"Ancient"

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"Ancien"

Il y a longtemps, longtemps, tellement longtemps que se perd ma mémoire...
Une citée d'argent, sublime beauté parmi les plus adorées, puissante, flamboyante et révérée. Ses habitants étaient des princes, des rois, des savants et des sages, qui avaient tout, qui savaient tout. Mais malheureusement, ils ne savaient pas ce qui allait leur arriver...

Un jour, l'un d'eux, le plus beau, le plus doué, s'était perdu en mer après avoir chaviré. Il faut dire que la citée était portuaire, et les eaux parfois énervées. Tombé parmi les vagues houleuses, le jeune homme jeta un dernier regard sur sa ville bien aimée, admira pour la dernière fois les hautes tours rutilantes, les arcades élégantes et sa terre adorée. Puis il fut englouti.

Troublée par sa mort à venir, l'écume même voulu le retenir. Elle y envoya sa fille, une belle ondine aux cheveux d'azur, qui lui donna un second souffle avant de périr. Perdu au fond des eaux et dans les bras de l'enchanteresse, le jeune homme survécut. Et on peut même dire qu'il en profita puisque, hypnotisé par la beauté de la mer _et de sa fille, il demanda à rester auprès de l'ondine et de l'épouser.

Ainsi fut fait, le noyé et la fée se marièrent et eurent même 8 enfants. Pourtant, las de toutes les merveilles des profondeurs, l'homme commença à regretter sa citée, sa belle demeure de marbre et d'argent. Il lui vint même une certaine mélancolie qui commençait lentement à le torturer. L'ondine, triste de le voir ainsi, lui proposa une simple idée : bien sûr, il ne pouvait plus quitter sa famille, et elle y veillerait. Mais pourquoi ne pas amener la citée à eux, puisqu'il l'aimait tant ? N'était-il pas devenu, finalement, le roi des océans ? L'homme accepta, la mer aussi.

C'est un soir que la tempête se déchaîna sur la ville merveilleuse ; un mur d'eau entier s'abattit sur les pauvres habitants endormis. Et personne ne put entendre leur dernier cri sous l'immense vague furieuse.

La citée fut ainsi, à son tour, engloutie.

Mais savez-vous ce que l'on dit aussi ?
Que tous n'ont pas péris. Que sous l'océan, tout au fond des profondeurs, entre l'écume et le courant, existe encore la belle et grande citée d'argent. Les quelques habitants, les plus grands, les plus sages qui ont su rester vivant, sauvés par la mer, sont aussi devenus ses enfants. Leur peau a changé, leurs mains se sont transformées, et dans l'eau, désormais, ils peuvent respirer... Que valent quelques écailles en échange de leur vie ?

Ainsi naquit une seconde fois l'Atlantide, l'antique citée des océans.

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