terreur nocturne

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J’adore l’ambiance avant Noël. C’est juste… magique! Autant dans Le Nuage que dans Rosemont, les rues et les boutiques sont magnifiques, décorées de lumières. À une semaine des vacances, c’est tout de même chiant que mes journées soient remplies d’examens.

Depuis que je sais que la plupart des matières de l’école malco ne me seront d’aucune utilité, je suis un peu plus lousse. Je continue à écouter les cours de français (vu le nombre de dissertations qu’on fait chez les sorciers, c’est plutôt utile), de maths (Savoir compter, c’est un plus dans la vie) et d’anglais (être bilingue doit être pas mal utile chez les sorciers aussi). Et aussi de géo, mais juste pour le fun, parce que c’est cool, ce cours. Sciences, histoire, que des matières inutiles. Et je ne parle même pas de l’éduc ou de l’art! J’essaie de garder une moyenne correcte pour que mes parents ne s’inquiètent pas trop, mais bon, je m’en fous en fait. J’avoue que j’ai un peu peur d’avoir coulé mon étape en art plastique… J’ai peut-être légèrement bâclé le projet du mois dernier…

Si mes notes déclinent chez les malcos, chez les sorciers, elles ne font qu’augmenter. Sans vouloir me vanter, je crois que je pourrais battre le record de l’amélioration la plus rapide. Au fameux test de dissertation sur les pierres de lune, j’ai battu Jack et je suis arrivée ex-aequo avec Max. Mais bon, je sais que les notes, ça ne détermine pas vraiment le talent d’une personne.

Je suis en ce moment dans mon lit, en train de faire de l’insomnie (pour faire changement), chez ma mère. Jack dit qu’il faut vraiment que j’arrête de ne pas dormir. T’sais, comme si c’était aussi facile que ça!

D’ailleurs, côté amitié, je n’ai jamais été aussi entourée. Je fais partie d’un espèce de trio avec Max et Jack, qui se transforme en duo à l’école malco. Je souris en y pensant. Au primaire, on m’aurait immédiatement casée avec un des gars, parce que l’amitié gars-fille, ça existait comme pas. Là, c’est le fun, la plupart des gens comprennent que je suis pas en couple avec l’un d’eux (ou pas en couple tout court).

Je suis interrompue dans mes pensées par un bruit contre la fenêtre, comme si un oiseau avait foncé dedans. Je me redresse sur mon lit et entrouvre le store pour voir si l’oiseau est vivant. En faisant ça, je réfléchis et me dis « what the fuck? Les oiseaux y dorment, la nuit! Y foncent pas dans les fenêtre! »

Pas d’oiseau en vue. Je regarde le sol pour voir le cadavre d’oiseau et je commence à me demander si j’ai pas rêvé. Mais en relevant la tête vers le trottoir d’en face, c’est pas un oiseau que je vois, mais deux hommes. Je referme vivement le store pour pas qu’ils me voient. Mon côté parano me rattrape à toute vitesse et je me mets à trembler. Qu’est-ce qu’ils me veulent? L’un d’eux tenait un objet dans sa main. Un couteau? Un fusil? Je flippe. Soudain, un autre bruit d’objet qui heurte la fenêtre se fait entendre. Je ne peux pas m’empêche de relever le store pour regarder. À bien y penser, je ne sais pas si ce sont des hommes ou des ados. L’un n’est pas si grand que ça. Je regarde mieux. Le petit a une tuque, tandis que l’autre a son capuchon, probablement pour se protéger de la petite neige. Impossible de voir leurs faces. Pourtant, ils me font des signes, comme s’ils voulaient que je vienne. J’ai manqué un bout, là. Puis, ça me frappe. À la lueur d’un lampadaire, je peux voir mieux la tuque du petit dude. C’est celle de Jack!

Je reconnais à ce moment mes deux amis. Je me trouve profondément conne d’avoir flippé pour ça et je leur en veux. C’était quoi, ça? Ils veulent visiblement me parler, donc je suppose qu’il faut que je descende. Mais comment? Si j’arrive à sortir sans réveiller ma mère ou mon frère, ce serait un miracle! En plus, il fait frette pis je suis en pyjama. Il va falloir que je prenne mon manteau et que je sorte. J’échafaude un plan.

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