxi déposa Jill en face de l’immeuble où résidait Fantôme. Elle sonna à l’interphone. La voix légèrement rauque de Fantôme retentit. Il murmura un « j’arrive » et quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit lentement.
- Je suis en retard de 30 minutes, je sais, le coupa Jill.
- 31 pour être exact, ajouta son patron. Entre. Il se décala pour la laisser passer.
Il l’entraina dans son appartement où elle déposa son sac sur le petit meuble de l’entrée. Et enleva son manteau pour l’attacher sur le porte manteau.
- Qu’est-ce que je te sers pour commencer.
- Qu’est-ce que tu me propose ?
- Rouge ou blanc ?
- Blanc
- J’ai du blanc fruité.
- Parfait. Qu’est-ce que tu as prévu pour nous ? demanda-t-elle lorsqu’il revient avec la bouteille.
Elle n’était pas seule à s’être mise sur son 31. Habiller d’une chemise Bordeau qui contrastait avec ses magnifique yeux vert. La chemise de l’homme était assez relevée pour apercevoir la contraction de ses muscles lorsqu’il débouchonna la bouteille. Fascinant.
Assise sur l’un des fauteuils, Jill tira légèrement sur sa robe pour la faire descendre un peu plus sur ses cuisses. Ce geste ne passa pas inaperçu. Fantôme observa la peau de la tatoueuse disparaitre sous le tissu rouge. Trop absorbé, il ne remarqua pas le verre déborder. C’est le liquide froid au contact de sa main qui le ramena à la réalité.
- Merde. Ça commence bien, marmonna-t-il.
- Bouge pas, où sont les essuis tout ?
- Dans la cuisine, près de la cuisinière.
Jill les attrapa et revient frotter la table. Fantôme se chargea du verre.
- Il n’y en a pas eu sur ton tatouage ? demanda Jill, jetant les papiers à la poubelle.
- Non, juste sur la main.
Jill agrippa la main et observa la cicatrisation. Elle semblait correcte.
- Désolé, réflexe de tatoueur.
Elle se sentait bête. Un tatoueur savait comment s’occuper de son propre tatouage. Elle retourna s’assoir.
- Je pense que l’on peut trinquer à notre nouvelle collaboration, Jill. Le regard de Fantôme glissa sur son corps pour remonter sur ses yeux verrons caché par les lentilles de couleur.
- C’est vrai, maintenant tu vas pouvoir recommencer à tatouer tes clients.
- Oui mais je vais te laisser gérer les tiens car tu n’as plus besoin de supervision. En fait… tu n’en a jamais eu besoin, rectifia t’il.
Cet aveu lui fit chaud au cœur. Elle se doutait qu’il voulait vérifier les talents des personnes qu’il engageait avant de leur laisser carte blanche.
La sonnerie classique d’une minuterie retenti. Fantôme proposa de s’installer sur la table joliment décorée de bougies. Il tira la chaise de Jill et une fois assis, la rapprocha de la table.
- J’apporte le plat.
Jill se sentait perdue par ses gestes galants n’ayant pas l’habitude que quelqu’un se comporte comme cela avec elle. Le tatoueur revient avec le plat, suivi des verres. Il l’a servie généreusement.
- J’espère que ça te plaira.
- Un gratin ça plait à tout le monde.
- Tu n’es pas tout le monde, Jill, avoua-t-il les yeux plongé dans les siens.
Le cœur de Jill manqua un battement, et ses joues se coloraient. Elle se sentie fébrile par ces simples paroles.
- C’est très bon, félicita Jill. Tu es doué.
- C’est vrai que je suis doué avec mes mains, provoqua Fantôme.
Il jouait, il le savait. Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de vouloir amplifier la couleur rosée sur les joues de sa voisine de table. Il les trouvait mignonnes. Il n’était pas taquin mais avec elle, il voulait le devenir. La voyant se ratatiner sur sa chaise, il décida de la laisser un moment reprendre contenance. Ils continuèrent de déguster leur repas. À la fin de celui-ci, Jill voulu débarrasser. L’hôte l’en empêcha, sa main puissante sur son épaule, l’incita de se rassoir.
- Je vais le faire.
Le bras de Fantôme frôla celui de Jill, provoquant des frissons. Ne voulait-il vraiment aucune aide ? Jill resta assise silencieusement, ses yeux scrutant ses gestes, ses mouvements de bras. Il attrapait les couvert en la frôlant constamment. Se rendait-il conte qu’il la touchait ? Elle ne trouvait pas cela désagréable s’étonnant d’apprécier ses gestes, ses contacts léger et ses attentions.
Fantôme remarqua que la jupe de Jill était de nouveau remontée, laissant apercevoir la quasi-totalité de sa cuisse. Il se surprit à penser à la douceur de celles-ci, leur blancheur immaculée contrairement à lui qui possédait une peau plus noire que blanche. L’encre avait tellement coulée. Jill avait-elle des tatouages ?
Sentant le regard de Fantôme, Jill serra les cuisses. L’homme préféra partir pour éviter de plier à la tentation de les toucher. Il l’avait invitée pour la connaître elle, pas son corps.
Le rythme cardiaque de Jill augmentait, et une chaleur entre ses cuisses apparaissait encore plus avec le regard désirant de Fantôme. Ses pensées n’étaient plus cohérentes, c’était son patron, mais elle… en avait besoin. Ce diner avait réveillé son besoin d’attention, d’amour.
Fantôme revient avec deux pots de tiramisu et en posa un devant elle.
- À force de faire tout pour moi, je vais croire que tu vas me le donner à la cuillère, plaisanta-t-elle lorsqu’il ouvrit son pot pour y planter sa cuillère.
- Je pourrais, reprit-il en s’asseyant, les yeux remplis de désir.
Jill se leva pour se placer sur lui. Les mains de son patron sur ses hanches, la chaleur de ses doigts lui donnaient des frissons.
- Alors tu vas me la donner ? provoqua-t-elle.
C’était la première fois qu’elle était si entreprenante. Elle résista à l’envie de se cacher dans un trou pour avoir fait ça. Elle bougea légèrement, ce qui fit échapper un halètement à l’homme.
- Si tu fais ça, je vais pas savoir m’empêcher de te toucher.
- J’aimerai, juste pour cette nuit, demanda Jill.
- Dans la chambre. Acquiesça l’homme en la portant littéralement.
Jill était allongée sur le lit, les yeux rivés dans ceux de son amant d’une nuit. Juste une fois, elle voulait sentir les mains d’un homme la toucher, l’aimer. Elle voulait découvrir cette partie, bien que cela ne serait que pour une nuit.
− Tu es sûre ?
Jill acquiesça. Elle voulait que ce soit lui. Elle savait qu’il la respecterait, ou du moins qu’elle ne serait pas juste une brebis pour assouvir ses désirs. L’homme remonta l’une de ses mains sur le t-shirt de Jill pour titiller les pointes de ses seins qui réagissent instantanément. Elle ne portait pas de soutien-gorge, ce qui facilitait le contact avec sa peau. Il mordit la proéminence de sa poitrine. Elle gémissait. L’homme continua son exploration, il descendit près de sa culotte pour passer la barrière de son haut et l’enlever. Il agrippa l’un de ses seins pour l’embrasser, le sucer. Elle senti son corps chauffer. Une main de l’homme descendit plus bas et passait de ses cuisses à son intimité. La culotte comme barrière, il la sentait s’imprégner peu à peu du liquide de la jeune femme.
− Je… J’en veux plus, supplia-t-elle
L’homme l’écouta et enleva la dernière barrière de son corps. Il trouvait le corps de la jeune femme magnifique. Il lui donnait l’envie de la toucher encore plus pour entendre ses gémissements incontrôlés. Elle l’excitait. La façon dont elle se mordait les lèvres, le regard qu’elle lui lançait à chaque caresse. Il ne voulait pas s’arrêter, il voulait continuer à la torturer de cette façon. Il se senti puissant, possessif. Il ne voulait pas qu’elle montre ce regard à un autre. Il ne savait pas si une nuit le contenterai.
− Arrête de… Merde… je te veux en moi, déclara la jeune femme.
Elle savait ce qu’elle voulait. En se moment, elle le voulait lui.
− Touche-toi, reprit l’homme en se relevant pour chercher un préservatif, qu’il enfila.
Il revient au-dessus d’elle pour lui parsemer le cou de baisers ce qui lui procura de léger frissons. Il la pénétra doucement, savourant les sensations que cela lui procurait.
- Tu es délicieuse, murmura Fantôme contre son oreille.
Il laissa glisser sa langue sur son lobe. La sensation de la langue sur son oreille la fit gémir.
- Plus fort, supplia Jill. Encore.
- À vos ordres madame murmura Fantôme au coin de son oreille.
Elle agrippa la nuque de Fantôme pour l’embrasser, elle avait besoin de sentir ses lèvres, sa peau contre elle. Elle en voulait toujours plus. Son corps brûlait. Il la pénétrait plus fort, la touchant, frottant tantôt ses seins, tantôt son ventre ou ses hanches, augmentant son plaisir qui gonflait en elle. Il menaçait d’exploser. Le Plaisir de Jill augmentait, celui de fantôme était également au bord de la rupture. Les cris de la jeune femme le rendaient de plus en plus fou. Il voulait continuer à la toucher, la lécher, la pénétrer.
- Je vais… commença Jill.
Le plaisir de Jill explosa, suivi de celui de Fantôme. Ils étaient à présent couchés l’un sur l’autre, profitant des sensations qui leur restait de leur plaisir. Fantôme se leva pour jeter son préservatif puis revient se coller à Jill. Ce n’était pas ce qu’un amant d’une nuit devait faire. Néanmoins, il s’en moquait. Il voulait encore sentir le corps de Jill contre lui. Il enlaça la jeune femme qui se laissa faire. Ils fermaient les yeux.
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