J'ai l'impression...

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- Ridicule ! -

...

J’ai l’impression d’être ridicule.

...

Je n'ai que des pellicules...

...

C'est sans fin qu'elles s’accumulent sur mon pull.

Et sans cesse elles se bousculent et pullulent,

sur ma laine vierge qu’elles maculent.

...

Quant au minet coiffeur Jules, je lui fais « C’est total archinul !

C'en est même casse-culle, regarde ces particules.

Oui, toutes ces cellules.

Je suis dans la merdulle... » que je lui articule.

...

Il me dit : « Oh là là tu simules, regarde sur l’étalage, les jaunes gélules,

elles ont la bonne formule, ainsi tes pellicules capitulent et circulent.

Allez déroule le pécule. »

...

Aussi ça me stimule,

Ma bourse, je bouscule, j’achète les grosses granules.

La boîte de pilules d’un doigt la décapsule.

Puis trois par trois j’absorbe les globules.

...

Ensuite bien coiffé, en tout horizon déambule,

mais l’effet n’a qu’un temps et bascule, et je bouscule.

Et l’on me regarde alors tel un vrai somnambule,

à la lumière du jour décalé noctambule.

...

Aussi obligé, ça fait que je réfléchis et puis que je calcule...

Alors je déboule aussi sec, au barbier qu’est mouillé,

vous l’avez compris c’est chez Jules.

...

Il est comme par hasard en travaux et force comme Hercule.

Il est chaud comme l'été, en pleine canicule.

Il me regarde moi d’abord, et puis mes clavicules.

Il jette même un œil, plus bas vers testicules.

...

Et puis dans les oreilles, d'un seul coup, il me hurle,

Ok, OK, Qu'est ce t'en dis que tu manques ? …

...

Ouille… Je crois bien qu'il m'adule !

Je lui réponds, mais Jules, prends donc un peu de recul,

en sortant mon bidule, dans le but qu’on copule.

...

Il me sourit, béat, fait demi-tour, sans scrupules.

On entend alors une mésange, un vol de libellules,

pendant que sur un rythme binaire, le minet, je bouscule.

Si bien qu’au bout, j'ai déjà Jules et puis là je capitule.

...

Puis, je me retire et seul, je me dis là enfin, tu vois bien tes bidules …

Qui pendent, et bougent comme deux petits pendules.

Avec le temps, tu vois bien, plus t’avances, plus tu recules.

...

Mais toi, oui moi, j’suis vraiment qu’un grand nul.

Dans la langue de Molière, même Précieuse Ridicule.

...

Ne crois pas que j’affabule, mais tout ça, j’accumule.

...

Et tel le petit oiseau, perdu, plumé, blessé, qui bout, je me hulule,

arrête, avec ça, passe à autre chose, change, bascule.

Prends donc enfin en charge un peu ton véhicule.

Allez, allez, vas-y, vas-y, roule, roule, vas-y, vas-y, circule.

...

Pas de photos, s’il vous plaît, je hais les pellicules !

...

              Marco O' Chapeau le 14 novembre 2023

Image par Christian Dorn de Pixabay

N.B. Les pellicules servaient à une autre époque pour les photos.

C'était l 'époque de l'argentique avant le numérique.

...

P.S. Je l'ai fait en public et une personne de talent et renommée sur les scènes avait qu'il n'y avait pas le mot "enc...". Je l'ai donc ajouté avec aussi le passage "copule" et l'ai fait avec. Mais me suis dit qu'en fait... (il valait probablement mieux s'en passer.)

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