La rage d’Avelilinélia

14 minutes de lecture

Si les habitants de Sylvania, nobles et citoyens, s’étaient mis à détester Avelilinélia, car elle avait accompli divers exploits : que cela soit durant son combat face au héros de la légende, qui avait défait tant de combattants nobles, que cela soit en démontrant une capacité de vol, propre à elle – une aptitude à voler de ses propres ailes, si je puis dire – ou de l’utilisation de son attribut génétique démontrant qu’elle a du sang humain, et bien il fallait qu’il sache que cela était réciproque !

Pendant des années, elle n’avait rien dit, observant les véritables habitants de Sylvania – à la différence des habitants des Basfonds qui étaient démarqués comme étant « faux » – se complaire dans leurs joyeuses vies, alors qu’eux bouffaient leurs merdes ou se bouffaient entre eux à cause du manque de nourriture !

Pendant des années, elle n’avait rien dit sur la différence de traitement entre ceux qui n’avaient rien, et ceux qui avaient tout ! Le fait qu’ils servaient de chair à canon sur les champs de bataille, que les mages s’occupant de générer le jour et la nuit ne nettoyaient jamais la carapace de la tortue-monde et déléguer cela à de pauvres gens incapable de pratiquer la magie… !

Pendant des années, elle n’avait rien sur sa condition de vie en tant que princesse et sur le traitement de ses ascendants, juste car leur ancêtre avait épousé une humaine ! Préférant se plaindre pour l’ensemble de sa communauté plutôt que de faire valoir son sang royal, bien plus raffiné, bien plus estimable – comme le vin âgé – que celui de ses « clones » que lui servent de lointaine arrière grand-tantes !

Pendant des années… !

Pendant des années, Avelilinélia n’avait rien dit car elle croyait pouvoir devenir la reine de Sylvania et changeait la face de son monde qui ne se composait que de ce quartier délabré, puant, crasseux et miteux qui portait le nom de « Basfonds ».

Elle enrageait contre elle-même d’avoir eu la malchance de tomber sur l’homme qu’elle admirait tant devenir ! D’avoir été naïve d’avoir pu penser qu’elle aurait pu changer le destin des siens, à la seule force de ses bras ! Elle avait vingt-six ans, et elle s’était mise à croire que son rêve aller se réaliser ! La réalité ne s’est jamais adaptée à elle ! Le destin a toujours été contre elle !

Qu’est-ce qu’elle se trouvait détestable de n’avoir pas grandi…

Reprocher au Héros Nalo de ne prendre au sérieux son rôle, alors qu’elle jouait à l’héroïne du petit peuple, au lieu de… rester à sa place, finalement. Rester à sa place de déchet que lui avait légué son ancêtre.

Peut-être c’était cela qu’elle devrait faire, manifestement.

Mais alors… que faisait-il face à cette mer artificielle ?

Pourquoi regardait-elle l’horizon, les mains dans les poches, observant ces petites vagues, poussées par ce vent factice, s’échouant sur le sable tout propre, nettoyé après chaque départ des citadins ?

Hé bien parce qu’un dernier espoir restait…

Un espoir qui l’enchainerait pour le restant de ses jours…

Si la Sans-Ailes des Basfonds accepta l’offre de la Sans-Ailes de la Noblesse, quel avenir lui restera-t-il ?

La prétendue sauveuse, qui devait défendre la pauvre veuve et l’immonde orphelin, deviendrait la servante de ses geôliers…

Quelle ironie.

Voilà ainsi, toutes les pensées qui résidaient dans la caboche de notre chère Avelilinélia, anciennement appelée, Talemilia Malalalivia.

Enfin, il en restait encore une. Une pensée qui, malgré sa haine envers sa situation actuelle, naviguait dans son esprit. Une pensée dirigée envers celui qui portait le rôle qu’elle admirait tant.

Se souvenant de ce dernier soir en sa présence, elle aurait pensée pouvoir l’arrêter vers ce funeste destin auquel il était lié… Mais elle s’était, manifestement, encore trompée de rêve.

Elle fut une nouvelle fois incapable d’aider qui que ce soit.

Elle était félicitée par les gens de sa communauté pour ce qu’elle avait accompli, mais que pouvait-elle bien leur apporter à part un « J’ai essayé ! » avec un sourire plus que faux.

Le Héros lui avait dit d’accepter le rôle de Karyoten, mais que lui apporterait-il ? Et maintenant, c’est sa protégée qui fait appel à elle ?

Était-elle devenue un sherocid déplumé – le dindon de la farce ?

Elle soupira et s’assit sur le sable doux et léger. Elle frotta sa main celui-ci, et continua de fixer l’horizon.

Tous la féliciter, mais de quoi pouvait-il bien la féliciter ?

Pouvait-elle en vouloir à Princesse d’avoir cherché secours envers l’homme qui n’avait eu de cesse de la sauver ?

Pouvait-elle en vouloir au Héros d’être intervenu dans cette compétition pour le rêve d’une gamine pleurnicharde ?

Sûrement pas, lui dirait ses défuntes mères, c’est la faute à pas de chance.

Elle soupira une nouvelle fois.

Alors elle restait là, attendre.

Attendre qu’on l’appelle pour savoir comment seraient les chaines qui l’entraveront jusqu’à la fin de ses jours.

- Princesse déchue Avelilinélia ! l’appela une voix.

Elle se retourna et vit un garde avec une armure colorée s’approcha.

- C’est moi, oui.

- Vous êtes convoquée au château.

- Je sais… j’arrive. Laissez-moi profiter encore quelques instants de la plage…

- C’est vrai qu’en bas, vous ne pouvez profiter d’une vue aussi belle, vous contentant de la boue et de la misère comme paysage, ricana le soldat.

Avelilinélia soupira et se leva, partant en direction du château. Le garde à l’armure d’apparat voulut la suivre, mais il se vautra soudain par terre. Quelque chose retenait ses pieds. Il tourna son regard dans leur direction et vit que le sable collait ses jambières.

- Quelle est cette fourberie ?

- Ne t’inquiète pas. Cela se retirera dans quelques heures, lui dit la princesse avec un regard méprisant.

- Retirez-moi ce sable, princesse ! Immédiatement !

- Fais attention à ta langue, ou je pourrai bien te rompre le corps sans même te toucher. Sois content, tu pourras profiter de la vue de cette mer.

Le garde l’appela, exigeant qu’elle retire son sort, l’injuria, la maudit, mais rien n’y faisait : Avelilinélia ne changerait pas d’avis.

Lorsqu’elle arriva dans la salle où se tenait la réunion entre les princesses finalistes, il ne restait plus que la Fée et la reine ; les autres fées s’en étaient allés puisqu’elles avaient déjà décidé de leur directeur de campagne.

- Où est le garde ? demanda Audisélia.

- Il a dû sûrement se perdre…, sifflota la fée sans ailes des Basfonds.

- Mala… Avelilinélia, tu sais que j’entends tout.

- Alors vous n’avez pas besoin de me demander où il est, lui rétorqua la princesse de la lignée déchue.

La reine souffla d’exaspération. L’optimisme infini et sa bonne humeur à toute épreuve de cette fille lui manquait déjà. Bien sûr, elle gardait bonne figure aux Basfonds et les habitants de ce maudit lieu lui rendait bien, mais une fois qu’elle avait dépassé la frontière… Toute cette joie de façade s’envolait pour être l’incroyable mépris qui croupissait au fond de son être, comme une eau tarie au fond d’une cave. Son regard était mauvais et son dédain était palpable. Néanmoins, elle ne voulait aucunement finir comme le Héros, et ne le rendait pas aux habitants de Haute-Ville, elle en voulait aux institutions et au gouvernement de Sylvania – sans doute, aussi, à la reine Audisélia.

Avelilinélia s’installa à la table, à l’opposé de la Fée. Même si sa rage la consumait, elle sut restait digne et s’installait correctement en présence de la reine, de ses gardes et de ses ministres.

- Je vous écoute, dit Avelilinélia avant de perdre patience sans aucune raison, en fait, il y a tant besoin d’autant de monde pour juste nous parler à nous deux. Je ne sais même pas pourquoi j’ai été convoqué. En premier lieu, je devais juste converser avec ma congénère sans ailes.

- Hé bien, c’est parce qu’il reste une petite formalité avant de discuter de la finale de la course au trône de Sylvania.

La reine se leva et alla en direction de la descendante Grave. Elle se pencha et lui enroula quelque chose autour du cou, puis s’écarta. Avelilinélia saisit l’objet et découvrit que la reine venait de lui mettre autour du cou une médaille.

- Comment… ?

Puis tout le monde se mit à l’applaudir et à la féliciter, la reine en première ligne. Ouvrant des grands yeux, hormis la principale concernée qui était au centre de l’attention, seule la Fée ne comprenait pas ce qu’il se passait.

- Mais pourquoi ?

- Nous ne pouvions pas ne pas rendre honneur à la première personne qui a participé à l’investigation de cette secte qui sévissait au sein de notre royaume, déclara Audisélia, l’une des choses que j’exècre le plus au monde est l’ingratitude, et je ne ferai pas de mon peuple, un peuple d’ingrat, bien qu’il me soit impossible de te reconnaître comme la principale héroïne de leur démantèlement.

- « Héroïne », hein ? chuchota Avelilinélia en fixant sa médaille, votre fils a eu, ou a aura droit à cette médaille ?

Pourquoi avait-elle posé cette question ? Elle ne l’avait pas posé avec malveillance, mais… après tout, n’était-ce pas en grande partie grâce à lui qu’ils avaient pu coffrer tous ses extrémistes ? Auraient-ils pu empêcher le pire s’il ne s’était pas retrouvé à être esclave dans ce royaume et à être malmené dans l’arène ? Avait-elle une part de responsabilité dans l’arrestati…

La reine posa sa main sur la tête, lui ébouriffa les cheveux et lui fit un grand sourire, les yeux clos par son rayonnant rictus s’affichant à pleine dent.

- Je lui donnerai à son retour de Sylvania. Je peux te le jurer que je ne manquerai pas le fait qu’il la reçoive.

Mais surtout, ma petite Aveli, cesse de te dévaloriser, lui dit la reine par télépathie, sans toi, le pire se serait sûrement produit.

La reine retourna à sa place, laissant Avelilinélia serrer de toute ses forces sa récompense, finalement fière d’avoir été remarquée et remerciée. Ce n’était pas la gloire, ni la reconnaissance qu’elle recherchait à travers ses actions, mais pouvait-on lui reprocher d’être joyeuse de se revaloriser, après qu’elle s’était noyée dans la boue de ses propres échecs qu’elle surévaluait par rapport à la réalité ?

La Fée plissait les yeux devant la regain de fierté d’Avelilinélia, puis se tourna vers la reine qui s’était rassis sur son siège. De façon discrète et invisible, elle se mordit la lèvre avec ses incisives latérales qui remplaçaient les canines chez l’humain, et les autres omnivores et carnivores.

- Nous avons festoyé sur notre victoire pour ce coup d’état raté, maintenant revenons aux choses sérieuses. Tu ne le sais pas encore, mais Princesse ici présente t’a choisie pour être sa directrice de campagne, dévoila la reine.

- Hein ? s’écria Avelilinélia en redressant la tête et de se tourner vers la Fée.

Celle-ci ne lui adressa pas un seul regard après la déclaration de la reine.

- Pourquoi cela ? demanda la Fée.

- Car son champion originel est un bouffon incommensurable, cracha la reine, et je n’ose savoir ce qu’il fait actuellement, pendant que sa princesse, au sens propre que figuré, est ici.

- Il doit y avoir de meilleurs candidats que moi pour ce rôle, dit la princesse des Basfonds.

La Princesse-Sans-Nom-Et-Sans-Ailes prit la parole pour expliquer son choix – tout en ne voulant pas lui faire l’honneur de la regarder, continuant à fixer la reine.

- Si je t’ai choisi, c’est pour honorer la promesse que mon champion, le héros de la légende, que vous appelez Nalo-vace, m’a fait faire. C’était le sujet de notre discussion d’aujourd’hui…

- Cela devient fatiguant, mademoiselle, intervint la reine, regarde-la au lieu de me fixer.

La Fée grogna, soupira et se tourna en direction de son interlocutrice.

- Il s’agissait de notre discussion d’aujourd’hui, reprit la princesse sans nom, de comment, je pouvais accéder à la requête de mon champion qui ne m’a jamais rien demandé en échange de sa participation au tournoi. Je ne pouvais pas refuser. Acceptes-tu ?

- Puis-je y réfléchir avant d’émettre une quelconque réponse ?

- Tu n’as quelques instants, l’informa la reine, les greffiers sont déjà en train de noter toutes les participations, et il serait fâcheux que la candidate proposée par notre princesse, ici présente, refuse.

- Est-ce que ma participation à cette course entravera mon apprentissage en tant que nouvelle Karyoten ?

- Ah bon? Caemgen Barskersclay t’a pris sous son aile ? s’étonna la reine.

Sawyer se fit la remarque que le système d’écoute de la reine n’était plus aussi optimal qu’auparavant. Voire, elle n’avait pas dû l’écouter lorsque Caemgen lui avait fait part de sa décision de prendre la descendante des Grave en apprentissage pour reprendre son rôle. La mort de Globox l’avait inconsidérablement marqué…

« J’ai encore battu Globox à la bagarre et au bras de fer, il est trop trop trop trop trop nul !», se moquait-elle, il y a encore quelques mois.

- Je ne pense pas que cela entravera tes eneignements, dit-elle en se tournant vers le professeur d’Avelilinélia.

- Esssst-cceee unnneee queeeessst…

- Aucunement, le coupa-t-elle froidement.

- Allllloooors nnnooon.

- Ce qui règle cela. Alors ta décision, princesse Grave ?

La fée des Basfonds se tourna vers celle qui l’avait convoqué et la fixer intensément du regard. Il ne se dégageait ni haine, ni mépris de sa part. Mais le simple fait d’aider celle qui a reçu le soutien du héros de la légende pour entravait son rêve et les attentes des siens, la dégoutait au plus haut point. Mais, elle se souvint de la réflexion du Héros lorsque Caemgen vint lui proposer d’être Karyoten – et il était rare que ce type soit réfléchi. Elle se frotta les doigts de la main droite, retirant la poussière de ses mains, et la regarda, se faisant la réflexion que, peut-être, il y avait d’autres moyens pour qu’elle accède au bonheur des siens.

« La vie est bien trop imprévisible pour que tu saisisses aucune occasion. Surtout lorsqu’il s’agit d’un cadeau. », lui avait dit le Héros, « …ce n’est pas rien d’avoir une proposition au gouvernement. » et « Qu’est-ce qu’une princesse, qui vit dans les Basfonds d’un royaume de Féériques, qui était considérée moins bien qu’un humain, pourra faire pour aider les autres ? Si tu as envie de me contredire c’est que tu as déjà la réponse. ».

Il avait peut-être du mal à manier les mots et avait tendance oublié la moitié d’une négative lorsqu’il parlait, mais tous ses conseils n’étaient pas dénués de sens.

Avelilinélia prit une grande inspiration et accepta la proposition de sa congénère sans ailes.

La réunion prit fin dur ces mots et les deux filles purent prendre congé, la Fée prit les documents qui lui avaient fourni lorsqu’on leur expliqua les démarches à suivre pour le tour final. Pendant leur départ jusqu’à la sortie, la reine put observer une certaine animosité subjacente entre les deux filles, malgré le silence qui était perturbée par leur bruit de pas.

Une fois dehors, Avelilinélia, un peu perdu dans ses pensées, demanda à la Fée ce qu’il fallait faire, la Fée lui donna violemment les document en la frappant avec.

- Hé !

- Fais ce que tu as à faire, la vilipenda la Fée, c’est ton rôle, pas le mien !

Puis elle s’en alla en direction de la sortie du château, mais Avelilinélia la rattrapa et lui agrippa l’épaule.

- Reste-là, on doit…

- Lâche-moi, sale pouilleuse.

Elle s’arracha de l’étreinte de la princesse des Basfonds et se retourna vers elle.

- Que la reine t’ait adoubée ou t’ait félicité, ne change rien au fait que tu n’es une moins que rien du fait de ta lignée.

Avelilinélia ricana et croisa les bras.

- Peu importe mon sang, toi et moi sommes pareilles. On est des Sans-Ailes, donc…

- Même si nous sommes tous les deux des Sans-Ailes, toi tu le sans des impurs que sont les Grave, qui ont dans leur lignée la Grande Traîtresse Marrynélia. Moi je suis différente ! Moi je suis une descendante des Trois Rois-Combattants ! Moi je me plais dans ce royaume et je n’ai pas envie d’en changer les règles comme toi et la reine !

- Mais qu’est-ce que tu racontes ? explosa Avelilinélia, donc ça te plaît d’être traité comme une moins que rien ? De te faire injurier ? Menacer ? En plus, ce n’est pas comme si nous étions les seuls Sans-Ailes du pays…

- Moi je ne suis pas une révolutionnaire ! l’arrêta la Fée, moi je suis satisfaite de comment se passe les choses dans le royaume, je ne veux pas plus. Oui, je vis des moments durs, mais la vie n’est pas si mal comparée à l’extérieur. Tu as dû entendre les récits du Héros sur le monde extérieur, sur la précarité de la vie en dehors d’ici. Les monstres qui surgissent de nulle part, les esclavages que cela soit d’humains ou de Féériques… Je ne tiens pas à emmener le royaume dans un mur qui nous condamnerait tous. Pour l’heure, le royaume se tient bien, alors je ne forcerai pas un quelconque changement. Si ses règles sont mises en place, c’est pour une bonne raison, et si la reine veut faire cela, qu’elle le fasse, après tout elle est une fée possédant des ailes contrairement à moi, donc elle a toute la légitimité de le faire…

Avelilinélia pouffa de rire.

- Toute la légitimité alors qu’elle aussi est une Grave…, siffla entre ses dents la princesse des Basfonds.

- Qu’est-ce que tu racontes ? Elle a été adoptée par le père de son garde du corps, Sawyer Vanguard, le dernier héros de Sylvania, Torn Vanguard ! rappela la Fée.

- Laisse tomber…

- N’essaie pas de me mentir pour me mettre derrière toi dans tes ambitions pompeuses. La reine ne m’a jamais menti !

- C’est vrai que juste vouloir obtenir des ailes au détriment de la bonne gestion de notre royaume, c’est une bien meilleure ambition.

- Oui, ne démentit-elle pas, et ça met complètement suffisant ! Je vais honorer la promesse que j’ai faite à votre Nalo-vace en t’aiddant toi et les tiens, et toi tu m’aideras à accomplir mon souhait. C’est compris, madame la championne de Sylvania ?

Les regards meurtriers qu’elles s’envoyaient n’étaient pas suffisants pour décrire la rancœur et le mépris qu’elles avaient l’une pour l’autre. Néanmoins, car le Héros lui avait demandé de le faire, elle va améliorer de vie des habitants des Basfonds de Sylvania lorsqu’elle serait reine. Tel est le souhait d’Avelilinélia Talemilia Malalalivia Grave, n’est-ce pas ?

- C’est clair comme de l’eau de roche, ma Dame.

- Très bien. Alors revoyons-nous lors du début de la compétition. Et pas avant, précisa la Fée.

- C’est entendu.

Puis la Fée s’en alla sans qu’Avelilinélia ne la suive. Celle-ci resta figée, comme interdite, avant de s’effondrer au sol, piétinant de ses mains les documents que la reine leur avait confiés. De toute sa fureur, elle frappa le sol, serrant les dents, au bord des larmes.

Même s’il avait voulu bien faire, le Héros avait mis son avenir et celui des siens dans le creux de la main de cette pauvre ignare geignarde, égoïste et méprisante. Comment pouvait-il supporter une telle femme ?

Ce qu’Avelilinélia, c’est que ce traitement que la Fée venait de lui faire subir, ce n’était qu’un extrait de toute la maltraitance que les autres fées du Sanctuaire et de Java-Aleim lui avaient fait subir depuis son enfance. Et sans le remarquer, elle reproduisit leur comportement. Du moins, c’est ce que je crois…

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire ImaginaryFlame ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0