l'Opex

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Le lundi matin, soit deux jours après notre discussion, Pierre et moi étions comme à notre habitude assis sur un banc au fond de la cours. C’est alors qu’en levant la tête, j’ai vu l’élu de son cœur passer à une vingtaine de mètres.

J’ai alors donné un coup de coude furtif a Pierre et lui ai dit à voix basse et en riant :

— Alors, tu vas pas l’embrasser.

Il se retourna presque aussi tôt et dit :

— Mais chut ! Et non.

— Rho ça va, je rigole. Et je suis sûr que si c’était moi dans ta situation, t’aurais fait la même.

— C’est vrai, mais tu aurais eu la même réaction que moi, non ?

— Effectivement.

— Donc voilà, et parle moins fort quand tu dis ça, j’ai pas trop envie que ça se sache.

— T’inquiète, je vais faire attention je sais ce que ça fait.

La sonnerie retentit, et nous avons rejoint nos cours respectif. Ce qui est ironique, c’est que ce très cher monsieur Freimann, est à côter de moi en anglais. Et mon premier cours le lundi est... français ! L’anglais c’est la deuxième heure.

Donc après une heure de français très intéressante, je me suis retrouvé en Anglais au fond de la salle à côter de la « cible ».

J’ai lancé l’opération « Info-Freimann » pas génial comme nom mais j’avais pas d’inspiration aussi.

Première étape : engager la discussion, j’ai attendu que le prof nous donne un exercice pour engager :

— Dis-moi, t’as la réponse à la question deux ?

— Pas du tout ! Toi par contre t’as la réponse à la trois ?

— Euh ouais, c’est « dangerous ».

— D’accord merci.

— De rien.

OK, comme engagement j’ai vu mieux et surtout plus efficace...

Quelques minutes plus tard, j’ai retenté une approche :

— Sinon ça va ?

— Ouais et toi.

— Ça va, ça va.

— Cool alors.

— Et avec ta copine ça va ?

— Bah oui pourquoi ?

— Pour savoir.

— Mais pourquoi tu me parles de ça en fait, tu m’adresses jamais la parole.

— Bah je sais pas, tu semblais être un gars bien donc je voulais faire un peu plus connaissance.

— Mouais, c'est louc..

Il fut soudainement interrompu par le prof :

— Dylan ! Romain ! Stop talking please.

La conversation ayant été arrêtée par le prof, je ne me suis pas risqué à la relancer. Mais ne pas parler ne veut pas dire ne plus communiquer ! J’ai saisi une feuille dans mon sac, et je l’ai donné à Dylan avec ma question au passage.

— Du coup, on peux faire un peu connaissance ?

Il a prit la feuille, la regarda et poussa un long soupir. Il ne fit rien pendant cinq secondes, puis il prit son stylo et commença à écrire quelque chose :

— Si tu veux.

— Super ! Par contre j’ai aucunes idées de questions là...

— Ah, moi non plus...

Malgré le fait que la conversation ne soit pas orale, je peux dire que la situation nous a amusé tous les deux vu nos sourires qui arrivaient à coup sûr à nos oreilles !

— Je propose de commencer par le commencement alors, reprit-il.

— J’avoue que c’est une bonne idée.

— C’est Romain comment déjà ?

— Rodet, Romain Rodet.

— Comme le vin ?

— Bah euh...je sais pas.

— D’accord XD.

Nous avons parler comme ça le reste de l’heure soit une vingtaine de minutes.

À la fin j’ai appris plein de choses sur lui : ses genres musicaux qui ma foi, sont assez proches de ce de Pierre. J'ai aussi pris connaissance de l’étendu de sa famille, ses hobbies ainsi que quelques autres petits détails.

On peut donc dire que l’opération « Info-Freimann » est une réussite !

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