Chapitre 21

13 minutes de lecture

Layla

J'incorpore une pincée de sel dans mes blancs d'œufs. C'est le dernier jour de stage des étudiants en deuxième année aujourd'hui et la tradition veut que nous organisions un petit pot de départ avec des gâteaux faits maison. Certains peuvent y voir un signe de soumission. Personnellement, j'y vois un geste de gratitude profond. Afin de remercier l'équipe de nous avoir accueillis dans son service, ainsi que pour la qualité de l'enseignement qu'elle nous a délivré.

Honnêtement, je suis la première à vouloir en témoigner. Lier la théorie à la pratique m'a non seulement permis de consolider mes connaissances, mais aussi de découvrir la relation incroyable qui lie un médecin à son patient. Je me souviens encore de chacun de leurs visages, de chacune de leurs mimiques et de ces habitudes qui les caractérisaient tant. Entre ce boulanger qui serrait toujours son bonnet entre ses mains, un cadeau de sa sœur décédée. Ou encore cette mamie retraitée qui appliquait sa crème à la lavande avec minutie et n'arrêtait jamais de se plaindre – à raison –, du goût infect de la soupe aux légumes qu'on lui servait.

Mais même si ces expériences resteront gravées, je crois que ce qui m'a le plus marquée, ce sont leurs sourires à chaque fois que je prenais le temps de discuter. Un simple échange de mots, de banalités pour moi. Un réconfort immense pour eux. Alors je l'ai réalisée. L'ampleur du bien que ma simple présence à leurs côtés pouvait procurer. Et je peux maintenant affirmer que je ne me suis pas trompée en la choisissant. Cette vocation de devenir médecin.

J'ajoute le mascarpone à mes blancs montés en neige à la perfection. Je ne suis pas la meilleure pâtissière du monde, mais s'il y a bien un dessert que je ne rate jamais, c'est le tiramisu. Pas la recette classique, cependant. Je sais que les puristes vont grincer des dents, mais j'aime le revisiter à ma façon. Fraises avec pistaches, caramel beurre salé et vanille, toutes les saveurs y passent avec moi. Parfois, j'ose même le matcha.

Je découpe soigneusement une mangue sur ma planche en bois. Un choix qui peut paraître anodin, mais qui en réalité ne l'est pas. Si je l'ai choisi, c'est parce qu'il s'agit de son fruit préféré.

J'avais déjà remarqué qu'il appréciait son odeur, notamment parce que son musc semblait toujours en contenir. Je me souviens alors lui avoir fait la réflexion une fois, durant un de nos éternels débats. Il m'avait dit que selon lui, la mangue était un de ces fruits nobles qu'il fallait apprécier seul et que sa saveur se retrouvait gâchée en dessert. Déterminée à lui prouver le contraire – parce que contredire Chahine fait partie de mes hobbies préférés –, je lui avais alors promis qu'un jour, je lui ferais goûter ma recette. Ce à quoi il avait évidemment rétorqué qu'il s'en passerait volontiers, car il ne souhaitait pas finir intoxiqué.

Un sourire nostalgique se dessine au coin de mes lèvres en repensant à ce moment. Je n'ai eu aucune nouvelle de lui, depuis l'incident. Après sa crise d'angoisse, il a subitement cessé de venir à l'université ainsi qu'en stage. Il a simplement posé un arrêt maladie sans spécifier une quelconque date de retour, alors que Dieu sait que même une pneumonie ne l'empêcherait pas de rater une occasion d'apprendre habituellement. J'ai essayé de le contacter par texto, mais il n'a pas répondu à mon message. Je crois même qu'il ne l'a pas lu car il n'y avait qu'une seule coche à côté, comme s'il était resté en envoyé sans jamais passer en reçu.

Face à mon inquiétude grandissante, j'ai tenté d'en savoir un peu plus auprès de Jasmine. Mais elle s'est avérée aussi perdue que moi. Elle m'a demandé si quelque chose s'était passé, si un événement aurait pu déclencher une telle réaction chez lui. Pour être franche, j'ai longuement hésité quant à ma réponse. Devais-je lui dire la vérité ? Chahine m'en voudrait probablement. Devais-je préserver son intimité ? Je deviendrais alors complice de sa potentielle mise en danger.

Finalement, après mûre réflexion, j'ai décidé de garder le secret. La relation entre Chahine et moi étant déjà suffisamment compliquée en ce moment, je n'ai pas voulu prendre le risque de l'envenimer. Est-ce que je vais finir par le regretter ?

Je secoue la tête pour me recentrer. Je monte les différentes couches du gâteau une à une, alternant entre la crème, les biscuits secs et les morceaux de mangue pour chacun des étages, avant de laisser reposer la préparation au frais. Maintenant, je n'ai plus qu'à espérer obtenir le résultat escompté. Tout en priant intérieurement pour qu'il soit présent à notre pot pour le déguster.

* * *

Assise sur l'une des chaises de la salle d'attente, je guette soigneusement l'ouverture de la porte du bureau du chef. Si la fin de stage rime avec un pot, elle implique avant tout une validation. Nous avions envoyé nos rapports à Monsieur Boukhobza en début de semaine, mais il a tout de même tenu à nous recevoir individuellement pour un entretien. Je ne sais pas ce qu’il compte nous dire – s’il a l’intention de nous faire des reproches ou, au contraire, nous féliciter. Mais une chose est certaine, c'est que je suis stressée. La perspective de me retrouver seule avec une personne aussi impressionnante que lui n'est pas une chose que je qualifierais d'aisée.

Je continue de triturer mes mains moites durant un moment, lorsque la porte s'ouvre enfin. Mon co-stagiaire Hugo apparaît dans l'embrasure de la porte, une expression insondable sur le visage. Je lui demande si l'entretien s'est bien passé, et il reste silencieux un instant avant de me décocher un sourire et lever le pouce en l'air.

Waouh.

Hugo, le champion du regard nonchalant et des réponses monosyllabiques, qui me sourit. Je crois que je viens d’assister à un phénomène encore plus rare qu’une éclipse. Décidément, j'aurai tout vu.

Je le remercie pour sa tentative de me rassurer et me lève de ma chaise, le cœur palpitant. Il s'agit de mon tour, maintenant. Je me dirige vers le bureau à pas feutrés et penche timidement la tête pour avertir de ma présence. Je n'ai alors pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que Monsieur Boukhobza me devance instinctivement :

  • Entrez, Mademoiselle Thomas ! m'intime-t-il chaleureusement. N'ayez pas peur, prenez place !

J'obtempère immédiatement et m'assois en face de lui.

Je dois admettre que le voir d'aussi près est encore plus déstabilisant que ce que je pensais. Son charisme est écrasant, débordant dans le moindre recoin de la pièce. Mais hormis sa carrure imposante, ce sont ses yeux qui me frappent le plus. D'un bleu clair aussi limpide que le cristal, j'ai l'impression d'être transpercée par leur intensité.

  • Alors, Mademoiselle Thomas... débute-t-il. Comment s'est déroulé votre stage ?
  • Très bien, réponds-je du tac au tac.

Il esquisse un sourire discret.

  • Quelles sont vos impressions, positives et négatives ?

Sa frontalité me prend de court.

Je me pince l'arête du nez pour réfléchir à une réponse à la fois objective et argumentée.

  • Globalement, mon expérience a été très enrichissante. J'ai apprécié l'accueil de l'équipe, la rigueur des soins et la pédagogie. J'ai vraiment pu comprendre le fonctionnement d'un hôpital au quotidien.

Il opine du chef légèrement.

  • Et les points négatifs ? insiste-t-il, visiblement curieux.
  • Je dirais la lourdeur de la charge de travail. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à trouver ma place au début. Et aussi la gestion des émotions. Personne ne nous prépare à certaines situations particulièrement bouleversantes.

Sur ces mots, mon esprit retourne vers le décès de Monsieur Sylla. Je n'ai pas été affectée personnellement, étant donné que je n'ai pas pris en charge son cas, mais ça ne m'a pas empêchée d'être choquée par une telle annonce.

  • D'accord, je vois... marmonne Monsieur Boukhobza. Effectivement, ce n'est pas évident.

Il se met alors à rédiger des notes sur une grille d'évaluation.

Le silence qui nous entoure est religieux, seulement troublé par le frottement de l'encre contre le papier. Je me contente de l'observer, le souffle coupé, incapable de le sonder.

Après quelques secondes, il arrête finalement d'écrire et relève ses yeux vers moi.

  • Bon, sachez que j'ai lu votre rapport...

Je me redresse à mon tour.

  • Je dois admettre que je suis un peu étonné... ajoute-t-il.

Un sentiment d'appréhension traverse tout mon corps.

Est-ce qu'il était si mauvais que ça ?

  • Mademoiselle Thomas, vous êtes vraiment...

Je serre les poings sous la table pour contenir mon tremblement.

  • ... impressionnante, achève-t-il.

Je reste figée, incapable de traiter son dernier mot.

Comme si mon cerveau ne voulait plus y croire après avoir été autant conditionné.

Puis mes épaules se relâchent, mon cœur ralentit et la tension se dissipe de mon corps.

  • Vous ne vous contentez pas de répéter ce qu'on attend. Vous cherchez, vous creusez. Il y a une clarté dans votre raisonnement qui se montre particulièrement rare à votre niveau.

Il marque une pause, avant de compléter :

  • Je l'avais déjà remarqué en vous observant, mais ce dossier me le confirme. Vous êtes brillante, Mademoiselle Thomas. Continuez vos efforts, et je vous garantis qu'ils vous emmèneront loin.

Petit à petit, un sourire se dessine au coin de mes lèvres. Recevoir de telles éloges de la part d'un médecin aussi talentueux que Monsieur Boukhobza me remplit de joie et de fierté.

Je sens alors mes joues s'embraser. Pas de honte, juste un mélange de surprise et de gratitude.

  • Merci... soufflé-je, la voix à peine audible.

Il approche légèrement sa chaise pour réduire la distance entre nous.

  • Vous doutez souvent de vous, n'est-ce pas ?

Je me frotte la nuque, embarrassée, avant d'acquiescer.

  • Mademoiselle Thomas, il faut que vous compreniez une chose...

Son ton se fait soudain plus grave, plus sérieux.

  • Le monde de l'hôpital est impitoyable. Vous y croiserez des gens cyniques, parfois cruels. Nombreux seront ceux qui voudront vous voir flancher.

Je déglutis.

  • Si vous laissez paraître votre vulnérabilité, si vous hésitez, vous finirez par vous faire dévorer.

Ses propos sont crus, mais nécessaires.

Il s'agit d'une réalité que je ne peux pas éternellement ignorer.

  • Surtout dans votre cas, Mademoiselle Thomas...

J'arque un sourcil.

  • Comment ça ? demandé-je, incrédule.

Mon interlocuteur lève alors son index pour pointer du doigt le haut de son crâne.

Durant un instant, je reste interdite, réalisant progressivement à quoi il fait allusion.

  • Vous pensiez vraiment que je n'avais pas compris pourquoi vous portiez un calot ?

Il me pose cette question d'une voix dénuée de reproche.

Pourtant, je me mets instinctivement à paniquer.

  • Euh... je... non, ce n'est pas... bredouillé-je en cherchant une justification. Je...

Il lève alors son autre main en l'air pour m'inciter à me calmer.

  • Pas besoin de vous expliquer, m'interrompt-il. Je ne suis pas là pour juger.

Il me laisse le temps de reprendre une respiration au rythme à peu près stable.

  • Ce que vous portez ne me pose aucun problème, me rassure-t-il. Mais je veux que vous ayez conscience des conséquences d'un tel choix pour mieux pour vous y préparer.

Je prête l'oreille, attentive.

  • Ce choix, aussi personnel soit-il, vous distingue d'emblée dans un environnement où l'uniformité est encouragée. Vous serez cataloguée avant même d'avoir eu le temps de vous prouver, et cela vous demandera deux fois plus d'efforts pour obtenir le respect et la reconnaissance que vous méritez.

Je me mordille la joue intérieurement.

  • Il vous faudra beaucoup de résilience et d'endurance, au risque de vous effondrer. Vous ne devrez donc pas douter.

Je sais qu'il ne dit pas ça pour m'effrayer, mais ça reste l'effet procuré.

Serai-je réellement capable de tout encaisser ?

Alors que l'inquiétude me tétanise, Monsieur Boukhobza ancre de nouveau ses prunelles aux miennes.

  • Cependant... ponctue-t-il. Si vous êtes convaincue de la pertinence de votre choix, rien ne vous arrêtera.

Quoi ?

  • Non seulement vous irez jusqu'au bout, mais la fierté qui en découlera sera encore plus importante. Vous aurez accompli ce que peu ont réussi, et vous deviendrez un modèle pour les générations à venir.

Moi, un modèle ?

Une étincelle étrange s'allume subitement dans ma poitrine. Comme si la perspective d'endosser une telle responsabilité me procurait encore plus de motivation que ce que j'avais initialement. L'idée de pouvoir transmettre la profondeur de mes valeurs, de léguer un héritage et d'ouvrir la voie à des personnes qui n'auraient peut-être pas osé franchir le cap en d'autres circonstances me donne envie de sautiller de joie. Il n'y a rien de plus que je désire au monde que de laisser une trace de mes actions pour que leurs bénéfices persistent au-delà de ma maigre existence.

  • Alors, Mademoiselle Thomas... déclare-t-il. Êtes-vous prête à relever le défi ?

Instinctivement, j'opine du chef, prouvant à Monsieur Boukhobza que l'hésitation n'est plus un choix. Ses lèvres se plissent légèrement pour afficher un sourire subtil au coin, avant de murmurer :

  • C'est bien ce qu'il me semblait.

* * *

  • Alors, cet entretien ?

À la seconde où je franchis le seuil du bureau des internes, Ambre se précipite vers moi. Hugo se tient à ses côtés, les bras croisés sur son torse et un air curieux plaqué sur le visage.

  • Ça s'est plutôt bien passé, réponds-je. Et vous ?
  • Ça va, confesse Hugo nonchalamment. J'ai eu 15/20 à mon rapport.
  • Oh, je t'ai battu ! s'écrie Ambre en tirant la langue. J'ai eu 18/20 !

Hugo fait mine de s'offusquer face aux gestes de vanité de son interlocutrice, avant de se mettre à ricaner. Je les regarde tous les deux s'esclaffer ensemble et ne peux m'empêcher de les trouver mignons. Ou peut-être que je me berce simplement d'illusions.

  • Et toi, Layla ? me questionne soudain Ambre.
  • Quoi, moi ?
  • Tu as eu combien à ton rapport de stage ?
  • Euh...

Durant un instant, je me fige, interdite.

J'appréhende déjà la réaction que va susciter ma note.

  • J'ai eu 19/20... dis-je finalement.
  • Ah, soupire-t-elle. Alors c'est toi qui as obtenu la meilleure note...

Je me pince la lèvre inférieure d'un air penaud.

Est-ce qu'elle m'en veut, maintenant ?

Il faut savoir que la relation que j'entretiens avec Ambre n'est plus aussi conflictuelle qu'avant. Contrairement à moi, elle a été énormément affectée par le décès de Monsieur Sylla, dont elle gérait personnellement le cas. Le lendemain de l'annonce, je me souviens l'avoir trouvée complètement recroquevillée dans un coin derrière un couloir, à l'abri des regards indiscrets. Ses yeux étaient rougis de larmes et ses membres frissonnants.

En la voyant dans un tel état de vulnérabilité, j'ai été prise d'un énorme élan de compassion et je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir la consoler. D'abord réticente à ma présence, elle a fini par se laisser faire et se confier. Elle a été très touchée par mon comportement et s'est ensuite profondément excusée pour toutes les fois où elle m'avait volontairement heurtée. Alors j'ai décidé de tout lui pardonner. Pas tant pour elle, mais surtout pour moi. Après tout, le pardon en Islam possède une place importante et permet de libérer le cœur de toute rancune.

Alors maintenant que la hache de guerre est enterrée, je ne voudrais pas tout gâcher.

  • Waouh, Layla ! s'exclame-t-elle cependant. C'est génial, bravo !

Je la dévisage, à la recherche du moindre signe d'ironie.

Mais rien dans son expression n'indique autre chose que de la pure sincérité.

Un soulagement immense me submerge alors et je m'empresse de souffler.

  • Merci, marmonné-je timidement.
  • Vraiment, tu assures, surenchérit Hugo. Je crois que même si on m'avait donné un mois de plus pour bosser le rapport, je n'aurais pas eu cette note.
  • Enfin bon, si tu avais passé plus de temps à réviser au lieu de faire des grasses matinées... lui souligne la blonde.

Sa remarque m'arrache un rire franc.

Pour la première fois depuis longtemps, je me détends. Et je me dis que certaines personnes peuvent changer. Et que certaines blessures, aussi profondes soient-elles, peuvent parfois devenir le ciment d'un lien nouveau.

Pourrai-je faire de même avec ma mère ?

  • Bref, c'est pas tout mais moi j'ai faim !

La voix stridente d'Ambre me tire de ma transe.

  • J'ai fait un tiramisu, rétorqué-je.
  • Oh, incroyable !
  • Attends, je te l'apporte.

Je me dirige vers la table où j'ai déposé mon dessert et constate avec stupeur qu'il a déjà été à moitié dévoré. Je découpe précipitamment une part que je tends à Ambre et me retourne ensuite vers les internes pour identifier les coupables de ce pillage culinaire.

L'un d'entre eux évite mon regard, un air fautif sur le visage. Son collègue, assis juste à côté de lui, lutte de toutes ses forces pour contenir un rire.

Je fronce les sourcils et plisse le regard, intimant implicitement une explication. Il donne alors un coup de coude à son camarade et ce dernier me regarde enfin.

  • Désolé, je n'ai pas pu résister... Ton tiramisu est juste excellent !

Je croise les bras sur ma poitrine, faisant mine de réfléchir.

  • Hum, peut-être que je ne vais pas te dénoncer aux autorités alors...

Tout le monde se met à pouffer de rire et je finis par me joindre à eux.

  • Il a raison, ajoute Ambre entre deux bouchées. Je n'aurais jamais imaginé que la mangue soit aussi adaptée !

Son commentaire me tique.

Il me rappelle instantanément la raison pour laquelle j'ai choisi ce fruit.

  • D'ailleurs, est-ce que vous avez des nouvelles de Chahine ? demandé-je.
  • J'allais justement te poser la même question, réplique un des internes.
  • À moi ? répété-je, comme pour être sûre.

Il opine du chef.

  • Vous aviez l'air très proches, donc je me suis dit que tu avais des infos...

Le rouge me monte aux joues.

Je ne sais pas ce que les membres du service s'imaginent en nous voyant, mais visiblement, ils se trompent tous lourdement.

  • Mais si même toi tu ne sais pas alors que vous semblez proches... ajoute-t-il. C'est foutu.

Sans comprendre pourquoi, cette remarque pleine d'insinuations me pique davantage que je ne le voudrais. Peut-être parce que je ne peux m'empêcher de réaliser à quel point il a raison.

Même si notre relation n'est pas celle que les gens imaginent, Chahine reste une personne que je chéris. Je ne peux pas prétendre l'aimer si je ne suis pas capable de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l'accompagner. Alors c'est décidé. S'il ne veut pas me répondre, c'est moi qui vais aller le chercher. Quitte à le traîner par la peau des pieds.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 52 versions.

Vous aimez lire Enyris ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0