Arme vivante contre arme vivante

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Clandra-ζ était effectivement une arme extraterrestre datant d'il y a cinq mille ans avant l'Ère des Ténèbres, mais contrairement à ses congénères extraterrestres, il n'avait pas été utilisé lors des batailles auxquelles sa race avait participé.
Il est resté endormi tout le long de cette période et par un atterrissage forcé de son équipe, il s'est retrouvé coincé sur Faiyera Tierra. Il ne saurait dire si cet atterrissage fut effectué après que la mer de nuages d'obscurité est recouverte l'entièreté de la voute céleste de Faiyera Tierra ou avant, lorsque la planète récupérait de la post-fusion des mondes.
Néanmoins, ce qu'il savait, c'est qu'il s'était retrouvé éjecté du vaisseau et s'écrasa dans un lieu inhospitalier avant de tomber dans le coma. Seul et dépourvu de toute aide pendant de longues, très longues années, endormi pendant des siècles, même des millénaires... jusqu'à qu'une troupe de fées appartenant au royaume de Sylvania le trouve. Cette troupe avait été conduite par l'un des ancêtres de la famille de sa propriétaire actuelle, la princesse Jigalénélia Wazeri.

Pendant des siècles, il a servi la nation sylvienne sans repos, sans récompense et sans considération pour sa faculté d'émettre des émotions bien qu'il soit une arme. Et il ne s'en était jamais plaint. Il a toujours considéré cela comme un devoir inaliénable envers ses nouveaux possesseurs : après tout n'était-ce pas le destin d'un gourdin de fracasser le crâne d'autrui ? D'une épée de trancher le corps de ses ennemis ? D'une flèche de s'enfoncer dans l'œil des manants face à nous ? D'une balle de trouer les ennemis du porteur de l'arme ? D'un fusil laser ou plasma de réduire en cendre ou en liquide gélifié les créatures qui s'en prennent à son possesseur ? La remercie-t-on lorsqu'elle effectue son travail comme elle le devrait ou qu'elle sauve la vie de son propriétaire ? S'assure-t-on de son bien-être – les fanatiques des armes ne comptent pas – si ce n'est pas pour qu'elle ne s'enraille pas au moment propice ? La pleure-t-on lorsqu'elle a atteint son obsolescence ?

A tout cela Clandra-ζ vous répondrait : « Non ! » avec aplomb.

Alors pourquoi se souciait-on de cette arme faiyera-terrarienne ? Il n'avait que d'utilité de sauver la planète de la menace qui surplombe le monde entier.

D'ailleurs, la reine n'était-elle pas dans ce cas de figure auparavant ?

Il ne ressentait pas réellement d'animosité envers cet humain.

Pourquoi en aurait-il ?

Cela n'était pas son rôle de penser, de condamner ou de juger.

C'était celui de ses maîtres de penser, de condamner ou de juger. Lui était moins qu'un soldat, juste l'instrument leur permettant d'accomplir leurs ambitions, qu'elles soient fantasques ou non. Ses maîtres exigeaient qu'il le fasse perdre pour pouvoir s'emparer de la princesse-sans-ailes et pouvoir la tuer en toute impunité au profit de la résurrection de leur bien-aimée reine défunte tuée par le traître, alors il le ferait.

Néanmoins, il éprouvait une certaine animosité envers ce garçon qui se croyait au-dessus de lui à pouvoir penser qu'il pouvait avoir voix au chapitre. Le voir se dandiner comme une créature normale alors qu'il n'était qu'un outil de son propriétaire que cela soit le destin, la reine Audisélia ou la Fée-Sans-Nom-Et-Sans-Ailes.

Une arme n'éprouve pas d'émotions.

Une arme n'a pas d'avis.

Une arme ne doit qu'effectuer son devoir.

Et celui de Clandra-ζ était de le tuer ou d'au moins le vaincre.

Après tout, s'il le tuait, sa mort se répercuterait sur la mort de sa propriétaire.

Il reconstitua ses parties brulées par le Héros pendant que celui-ci sortit du mur où il avait été enfoncé.

En prévision de dégâts beaucoup plus terribles que pourrait supporter le public, les mages constituèrent des boucliers magiques transparents pour que les spectateurs puissent être témoins du combat tout en étant protégés. Bien sûr, ces boucliers étaient beaucoup plus puissants que celui qu'avait créés Jacob, en même temps, plusieurs mages assermentés avaient été appelés pour les faire.

Le dos courbé en arrière, le Héros s'étira et se remit droit en se régénérant avant d'essuyer le sang recouvrant son visage pour y voir clair.

Pas bête, Clandra-ζ se rétrécit le haut du corps car être aussi grand, avec la force de frappe du Héros, le rendait aussi visible qu'un mégalodon parmi un banc de poissons nains, mais garda le bas à la même taille pour quand même profiter de ses énormes racines. Il créa des mini canons sur toutes les racines pour fusiller le Héros, il ne comptait pas prendre des gants avec celui qui était censé sauver le monde d'une menace encore plus grande qu'un simple Soliflorien-ζ.

Cependant, le Héros avait prévu cela, c'est pour cela qu'il n'était pas allé refaire son sceau à l'hôpital : il comptait, cette fois, utiliser la malédiction qu'il portait sur lui.

La malédiction qu'il avait obtenu sur la Montagne Décharnée comptait une seule condition qu'il avait comprise ainsi : en échange d'une force exponentielle, il devait devenir monstrueux de manière exponentielle. En somme, plus il devenait effrayant aux yeux de ses observateurs, plus il devenait fort. C'est pour cela que malgré qu'il portait le sceau empêchant la malédiction d'agir complètement grâce à son attribut génétique, il avait entretenu sa tache sur tout le corps, ce qui lui permit de conserver sa force hors du commun. C'est bien pour cela qu'il s'amusait à entretenir la peur chez les habitants de Sylvania, qu'il laissait son nom se faire salir, qu'il acceptait de perpétrer les pire atrocités... car tout cela le mènera à devenir assez fort pour occire le Némésis Prime et ses ignobles suppôts. Et la malédiction ne faisait pas que simplement accumuler le dégoût des personnes témoins des atrocités du Héros ou du Héros lui-même, elle était capable de le rendre encore plus affreux à sa propre initiative.

Et face à Clandra-ζ, c'était ce qu'il comptait faire.

Les lames du gant se remirent à leurs places initiales, puis ses épaules se déboitèrent, laissant ses bras ballants, ensuite il se jeta par terre, s'ensuivit d'horribles bruits de membres brisés et d'os cassés, puis réarrangés et remboîter, puis ce qui se produisit avec ses bras, se produisit avec ses jambes pour lui donner un corps quadripède, lui faisant ressembler à une bête sauvage, à un félin d'une race totalement inconnue et chimérique qui n'avait rien de l'élégance et de la grâce des membres de cette espèce. Un dégoût profond traversa toute l'audience, beaucoup ne purent s'empêcher de vomir, les enfants pleuraient devant cette atroce manœuvre du Héros, même les soldats les plus aguerris ayant assisté à bien des atrocités ne purent que rester sans voix ou détourner le regard devant ce spectacle effroyable.

C'est en cela que l'objectif du Héros était atteint.

Une liane tenta de l'abattre mais il l'esquiva et se mit à courir avec une vitesse explosive digne d'un véritable félin. Une course qui correspondrait à celle du jaguar et qui était accompagnée des cliquetis de ses armes adaptées à cette course féline. Il tenterait une nouvelle propulsion en réduisant la puissance de ses gants et utiliserait sa bonne conduite de course en tournant tout autour de l'intérieur de l'arène pour esquiver les tirs de Clandra-ζ et revenir au sommet.

Le nombre de spectateurs qui regrettaient d'avoir payé leur ticket d'entrée en voyant un tel procédé employé ne faisait que s'accroître au fil du combat. Cela était voyant que cela n'était pas naturel pour le corps du Héros et entendre ses os se brisaient pour se réarranger d'une autre manière que celle où ils devraient se situer en fit déguerpir plus d'un. Il était bien le pire servant que puisse avoir une princesse-fée, il n'avait rien de l'élégance, ni porteur de l'idéal que se faisait toutes les générations du royaume. Le seul excité par cette vision n'était autre que Lucello qui exprimait la scène avec admiration.

Je n'arrive pas le croire, se dit-il hébété, il est allé aussi loin pour pouvoir devenir encore plus fort ?Je le savais déjà, mais le voir sous mes yeux me rend si jouasse ! Tu m'épates, gamin !

Après trois tours autour de l'arène, le Héros trouva une faille entre les coups de semonce lumineuse et les chutes de lianes, s'y engouffra et griffa Clandra-ζ, avant de repartir reprendre sa course effrénée à l'intérieur du stade. Malgré avoir trouvé l'occasion d'effectuer son attaque éclair, celle-ci se révéla totalement inefficace : le soliflorien se reconstitua aussi facilement que le Héros et sans contrecoup. Après le présomptueux assaut du Héros, Clandra-ζ lança à sa poursuite ses racines, ce qui obligea le Héros à s'élever et courir sur les boucliers de protection. Clandra-ζ éleva son buste à la même hauteur que le Héros et continua sa salve de tir.

Si sa tête est pas son point faible, il doit être de ces êtres possédant un noyau, réfléchit le Héros, il suffit donc que je le trouve.

Le Héros savait que courir ainsi le fatiguerait plus qu'autre chose, surtout que l'emploi de la malédiction éprouvait son corps autant que l'utilisation d'Ymir. Il devait trouver le moyen de combattre cette créature, du moins, pour l'instant, lui faire retrouver sa taille ou sa forme originelle.

Il n'avait pas confiance en ses capacités à utiliser les Griffes des Fanalis à leur plein potentiel, mais il se devait d'essayer, il n'avait pas fait tous ces tests en vain. Alors, il se reprit sa forme humaine, avec les mêmes horribles bruits d'os cassés et de membres déchiquetés, et se remit à voler. Puis, avec la plus grande difficulté à ne pas se décaler et faire un hors-course, il visa, non Clandra-ζ, mais cette fois-ci ses racines. Il comptait les enflammer pour que le feu aille jusqu'à lui et qu'ils se combattent à taille humaine. Il exécuta son plan et comme il l'avait prévu, les flammes prirent sur ses racines, mais les tirs de Clandra- ζ s'accélèrent et l'un de ses tirs atteignit le flanc gauche du Héros ce qui le fit s'écrouler sur la barrière, de glisser dessus, laisser une trainée de sang sur la barrière et tomber à côté des murs de l'arène, près des racines qui brulaient.

La Fée n'osait rien dire, ne rien faire, elle respirait à peine. Elle l'avait déjà vu en de bien plus mauvaises situations et avec moins de pouvoir qu'actuellement, et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de craindre pour lui.
Ce qui était en totale contradiction avec l'attitude de Lucello qui était exalté par cet affrontement, il n'avait pas besoin des commentaires de Tadzi, voir le Héros se démener comme un beau diable à cause de sa culpabilité de n'avoir pas pu protéger son ami comme il n'avait pas pu protéger tous ces innocents durant son périple, le rendait, intérieurement, follement hystérique et extatique.

Mananélia, elle, restait stoïque face au combat du Héros. Comme avec son champion, elle n'avait pas besoin d'espérer sa victoire car il se devait de gagner.

Clandra-ζ n'osa pas s'approcher du Héros à cause du brasier qui se créait en face de lui. Il rompit les racines-mères, celles liées à son corps d'origine, atteintes et se jeta hors du cercle de flammes qui allait le piéger. Il devait reconnaître l'ingéniosité du Héros, cependant lui aussi avait plus d'un tour dans son sac.

Le Héros maintenait son flanc touché par le tir du Soliflorien-ζ, il tapotait dessus pour éteindre la brulure mais cela n'était pas suffisant, avec une telle blessure, il n'allait pas pouvoir poursuivre le combat. Le seul moyen pour lui de continuer était de se régénérer mais est-ce que cela sera suffisant pour éteindre les brulures qui se propagent au sein de sa chair ? Il devrait s'en préoccuper plus tard car s'il veut venger Jacob et faire gagner sa princesse, il devait faire comme il l'avait dit : « outrepasser ses limites » !

Dans ces conditions aussi désespérées, il inspira un grand coup et se régénéra, qu'advienne que pourra et se remit à quatre pattes. Pendant que Clandra-ζ s'approchait du Héros, le Héros vint à lui au pas de course. Clandra-ζ lui tira dessus avec ses bras devenus des canons et le Héros les esquiva en accélérant et en grimpant et redescendant à l'intérieur du labyrinthe de racines créé par Clandra- ζ. Et alors qu'il allait atteindre son ennemi, le Soliflorien-ζ sortit des sables un rocher tiré de l'un des murs de l'arène, qu'il avait caché avant que les barrières magiques ne soit érigé en l'enfouissant grâce à ses racines dans le sol, pour stopper la course du Héros, ce qui fonctionna puisqu'il s'écrasa dessus. Clandra-ζ en profita pour se hisser en étendant ses racines du sol et visa le Héros.

- Fin du jeu, l'arme faiyera-terrarienne.

Le Héros n'avait aucune échappatoire si ce n'était le tas de racine en train de bruler devant lui. Il se projeta en esquivant les tirs de l'alien feuillu et se réfugia sous ses racines.

Ce cancrelat est vraiment aussi insaisissable qu'une limace remplie d'huile !

Toutefois, pas de moment de répit !

Avec ses racines, Clandra-ζ souleva encore d'autres morceaux de roches en-dessous du Héros. Ne sachant pas où il se trouvait précisément, il les soulevait de terre, les faisant traverser les racines qui reposaient sur le sol en espérant pouvoir trouver le Héros. L'humain, ayant eu assez de temps pour se rapprocher, accroupi, vers l'un des blocs de pierre, saisit l'occasion de se cacher derrière l'une de ces masses rocheuses qui cachaient la vue du Soliflorien pour grimper sur l'un d'eux. Mais cela fut pour un court instant puisque l'arbre humanoïde extraterrestre le repéra juste quelques secondes après. Clandra-ζ lui lança des rochers pour perturber sa course, mais malheureusement pour l'arbre humanoïde, grâce aux documentaires qu'il avait regardés et aux entraînements avec la Fée, le Héros avait acquis une assez bonne agilité pour pouvoir les esquiver dans les airs et ses griffes étaient assez puissantes pour les détruire. Après s'être retrouvé assez haut, il redonna leur forme circulaire à ses gants, se propulsa dans les airs et se redonna lui-même forme humaine.

- Qu'est-ce que tu fiches ? Tu crois pouvoir m'échapper dans les airs ?

Le Soliflorien-ζ lui tira dessus une salve de rayons lumineux avec de plus gros canons en écorces que le Héros esquiva tant bien que mal.

Si je me souviens bien lorsqu'il sera le plus en difficulté, il révèlera son point faible pour projeter son plus puissant rayon... Je t'en supplie Seigneur, faites que les informations contenues dans les livres que m'avait apportés Helmir soient juste sinon je suis fini, pria-t-il en son sein.

Et comme espéré par le Héros, Clandra-ζ révéla son point faible en s'ouvrant la poitrine, une boule similaire à celle que possède la reine au-dessus de sa poitrine en dix fois plus grosse y résidait. Et à la minute où il la révéla, un concentré d'énergie commença à s'y loger.

Le Héros s'éleva encore plus haut dans les airs, Tadzi rappela les règles sur les êtres capables de voler, mais le Héros était trop bien concentré sur son objectif pour s'attarder sur la limite de temps dans les airs. Une fois bien haut dans les cieux, ne distinguant plus le public – il ne les distinguait déjà pas lorsqu'il était au sol –, il passa en vol en stationnaire.

Il inspirait et expirait avec de longs intervalles entre ses respirations.

Quand était-ce la dernière fois qu'il avait ressenti de la peur ? Est-ce qu'elle en valait vraiment la peine ? Risquer tout cela pour un vœu égoïste ? C'est vrai qu'il était immortel puisqu'aucune chose si ce n'est le Némésis ne pouvait le tuer. Même réduit en bouilli plasmique, en cendres, à l'état de néant, il finira toujours par se régénérer et de ce qu'il avait pu comprendre de la Volonté héroïque – le peu de fois où il a réussi à la capter –, c'était celui qui était le possesseur du facteur régénérateur le plus puissant parmi ses prédécesseurs – il ne pouvait qu'acquiescer cela étant donné le combat qu'avait mené sa mère face au Némésis.
Pourtant, cela ne l'empêchait pas d'avoir peur, malgré la puissance de son facteur régénérateur, celui-ci est défaillant. Il devrait sûrement retourner à l'hôpital pour qu'on remette son squelette correctement sinon il finirait bossu ou pire – il n'était déjà pas très beau, il ne fallait pas empirer cela.
Combien de fois avait-il fini dans des hôpitaux clandestins où Astéron avait dû payer des sommes astronomiques pour ses soins – mais surtout son anonymat ? Les six barres suivies de vis géantes qu'il avait dans le corps servaient à maintenir son squelette en place, mais avec la force de la malédiction, celle procurée par l'héritage du héros et celle procuraée par Ymir faisaient qu'elles n'étaient pas suffisantes et qu'on devait les remettre en place.

Toutefois, il savait qu'arriver aussi loin – et aussi haut –, il ne pourrait pas reculer. Pas maintenant, pas après avoir juré qu'il sera celui qui permettrait à la Fée d'obtenir ses ailes, pas après s'être juré de venger Jacob.

Il ne craignait pas de mourir durant ce combat car cela lui était tout bonnement impossible, mais il redoutait de décevoir ceux qui comptaient pour lui en ce moment.

C'était risqué, mais il fallait qu'il le fasse. Sinon, tous ces efforts durant ce mois auraient été vains.

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Il y a un mois, après la sortie avec Helmir, le Héros s'était rendu à toute vitesse chez le forgeron Fokatino, sans dire un mot, il lui sortit une bourse remplie de couronnes et partit prendre l'arme qu'il lui avait fait tester lors de sa venue avec la Fée.

- Qu'est-ce qui te prend ? lui demanda le forgeron en le suivant dans son arrière-boutique.

Le Héros fouilla toutes les caisses pour trouver l'objet de son désir de revanche, mais il ne trouva pas les restants d'arme néomagique.

Le forgeron l'attrapa par le bras et le fit s'asseoir.

- Tu crois pas que tu pourrais t'expliquer au lieu de fouiller comme si tu faisais un contrôle de gardes ?

- J'ai besoin de ton truc là pour affronter mon futur adversaire.

- Un vieux squelette d'arme technomagique bardée de fils ? Tu déconnes, garçon. Tu risques juste de t'emmêler et t'étrangler avec.

- Pourtant, j'en ai besoin. Les boosts de magie marchent pas sur moi, donc il me faut quelque chose qui me rende plus rapide et j'ai pas le droit à la technologie humaine, donc c'est mon seul espoir.

- Et tu comptes faire quoi avec les cercles de fer ?

- En faire des propulseurs. Enfin, je veux que tu en fasses des propulseurs parce que j'y connais rien en technomagie, et encore je suis pas assez doué en ingénierie pour me créer des propulseurs normaux...

- Sais-tu la masse de travail et de connaissances magiques qu'il faut pour fabriquer un tel objet ?

- Non, je sais pas et je m'en fous ! Ce que je sais, c'est que je sais que j'ai besoin de ton aide, je sais pas combien cela coûte, mais je te donne tout l'argent que mes victoires dans l'arène m'ont apportées.

Le nain était circonspect, il avait vu l'incapacité de cet enfant humain à employer cette arme, et pourtant, il avait accouru jusqu'à chez lui pour qu'il lui fabrique une arme lui permettant de vaincre son adversaire. Il finit par soupirer et se dirigea au milieu de la pièce. Dos au Héros, il lui demanda :

- Je ne vais pas te faire la leçon sur le fait que l'épée ne fait pas le guerrier. Tu es un combattant aguerri qui a dû voir d'innombrables combats durant sa courte vie d'humain, mais je crois que tu surestimes tes capacités d'apprentissage, gamin.

- Si j'accélère pas ma vitesse d'apprentissage pour acquérir plus de force et de connaissance martiale et sur les armes, comment tu crois que je pourrais battre le Némésis ?

- Cela fait cinq mille ans qu'il est sur Terre, non ?

- Ouais...

- Alors les gens peuvent bien attendre quelques années de plus. Rien n'est réellement pressant. S'il voulait détruire notre si horrible planète pour qu'il n'y ait pas âme qui vive, nous ne serions pas là pour en parler, sauf si c'est un si gros incompétent.

- C'est vrai, lui concéda le Héros, mais...

Le nain étendit sa main au-dessus du sol et un cercle apparut aussi vite qu'il disparut, puis une entrée secrète fit son apparition menant à un sous-sol caché.

- C'est quoi ça ?

- Ma forge. Celle du roi lion. Suis-moi.

Le Héros se leva et le suivit jusqu'en bas.

La pièce semblait aussi grande que la réserve au-dessus, mais en hauteur, elle était beaucoup plus grande. Fokatino alla dans un coin du sous-sol et en sortit l'objet que recherchait tant le Héros mais modifié.

- J'ai initié de la rétro-ingénierie pour voir à quoi il pouvait bien ressembler donc tu as de la chance, par un heureux hasard, j'ai pris de l'avance sur ton projet.

Serait-ce encore un coup du Destin ? se demanda le Héros.

- Je n'ai peut-être pas la qualification d'Antique Forgeron, ni la science permettant de fabriquer de la technomagie, mais je suis quand même capable de restructurer cette arme et même de l'améliorer à ta guise. Cependant tu vas devoir te renseigner sur le style de combat que tu vas adopter avec ce nouvel équipement, apprendre à le manier et te renseigner sur comment surprendre ton ennemi avec. C'est compris, le petit être noir ?

- Ok, c'est compris. Mais tu sais que si t'étais pas un nain qui n'a aucune connaissance anthropologique sur les humains je t'aurais allumé ?

- Y a une partie de ta phrase à laquelle j'ai absolument rien bité.

- Laisse tomber. J'avais vraiment pas envie de connaître des mots compliqués en Oli'Ane, ni de me briser l'esprit à demander à la Volonté Héroïque comment les prononcer.

- Si tu le dis.

Et c'est après ces avertissements sur divers sujets que le Héros s'était lancé dans des recherches approfondies sur les armes technologiques, les propulseurs comme les androïdes créés par le Docteur Gear-O utilisaient, le patinage artistique... mais il s'était rendu compte qu'avec les habilités de son adversaire, cela était une mauvaise idée et s'était plutôt penché sur des documentaires animaliers et les connaissances de Fokatino sur ces animaux qu'il adore tant : les félins.

Toutes ses études, il les faisait dans la chaleur étouffante de la forge de Fokatino, surveillant l'avancée de son arme.

- Je n'ai généralement pas de spectateurs lorsque je fabrique une arme, lui fit remarquer le forgeron.

- Je gêne peut-être ? lui demanda le commanditaire.

- Pas spécialement, lui répondit le nain, c'est juste que je n'en ai pas l'habitude. Et puisque quand t'étudies pas, t'es du genre taiseux, c'est comme si tu faisais partie des meubles.

Le Héros fit un grognement en guise de réponse, ce qui fit rire Fokatino.

Puis le rictus moqueur du nain s'en alla et il demanda :

- Est-ce que cela en vaut bien la peine ?

- De quoi ? lui rétorqua le Héros en ne détournant pas le regard de l'écran et de ses notes.

- Fabriquer une arme expérimentale qui ne pourrait que tester et t'adapter que quelques jours avant pour une gamine n'ayant sûrement cure de ta personne.

Le Héros hocha les épaules.

- Ma mère m'a toujours dit que dans sa famille, ils ont plusieurs proverbes, et l'un d'entre eux est : « un Homme tient toujours ses promesses ».

- Quelle chance d'être une femme dans ta famille, alors.

- Au sens d'être humain, patate, le tonna le Héros.

- Quelle chance j'ai alors d'être un nain, se gaussa Fokatino, mais au-delà de l'humour, c'est seulement pour cette raison ? A ce qu'on dit, tu as pu te confronter à des adversaires bien plus dangereux qu'un simple Soliflorien trouvé au milieu de nulle part.

Le Héros ne dit rien, continuant de scruter l'écran projeté par la boule magique qu'il avait acheté plus tôt.

Mais il se finit par se lancer et dire :

- Battre un ennemi est plutôt simple quand on y réfléchit, c'est protéger ceux auxquels on tient qui est compliqué. C'est peut-être pour ça que j'ai fini par détester les héros... parce qu'ils ne sont que des agents n'apportant que la justice et non des sauveurs qui empêchent l'injustice de se produire. Alors puisque je suis le héros tant attendu de ma princesse, je me dois de faire réparer l'injustice qui lui cause tant de torts, et si je dois plus fort, des êtres plus faibles que moi n'auront pas à se sacrifier ou à subir le contre-coup de mes erreurs stupides...

La tirade du Héros ne semblait pas juste pour le forgeron, mais il n'était qu'un faiseur d'armes. C'était à leurs possesseurs d'apprendre de leurs erreurs et de savoir pourquoi il ne se battait pas, pas à lui de leur indiquer. De toute façon, il était à la retraite.

- Alors tâche d'accomplir ce que tu prévois de faire avec brio, lui dit-il simplement en continuant à frapper le faire.

Le Héros lui répondit simplement avec un simple pouce en l'air.

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Repenser à tout cela l'aida à reprendre confiance en ses capacités et à être prêt à se relancer dans la bataille.

Une fois calmé, il se tourna en direction de l'arène, se prépara à initier sa chute en faisant une prière puis s'élança contre le Soliflorien-ζ.

Clandra-ζ avait fini de recharger sa plus puissante et plus destructrice attaque.
On disait d'elle qu'elle pouvait rivaliser avec le rayon de charge électrique de la reine Audisélia qui avait rasé le milieu d'une ville et avait troué une montagne – les rumeurs, les rumeurs... Il continuait à canarder le Héros pour le distraire assez longtemps pour qu'il ne remarque pas qu'il voulait le mettre dans l'axe de son attaque.

- Sombre crétin. La jouer mutique ne t'aura rien apporté, héros. Disparais de ma vue.

Un tintement aussi clair qu'une petite cloche à l'entrée d'une maison vibra dans l'air et un large rayon lumineux sortit de la poitrine de Clandra-ζ, le Héros n'eut pas le temps d'esquiver et se le prit de plein fouet. Le rayon fut si rapide et l'attaque si inattendue que personne n'eut le réflexe de créer une barrière entre le ciel et le rayon, et celui-ci traversa le ciel étincelant de Sylvania et atteignit les nuages de ténèbres. Mais Clandra-ζ ne s'arrêta pas là, il continua à augmenter la puissance de son tir pour réduire en poussière son adversaire, le vaporiser totalement, sous le regard effaré de sa demoiselle.

- Je ne crois pas qu'il puisse s'en sortir facilement, cette fois-ci, affirma Lucello, le regard vide, à la Fée.

Et au moment où il prononça ces mots, un bout de chair brulé et incandescent atterrit sur le sol.

La Fée éclata en sanglot.

C'était fini.

Le Héros venait d'être anéanti.

Il se reconstituerait mais où ?

Quand ?

Était-il même conscient de son état ?

Cela fut suivi d'un bras qui était dans le même état que le bout de chair.

- Pourquoi a-t-il fallu qu'il prenne la place de Beneltig ? se lamenta la Fée, lui aurait abandonné !

Que cela soit dans les Basfonds, dans Haute-Ville ou au Sanctuaire, que cela soit par radio ou sur un écran chez soi ou un écran géant, tous assistèrent à la vaporisation du Héros.
Les parents cachaient à leurs enfants ce triste spectacle, les proches du Héros ne purent qu'être des témoins impuissants de ce déferlement de puissance qui a été mis face au garçon.
Les parents de la Fée n'imaginaient même pas dans quel désarroi était leur fille.
Seuls, Jigalénélia et ses partisans se réjouirent devant la défaite du Héros, les ambassadeurs et les rois étrangers notèrent l'efficacité de l'arme de la famille Wazeri, ils se demandaient si c'était elle qui succédait à la reine, est-ce que sa famille leur fournirait des armes de destruction d'une telle efficacité ?

Cela fut aussi à ce moment-là que la reine d'Audisélia et de ses Saints arrivèrent, elle ignora complètement ses invités et se dirigea vers la balustrade devant son balcon menant à l'arène. Elle put assister à la chute du bras gauche du Héros qui se trouvait dans le même état que le bout de chair.

- J'arrive pas y croire..., marmonna-t-elle, il a perdu ?

Sawyer s'approcha de la reine, pas le plus inquiet du monde, et lui dit :

- Sélia, tu connais le dicton qui dit : « Par deux fois, Hugari a vérifié l'ombre du nestari. », alors attends. L'Homme que j'ai entraîné ne peut pas se faire battre aussi facilement après avoir affronté la reine de ce lieu. Je n'ai pas entraîné un tel faiblard.

Au milieu du jet de lumière, une excroissance naquit et augmenta le volume du tir avant de le déchirer en plusieurs morceaux de lumière révélant une spirale de feu qui grandit à l'intérieur du rayon avant de se diriger à toute vitesse en direction de Clandra-ζ. Un bras sortit du faisceau de lumière, ensuite se fut tout un corps calciné, enrubané d'habits en lambeaux et complètement cramés, et de bouts d'armure fondu et coulante. Ce cadavre fumant n'était nul autre que le Héros ayant mis toute la puissance des cristaux magiques de feu qu'il avait en réserve dans les Griffes de Fanalis et qui, ensuite, se mit à tournoyer autour du rayon de lumière comme une glace tourbillon.
Pris de court, Clandra-ζ n'eut pas le temps de réagir et de trouver une contre-attaque, il fut emporté par la force de frappe et l'inertie du Héros, fut arraché à ses racines-mères et se retrouva plaqué au sol. Nalo tenta de planter ses griffes dans le noyau de Clandra-ζ mais se brisèrent à son contact, n'ayant pas supporté la chaleur de leurs deux attaques combinées. Il ne resta plus que le gant métallique de la griffe qui entra en contact avec le noyau qu'il réussit, grâce à sa force et à l'inertie de sa frappe, à la fissurer.

- Malheureusement pour eux et pour toi, penser aussi facilement à la mort d'un individu aussi tenace que moi, le héros sans nom de la légende, fut bien stupide. Un homme destiné à se frotter à l'ennemi juré des habitants de Faiyera Tierra ne peut mourir face à une relique du passé tel que toi, surtout lorsqu'il est le fils d'Elena et... d'Audisélia.

Tous, qu'ils soient présents dans l'arène ou qu'ils assistent à la retransmission, furent figés par l'effroi devant l'état déplorable du Héros. Jamais encore dans l'histoire de ce tournoi n'avait-on été témoin d'une telle vision d'horreur, et nombre d'entre eux n'avaient jamais contemplé un être vivant endurer de telles brûlures, le rendant aussi répugnant à observer. Son bras manquant, sa peau décharnée et flétrie, brûlée au troisième degré, la moitié de sa mâchoire pendante, où les muscles de sa dentition déclinante étaient visibles à travers sa chair carbonisée, sa peau et les lambeaux de ses vêtements se confondaient dans les brûlures. Et pour couronner le tout, l'odeur de brûlé émanait de lui...

Tout cela était le prix à payer pour vaincre cet adversaire d'une autre galaxie.

- C'est ici que notre combat se termine, Clandra-ζ, déclara le Héros à bout de souffle, abandonne ou...

- Pourquoi tu ne me détruis pas ?

- Hein ?

Clandra-ζ lui attrapa le bras et continua à se l'enfoncer dans le torse pour poursuivre la destruction de son noyau.

- Qu'est-ce que tu branles ? s'excita le Héros ne pouvant s'empêcher de s'exprimer en Franca, lâche mon bras.

- Si je ne suis pas capable d'honorer ma princesse alors je ne mérite pas de continuer à exercer ma fonction d'arme ! déclara l'arbre-machine à tuer, de toute façon, tu as déjà initié la destruction de mon noyau, aucun être de ce monde n'est capable de me réparer donc je suis hors service... alors détruis-moi.

Le Héros retira l'étreinte de sa main exercée sur son bras.

- Pourquoi ? s'énerva Clandra.

- T'es con ou quoi ? Le règlement m'interdit de tuer, lui notifia le Héros, et je n'ai aucune envie de le faire. Et vu que tu as notifié ton intention d'abandonner, j'ai gagné...

Le Héros se releva en hissant le poing au ciel, le visage caché par sa propre ombre. Le public s'enflamma, hurlant son excitation de voir le Héros gagner. Il n'était apparemment plus gêné de soutenir un humain – et au vu du spectacle, répugnant certes, qui leur avait offert, c'était la moindre des choses.

- Je ne compte pas t'ôter la vie parce que tu ne trouves plus de sens à ta vie. Aie la conclusion que tu veux à notre combat, je m'en fiche, mais ne crois pas qu'une défaite face à moi mérite ta mort. Je parle pour toi et moi personnellement. Pour ceux que tu appelles tes propriétaires, c'est une autre histoire.

Au milieu des Basfonds, assistant à la retransmission du combat, plongé dans son siège qu'elle avait amené depuis chez elle, Malalalivia était impressionnée par la performance du Héros. Sa victoire n'avait peut-être aucune classe, mais il était flagrant qu'il avait réussi à tout donner dans cet affrontement. Il avait gravi quelques échelons dans son estime et dans son cœur.

- Finalement, il n'a pas usé du pouvoir de l'épée ? dit Lelelitio en lui ramenant de l'eau.

- Je te l'avais dit qu'il trouverait une autre alternative que de faire appel au pouvoir du Némésis.

- J'espère que tu es préparée parce que c'est bientôt à notre tour.

- Ne te fais pas de soucis, je ne vais pas te décevoir.

- C'est ma réplique ça.

Dans l'arène, le Héros était à deux doigts de l'évanouissement, il aurait dû finir en charpie mais il avait usé de sa régénération à son paroxysme pour maintenir son corps et pouvoir tenter sa dernière carte.

Il entendit des pas venir vers lui, mais il n'avait même plus l'énergie pour se mouvoir dans la direction dont provenait ses pas, il ne put qu'encaisser l'assaut de cette personne qui, du fait de son étreinte, le fit hurler de douleur.

- Ça va ?

- Gamine, tu vois bien que ça ne va pas ! dit le Héros en serrant les dents.

- Excuse-moi ! Mais je ne peux pas te lâcher ! Tu as été si incroyable ! Si vaillant ! Si... héroïque ! le félicita la Fée, tu ne démérites pas ton titre de héros de la légende !

- Si ce n'est que ça qui me rend légitime..., murmura-t-il d'une voix inaudible.

Il fit l'effort de se retourner pour voir le visage de la Fée, et vit une jeune fille en larmes, les yeux embués d'eau salée et de morve violette plein le nez.

- Arrête de chialer, ça t'enlaidit, lui dit le Héros.

- Je m'en soucie comme d'une guigne de cela, lui retoqua-t-elle la voix enrouée par les larmes.

- Et ça ne te répugne pas mon état lamentable ?

- Si, mais je n'en ai cure. Je ne peux pas faire la fine bouche après les exploits que tu as accomplis. Tu as été si incroyable et... j'ai eu si peur...

Était-elle vraiment inquiète pour moi à ce point ? se dit le Héros.

Oui mon garçon. Profites-en, c'est rare qu'une personne se soucie autant de toi.

Le Héros pouffa en la voyant dans un tel état pour lui, mais son état ne lui permettait plus de tenir. Il avait atteint ses limites et s'écroulaient avec la Fée sur lui, mais il fut rattrapé in-extremis par la reine qui le réceptionna en mettant sa tête dans le pli de son coude et attrapa son épaule appartenant à son bras manquant.

A moitié conscient, il entendit la reine lui dire, pleine de fierté :

- Mes félicitations. Tu as bien combattu, je suis fière de toi.

A bout de force, il lui répondit mentalement, en espérant qu'elle capte sa pensée, par un simple « Merci ».

Sawyer les observa depuis le balcon entendant derrière lui les grognements désapprobateurs des invités du royaume. Il n'y fit guère attention et continua à guetter, rempli de fierté, celui qui l'appelait « tonton ».

Devant la victoire du Héros, Lucello ne put qu'applaudir, il lui avait offert un spectacle des plus intéressants bien qu'il ne soit pas en pleine possession de ses moyens. La Fée poursuivait sa course jusqu'au trône de Sylvania et le Héros allait bientôt perdre toute son utilité, tout se passait comme il l'avait prévu. Le reste n'appartenait qu'au temps et au Destin. Il se tourna vers Jigalénélia et lui fit un clin d'œil. La princesse rouspéta, agacée par le comportement désinvolte du prince vampire.

En bas, sur le terrain, le Soliflorien s'assit et observa dans les gradins princiers sa princesse qui le regarda de haut et s'en alla.

- J'ai vraiment échoué, se dit-il.

- Hé ! l'interpella le Héros, les yeux clos, en un Franca de campagnard pour que la Fée et la reine aient du mal à le comprendre, t'aurais ti pas des p'tites infos concernant les Adeptes de Marrynélia ? Je pourrais t'épargner la déchitterie.

L'arbre humanoïde le fixa et secoua la tête. Il lui répondit sans détour :

- Merci pour ta proposition, jeune garçon, mais je suis loyal envers mes propriétaires, je ne dévoilerai rien.

- Soit. Je ne vais pas m'étendre là-dessus, c'était un plus pour mes compagnons et moi.

Leur conversation fut interrompue par l'arrivée inopportune de Detsine qui voulait tant voir le gagnant de ce combat et le féliciter.

- Il est de coutume de notre royaume lorsque nous arrivons à l'avant-dernier duel de féliciter les participants du tournoi avec des faveurs. Nous avons pris le luxe d'effectuer des recherches sur toi et nous t'avons concocté des plats à ton goût étant donné que tu appréciais les sucreries.

Un sourire exquis s'esquissa sur le visage du Héros, il ne fit qu'hocher la tête aux paroles du conseiller Detsine, et dit mentalement à la reine :

C'est lui. Voilà l'un des Adeptes de Marrynélia.

Le complot contre la reine et la princesse sans nom et sans ailess allait être mis en déroute.

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