Ce fût la veille du départ, en fin d’après-midi, que toute l’expédition était enfin prête. Dans la semaine passée, Manon et Louise avaient préparé tout le voyage. Elles avaient achetée leur billets de TGV deux jours auparavant, elles avaient aussi prévu leur plan d’action du lendemain. Elles commenceraient par aller voir les cendres de l’orphelinat avant de poursuivre en direction de la Place Cachée. La Place Cachée est la Diagon Alley (chemin de traverse) version Française.

Marc et Eloise ne se doutaient absolument de rien et pour eux, Louise et Manon, partaient le lendemain pour leur rentrée à BeauxBâtons. Leurs valises étaient prête et déjà au rez de chaussée, à côté de la porte. Manon et Louise étaient dans leur chambre, et profitaient de ce qui étaient peut être, leur dernière soirée.

- J’en reviens pas que c’est peut être la dernière soirée chez moi.

- C’est possible mais n’oublie pas qu’on fait ça pour les gens qu’on aimes.

- Peut être, mais j’ai pas envie de te perdre ou que tu me perde.

- On se perdra ensemble, termina Manon en embrassant Louise, des larmes coulaient sur les joues de Louise. J’aime pas te voir en larme mon coeur.

- Je sais mais j’ai peur.

- N’ait pas peur, je suis là, et ensemble nous vaincrons les dangers.

Manon essuyait de sa main gauche les quelques larmes qui coulaient sur les joues de Louise avant de la serrer dans ses bras. Louise tremblait légèrement et quelques sanglot pouvait être perçu par moment.

- Tu n’as pas à t’en faire, et n’oublie pas qu’il faut mieux éviter d’alerter tes parents, donc fait comme-ci tu étais heureuse.

- Tu as raison, excuse moi, je n’ai pas à me mettre dans des état pareils.

- Ne t’excuse pas, ta peur pour des raisons juste et honorable, je te comprends, mais en ce moment mieux vaut éviter d’alerter tes parents.

- D’ailleurs, ça va être l’heure de manger, il faut qu’on se couche tôt pour demain.

- Alors montre ton plus beau sourire et efface moi ces méchantes larmes, termina Manon en l’embrassant.

Elles se levaient du lit et quittaient la chambre, main dans la main. Louise avait encore des traces de ses quelques larmes sur ses joues. Avant d’arriver dans la salle à manger, Manon arrêta Louise, juste avant le pas de la porte, à l’abri des regards de Marc et d’Eloïse.

- Attend, il te reste des traces.

Manon essuya les dernières traces de larmes de Louise avec un morceau de débardeur. Le fait de lever son débardeur dévoilait le bas de son ventre. Louise le remarqua et colla sa main contre le ventre de Manon, il était doux et chaud.

- Ta peau est douce et chaude, je t’aime.

Manon ne dit rien et continuait d’essuyer le visage de Louise. Une fois le visage essuyé, Manon remis son débardeur normalement et Louise retira sa main. Manon en profita pour caresser le visage de Louise.

- Bon aller, on y va, et n’oublie pas, tu es heureuse, ne craque pas.

Sur ces mots, elles entraient dans la salle à manger et allaient s’asseoir à table. Louise sortait sa baguette et fit un coup de poignet, la table se mit toute seule, à la simple aide de la magie. Eloïse et Marc sortaient de la cuisine et venaient à table, les plats les suivit derrière. Le plat était du poisson, plus précisément une Dorade Royale sur son lit de haricot vert.

- Bon alors les filles, prêtent pour votre rentrée demain ? demanda Eloïse.

- Oui, prêtent, répondit Louise toute rayonnante. Demain on part plus tôt que d’habitude maman, j’ai promis à Manon de lui faire découvrir Pau.

- D’accord, vous partez à quel heure ?

- Neuf heures grand maximum, répondit Manon.

- Et bien j'espère que vous profiterez bien de votre dernière journée.

- Tu sais, c’est pas comme si elles partaient à eux deux affronté tous les dangers de la Terre, prononça Marc.

Etant donnée que Louise étaient en chaussettes, Manon en profita pour caresser le pied gauche de Louise avec son pied droit. Louise y répondit par, à son tour, des caresses avec ses pieds. Le repas continuait dans la bonne humeur et la bonne entente. Louise avait placé toute ses craintes, ses peurs, et sa déprime derrière elle, elle devait profiter de ce qui était peut être sa dernière soirée avec Manon chez elle.

Le repas terminé, Manon remerciait de toute la gentillesse des parents de Louise et de l’avoir accueilli chez eux, et leur souhaitait bonne nuit. Louise, elle, sera ses parents dans ses bras, le fait que ça soit peut être la dernière fois qu’elle les voyait l’y obligea. Manon et Louise finirent par remonter dans leur chambre. Les larmes de Louise recommencèrent à couler mais Manon ne préférait rien dire, elle ne pu qu’imaginer sa tristesse.

Arriver dans leur chambre, Louise ne pu s'empêcher de sauter dans les bras de Manon. Elle cala sa tête dans le cou de Manon, elle pleurait de plus belle. Manon ne pouvait que la pendre dans ses bras, la serrer contre elle, une main derrière le dos et une autre main derrière sa tête, dans ses cheveux.

- Je suis désolé, prononça faiblement Louise.

- Ne le sois pas, c’est normal de craquer, c’est peut être la dernière fois que tu voyais tes parents. Mais je te promet que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu puisse les revoir. Je t’aime, et le fait de te voir triste me désole.

- Il faut qu’on aille dormir, renifla Louise. Il faut qu’on soit en forme pour demain.

- Alors allons dormir. Dort avec moi cette nuit, on va en avoir tout les deux besoin, et il s’avère que j’ai prit goût à notre proximité.

Louise embrassa Manon, et elles se déshabillèrent sommairement. Elles se couchèrent ensuite sur un même lit.

- Bonne nuit mon ange.

- Bonne nuit mon coeur.

Manon se retourna et s’endormit instantanément par la fatigue.