XVI

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Le jour dormait encore lorsque le Capitaine Frodon Marcos émergeait d’un sommeil profond au son d’une corne. Un signal qu’il reconnaissait que trop bien et qui, par moment, le hantait. Il se hâta d’enfiler une chemise et un pantalon, de se vêtir de bottes et d’une longue cape à l’effigie du royaume, de saisir son épée et de filer hors de sa tente. Il croisa quelques jeunes hommes et femmes assignés aux pires tâches du campement. C’est Frodon qui avait émis le souhait de leur faire goûter à la vie en tant que soldat dans tous ses aspects.

Il jeta un regard en direction de la Brume Froide. S’installer si proche de sa frontière le mettait mal à l’aise. Frodon réprima un frisson. Il n’avait jamais aimé l’hiver, et encore moins l’Arctique. S’il avait pu exprimer son avis librement, il aurait refusé de commander l’expédition.

Frodon pénétra à l’intérieur de la tente de commandement où ses plus proches conseillers travaillaient sur leurs prochaines routes.

— Capitaine, les éclaireurs sont revenus, tout aussi frigorifiés que terrifiés, lui souffla Luisa, la tête posée sur sa main gauche.

— Deux d’entre eux sont morts, continua Louis, aussi dur qu’un bloc de pierre.

— Que s’est-il passé ? exigea de savoir Frodon en prenant place à la table.

Ses subordonnés échangèrent un regard. Le Capitaine fronça les sourcils. Son estomac se noua. Il n’aimait pas l’ambiance froide de la tente.

— Ils ont rapporté qu’ils étaient impossibles pour nous de contourner la Brume Froide. Les cartes fournies par l’Érudit en Chef ne sont plus à jour. Le territoire aux frimas perpétuels s’est étendue, dit Luisa, pointant l’une des cartes qui avaient été modifié par les éclaireurs suite à leur découverte.

— Même le village est passé de l’autre côté de la frontière. Ils nous ont dit qu’ils ont croisé quelques habitants, visiblement habitués à leur environnement, qui leur ont assuré « qu’ils n’avaient rien à craindre si leurs attentions étaient bonnes », ajouta Louis.

— Qu’est-il arrivé aux deux éclaireurs morts ? questionnna Frodon, songeant à une bonne tasse de thé.

Le café, c’était vraiment une boisson abjecte à ses yeux. Ses subordonnés hésitèrent avant de lui révéler que leurs camarades n’en savaient rien. Il soupira, se massant les trempes.

— Capitaine ? l’appela Luisa, la voix hésitante.

— Nous passerons à travers, alors.

— Mais… tenta Louis avant de se taire en voyant son supérieur lever la main.

— Cette expédition commence à me casser les roubignolles. Je pense que tout le monde aimerait bien être de retour pour les célébrations du royaume, déclara Frodon, épuisé.

— D’accord, accepta Luisa en se levant de son siège. Je m’en vais informer tout le monde.

— Quand partirons-nous ? demanda Louis.

— Demain à la première heure du jour.

Était-ce une bonne idée de s’aventurer dans la Brume Froide ? Probablement pas, cependant, Frodon en avait plus qu’assez de voyager pour des broutilles.

Comme le fait que les esquimaux ne répondent plus aux sollicitations royales.

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