XVIII
Le son d’une explosion brisa la tranquilité. Le cortège s’immobilisa net. Frodon laissa échapper un soupir. Il contempla l’ombre monstrueuse des arbres dans la direction du bruit.
Hors de question de s’aventurer par là-bas. Il tourna la tête à l’opposé du son, frémissant à l’idée de s’enfoncer dans la noirceur des bois. Pas le choix, pensa-t-il. Louis et Luisa ne le questionnèrent pas à son plus grand soulagemment. Ces derniers demandèrent à certains soldats à pied de distribuer des lampes à fleur à tous les cavaliers présents.
Le Capitaine ne savait pas si c’était habituel, mais par chance, son escouade n’avait pas croisé le moindre danger depuis leur entrée trois jours plus tôt. Néanmoins, tous affirmaient qu’ils se sentaient oppressés d’une manière que personne n’expliquait. Frodon ne ressentait rien, mais il refusait de les traiter de paranoiac. Certains de ses supérieurs n’auraient pas la même retenue.

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