Rémanence 13

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Dans une scène horrifiante et malsaine, Clayd se retrouve face à la chose qui était autrefois Kaelthor, dont le visage est désormais rempli de sang noir s'échappant de tous ses orifices. La pièce commence à se distordre de manière inexplicable. Les murs se fissurent, le sol se brise, libérant des particules noires.

Paralysé, Clayd ne comprend pas ce qui se déroule devant lui. Il se retourne et remarque que les hommes qui le surveillaient sont devenus statiques, sans visage, juste un amas de sang noir coulant sur leur peau. Un cri démoniaque et mécanique s'échappe de la bouche de la créature.

Soudain, les vitres et toutes les matières de la pièce implosent, propulsant Clayd en arrière. Un zoom plongeant sur les yeux de Clayd.

Puis...

Un voile noir recouvre la scène.

Nous basculons dans un endroit étrange et abandonné, avec des portes qui défilent et des murs métalliques témoignant d'une technologie avancée. Au milieu du couloir, nous observons Clayd, statique, regardant autour de lui.

— Où suis-je ? Je ne comprends pas... comment est-ce possible ?!

Une porte s'ouvre à sa droite, ce qui le pousse, instinctivement, à entrer dans la pièce. À l'intérieur, il est confronté à un souvenir d'avant l'annonce de la guerre mondiale. Clayd se voit assis à table avec sa femme et son enfant, savourant un coq au vin. L'ambiance est agréable, emplie d'apaisement et de bonheur.

Clayd observe son double assis, discutant avec sa famille. Il marche autour de lui-même, absorbé par la scène. Son regard se tourne ensuite vers son enfant perdu. Il est submergé de tristesse, conscient que ce qu'il vit n'est qu'une illusion.

Soudain, sans aucune raison apparente, l'enfant tourne la tête vers Clayd, comme s'il ressentait sa présence, ce qui est techniquement impossible dans un simple souvenir. Clayd recule, bouleversé par la réalisation que son enfant l'a peut-être perçu.

— Comment ?!

Pris de panique insupportable, il tombe lourdement au sol, les mains touchant le béton froid de la scène.

— Je... je n'arrive pas à y croire...

À ce moment, sa femme et lui-même se retournent brusquement pour l'observer d'une manière étrange, comme s'ils étaient conscients de sa présence depuis son arrivée dans ce lieu hors du temps et de la réalité.

Dans un labyrinthe de portes et de couloirs tortueux, Clayd est pris dans un torrent d'horreur psychologique intense. Chaque porte qu'il ouvre déchaîne des visions de terreur qui semblent arracher l'essence même de son âme. Des scènes de son passé, avant et pendant la guerre, se manifestent avec une violence graphique et troublante. Les corps de ses compagnons tombés au combat se soulèvent, leurs visages déformés par la douleur et la trahison, entourés d'un halo de sang noir.

Au bord de la folie, Clayd ouvre une dernière porte, qui le mène à un espace sombre où règne un silence oppressant, seulement brisé par une lumière grisâtre suspendue au centre.

Une silhouette se tient là, immobile, un double spectral de lui-même, fixant Clayd avec un regard qui oscille entre tendresse et mélancolie qu'à davantage de souffrance.

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