Prologue
Bayeux, ville de pierre et de pluie, connaît par coeur les pas de ceux qui croient y être de passage mais finissent par y rester. Ses ruelles étroites portent la mémoire des siècles, ses façades grises savent garder les secrets. On y vit doucement, au rythme des clochers et des marchés du samedi, dans une lumière qui hésite toujours entre l’ombre et l’éclaircie.
C’est là qu’Élise et Raphaël se rencontrent, presque par hasard. Rien ne les destinait à se retrouver sous ces toits normands : elle, avec ses silences chargés de blessures anciennes ; lui, avec son exil intérieur qu’il n’avoue qu’à demi-mot. Deux êtres cabossés, trop tardifs peut-être, mais soudain appelés à s’inventer une langue commune, dans l'enchevêtrement fragile de la tendresse et de la peur.
Car L’étreinte des ombres douces n’est pas une histoire d’éclats, mais de retenue. Pas une passion qui consume, mais une braise qui survit à la pluie. Ici, l’amour s’apprend dans les gestes simples : une tasse de café partagée, un détour sous l’averse, un silence qu’on n’a plus besoin de meubler.
Tout commence ainsi, à Bayeux, entre ombres et douceurs, au seuil d’une vie qu’ils n’avaient pas prévue.
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