Souvenir d'un soir de fête

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Les fêtes de fin d’année représentent, pour beaucoup, une période aimée et chérie. Certains les adorent pour la neige et les décorations qui éclairent les pavés et animent les vitrines. D’autres préfèrent penser aux cadeaux et autres chocolats qu’ils offriront mais surtout recevront. Tous devraient donc trouver leur bonheur durant cette période où règnent joie, partage et douceur. Pourtant, il arrive que, malgré l’allégresse générale, de rares exceptions voient le jour, à contre-courant de la frénésie festive.

C’est ainsi que, dans la famille Artis, la venue au monde du petit William ne passa pas inaperçue. En effet, cette lignée était, avant la naissance de cet enfant incongru, réputée pour investir des sommes folles durant Noël. Cela pouvait aller de l’achat d’un sapin gigantesque qui surplombait le jardin jusqu’aux plus excentriques ornements, en passant par leur éternelle participation au concours de la meilleure bûche. Tout, dans cette famille, montrait leur affection pour la fin de décembre. Ils avaient cette sorte de petite étincelle, qui illumine aussi bien les cœurs que les rues. Le jeune William fut donc amené à célébrer les fêtes dans l’esprit familial. Durant ses quatre premières années, il avait suivi le chemin qui lui était tracé. Il était sur la bonne voie pour devenir un Artis digne de ce nom, jusqu’à ce qu’arrive, dans ses gros souliers, le Noël de ses cinq années…

Comme tous les ans, la famille s’était réunie autour d’une grande table. Le repas composé, entre autres, de salades, foie gras, et dindes braisées, avait fini par rassasier l’assemblée. Afin de faire une pause, à l’approche du dessert, les adultes eurent l’idée de faire venir un père Noël. À défaut d’avoir le vrai sous la main, ils demandèrent à l’oncle Christian de jouer ce rôle. Le fait que, lors de chaque réveillon, un homme de la fratrie endosse le costume rouge et blanc faisait partie de leurs traditions. Et, qu’importe l’acteur, tous avaient un même but : faire apparaître des étoiles dans les yeux des enfants présents. Cependant, aucun ne pensa que l’oncle Christian, malgré sa physionomie similaire à celle de l’habitant du Pôle Nord, était surtout un être doté d’un fort tempérament et de peu de patience. Personne n’avait pu prévoir que cette nomination discutable allait impacter la vie du jeune William.

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