Évasion, jour 3

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Évasion, jour 3.

 Les grognements de mon ventre criant famine me réveillèrent. Cette fois, j’allais vraiment devoir sortir ! Avec le peu de courage qu’il me restait, je fis un pas à l’extérieur, les sens aux aguets. M’assurant qu’il n’y avait personne, j’explorais craintivement les environs.

 Je tombais sur un petit ruisseau. Bien que l’eau soit un peu trouble, j’en profitais pour boire.

 Le vent se leva, propageant une odeur de viande cuite. Alléché par l’idée d’un bon repas, je décidais de suivre ce fumet exquis qui me mena devant une maison bordant la forêt. J’étais sûr qu’il s’agissait d’un poulet rôti !

 Je m’approchais discrètement de la porte de la cuisine restée ouverte. C’était mon jour de chance, il n’y avait personne. Avançant à pas feutrés, je découvris sur la table un énorme poulet rôti en train de refroidir.

 La table étant trop haute, je me servais d’une chaise pour atteindre cette nourriture inespérée. Affamé, j’oubliais les bonnes manières et croquais à pleines dents dans une cuisse tout juste coupée. J’étais tellement absorbé par ce délicieux festin, que je n’entendis pas le vieillard se précipiter dans la pièce. Effrayé par ses hurlements, je sautais de la table et courus de toutes mes forces vers la forêt. Alors que je m'éloignais, je l’entendis crier : « Sale voleur, espèce de petit voyou ! »

3 mois plus tôt

 Les jours passaient et se ressemblaient. J’avais fini par m’habituer à cette nouvelle vie. J’avais le droit de me déplacer dans la maison, mais les portes qui donnaient sur l’extérieur m’étaient interdites.

 Les premiers jours, j’avais tenté de fuir en profitant d’un moment d’inattention de mes geôliers, lorsque l’homme avait ouvert la porte pour sortir les poubelles. Il m’avait attrapé de justesse et m’avait brutalement repoussé à l’intérieur. J’avais décidé d’abandonner et de rester discret afin de gagner leur confiance.

 Malgré mes efforts pour m’intégrer, l’homme restait distant et bourru. Chaque fois que je faisais trop de bruit ou que je bougeais un objet, il me hurlait dessus, pointant sa canne vers moi.

 Sa compagne était plus douce et gentille avec moi, néanmoins lorsque je lui demandais si je pouvais sortir, elle changeait de ton et devenait plus irritable.

 Je ne pouvais jamais prendre mes repas en même temps qu’eux, car leur table m’était interdite...

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