Chapitre 12

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Jill avait trouvé refuge dans son ancienne maison. Bien que les souvenirs de leur vie d’avant lui donnaient le goût de nostalgie, elle n’avait pas pu se résoudre à la vendre. Son beau-père lui avait léguer. Qu’est-ce qu’il lui manquait. De nouveau des larmes s’échappèrent pour ruisseler sur son visage. Elle n’arrivait pas à surmonter ça, la perte, le deuil. Elle s’était promis de réussir, d’aider sa sœur. Cependant, elle se sentait honteuse d’avoir faiblit une nouvelle fois. Rien ne se passait comme elle l’avait imaginé, détruisant peu à peu ses espoirs de se relever.

Quelle pitoyable sœur était-elle pour s’être enfuie, laissant cette fois son soleil, sa merveille, blessée. Son comportement donnait raison à sa mère. Le pire dans tout ça, c’était que sa cadette était toujours là pour la soutenir.

- Jill, tu ne peux pas la laisser gagner comme ça.

Sa sœur l’avait rejointe, voulant savoir comment elle se portait. Sa honte, lui tordait l’estomac.

- Tu sais très bien qu’ils sont attachés à toi. Que je suis attachée à toi. Jamais ils ne te blesseront intentionnellement. Elle raconte n’importe quoi.

Jill n’écoutait qu’à moitié. Les mots de Maryline percutaient sa peau et s’effaçaient dans l’air. La petite ne se démonta pas pour autant.

- Tu crois que Fantôme ne ressent rien pour toi ? Alors qu’il t’a laissé le tatouer ? Alors qu’il a vadrouillé pendant des jours dans Crown pour te retrouver ?

Fantôme. Lui, il l’avait aidée, soutenue. Mary avait raison. Sa mère l’avait prise par les sentiment. Elle avait joué avec ses blessures comme a son habitude. Jill s’était faite avoir comme une débutante.

− J’ai été horrible avec lui, murmura Jill.

− Il s’en moque. Il veut te voir. Jill, s’il te plaît, sors de là.

La jeune femme ne bougea pas. Elle se recroquevilla.

− Joli cœur.

Le rythme cardiaque de Jill s’accéléra à ce simple surnom.

− Je suis dans la pièce aussi. Et j’aimerais beaucoup te voir. Je ne sais pas ce que ta mère a raconté, mais je t’apprécie. Enfin, non, c’est plus que ça. Je ressens des choses pour toi. Je ne sais pas si c’est de l’amour, mais j’ai tout le temps envie d’être avec toi. Mon cœur bat quand je te vois. J’ai envie de te toucher, de t’embêter. J’ai envie que tu me regardes avec des yeux pleins d’étoiles. J’ai… J’ai besoin de te voir, Jill.

Quelques secondes passèrent. Fantôme entendit le verrou de la porte, puis un léger grincement.

− Tu ne me trouves pas horrible ? chuchota-t-elle.

− Pourquoi est-ce que je te trouverais horrible ? Tu es celle qui me fait sourire, celle qui me donne l’impression de vivre.

− Je gâche tout à chaque fois. Je panique pour un rien et une situation banale prend des proportions énormes avec moi, renifla-t-elle.

Fantôme sentit un pincement au cœur en la voyant avec les yeux embrumés. Il Remarqua également leur différence de couleur. Il s’approcha lentement et l’enlaça.

− Jill, tu es parfaite comme tu es. Si tu pouvais apercevoir ce que je vois, tu t’en rendrais compte.

− Tu le penses vraiment ?

Fantôme pris la main de la jeune femme pour la placer sur son cœur.

- Sens comment il bat vite quand je suis proche de toi. Il ne réagirait pas comme ça si je ne te trouvais pas incroyable.

Jill se laissa aller contre lui, l'énorme poids qui pesait sur ses épaules s’allégeait légèrement à chaque mot qu'il prononçait. Elle ferma les yeux, respirant profondément.

− Tu... tu es vraiment sûr de ce que tu dis ? murmura-t-elle, ses doigts serrant son pull.

Fantôme posa doucement sa main sur son dos, la caressant doucement, la chaleur de son toucher l’enveloppant.

− Oui, je suis sûr. Il plongea son regard dans le sien, cherchant à capter toute son attention. Chaque partie de toi me fait sourire.

− Comment peux-tu me dire ça après tout ce que j’ai fait ? Je t’ai laissé tomber

Fantôme déposa un baiser léger sur son front, puis s’écarta légèrement ?

− Parce que tout le monde commet des erreurs, Jill. Ce qui compte, c’est ce que tu fais après. Je sais que tu ne laisseras pas tomber car sous cette peau se cache une guerrière si forte qu’elle arrive à faire trembler le cœur de ses ennemis.

Jill leva les yeux vers lui, se souvenant très clairement de cette phrase écrite sur l’étiquette de l’ours en peluche.

- Je serai là, à tes côtés, pour te montrer à quel point tu es forte. Est-ce que tu veux bien rentrer avec moi ?

- D’accord.

Jill savait très bien que si elle rentrait à Crown, elle allait devoir affronter réellement ses démons. Elle ne pouvait plus fuir. Elle n’allait plus fuir. Elle n’était plus seule. Son père était parti, celui avec lequel elle ne partageait pas de sang mais dont l’amour valait ce statut. Bien qu’il ne soit plus là, elle pouvait compter sur d’autre personne. Maryline, Fantôme. Elle se battrait grâce à eux. Seule, elle se sentait encore affaiblie. Néanmoins, savoir qu’elle avait du soutien la rassurait.

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