Avant-propos

2 minutes de lecture

« Ah, les chatouilles ! ces petits gestes insidieux pour surprendre son prochain. Cette sensation entre deux eaux, comme en équilibre sur une ligne de crête, qui vous pousse à agir de façon réflexe et incontrôlée… » C'est ainsi que je débutais ma première histoire consacrée aux chatouilles comme fétichisme sur le site. Un texte en réponse à un défi qui eut peu de succès et qui, aujourd'hui, a disparu. Je l'ai relu récemment et, sans aller jusqu'à le renier, je pense pouvoir mieux faire. Cela s'appelle progresser. Ce récit reste disponible dans mes Textes en vrac.

Il existe sur la plate-forme de nombreux textes mettant en scène l'univers du BDSM. Peu importe leur qualité, beaucoup tournent en réalité autour d'une vision fantasmée et popularisée par un fameux camaïeu de gris. Dans l'imaginaire collectif, le BDSM est associé au fouet, au cuir... et au manque de respect. C'est pourtant un vaste monde dans lequel les chatouilles s'inscrivent totalement. Et malgré sa nouvelle célébrité, je ne crois pas que les adeptes soient mieux considérés. Découvrir sa knismolagnie reste une honte, un tabou. La peur du rejet, de l'anormalité peut forcer à taire ce lourd secret. Pourtant, à ce qu'il paraît, les femmes sont curieuses de cette pratiques... dixit un réalisateur de vidéos fétichistes. De ma propre expérience, un homme chatouilleux semble aussi attirer dans le milieu gay.

Je comprends que se faire attacher et chatouiller, pour le commun des mortels, évoque plutôt la torture que le plaisir. Du reste les termes sont emprunté au premier domaine. On parle ainsi de « victime » pour la personne qui subit et de « bourreau » pour celle qui est de l'autre côté de la plume. Ces termes ont l'avantage d'être transparents pour tout le monde ; de plus, ils sont épicènes. Cependant, ils donnent une idée biaisée. Les anglicismes « neutres » ticklee et tickler leur sont parfois préférés – on pourrait aussi bien parler de chatouillé·e et de chatouilleur/chatouilleuse. Car oui, la « victime » n'est pas toujours une femme et le bourreau un homme, n'en déplaise à certain·e·s féministes ; mais elle est toujours volontaire et consentante. De plus, il existe un lien de confiance réciproque entre les participants. Au contraire, c'est d'avantage la peur qui lie la victime à son bourreau. Dès lors, et même si cet imaginaire est parfois présent, on est loin du châtiment.

En réalité, les chatouilles sont une activité complexe, qui va au-delà du rire et de l'attouchement qui l'a provoqué. Par de courts textes de fiction, je souhaite ici en illustrer certains aspects. Certains son tirés de mes propres expériences (les noms seront modifiés), d'autres non purement imaginaires. Les participants seront hommes ou femmes au gré de mon inspiration afin de ne pas créer de clichés. Si l'image d'Épinal veut que le mâle domine et donc chatouille la femelle, la réalité est, je me répète, plus diversifiée. J'ose espérer que chacun pourra s'y retrouver et, pourquoi pas, (r)éveiller quelques vocations.

Bonne lecture... et puisse le rire vous être favorable.

P.S. : Parce que certain·e·s y sont sans doute sensible, les genres des personnages des histoires seront identités comme suit : victime(s)/bourreau(x) – Titre.

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