F/F - The Plumenatti for begginners

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Marie était toute fière de me montrer sa plume. J'ai dû me retenir de pouffer. Pour lui faire plaisir, j'ai accepté qu'elle me la passe sur les pieds. Démonter les clichés, ça mérite bien quelques sacrifices, vous ne pensez pas ? Mais à présent, je fais face à son visage dépité. Car si elle a réussi à me faire rigoler – et je jure ne pas m'être forcée – ça n'a rien de comparable à l'idée qu'elle se faisait. Abreuvée de préjugés, elle devait penser que j'allais entrer dans une incontrôlable hilarité. Je suis certes très réceptive, mais il ne faut pas s'y tromper : ce jouet n'est pas la panacée ! Moi qui pensais que seules les soumises devait être éduquées... j'oublie que bourreau est un métier, le fruit d'un patient apprentissage, d'un continuel échange avec ces victimes. La progression est mutuel, chacune enrichissant l'autre. Et maintenant qu'elle s'est prise un bonne claque dans la figure, je vais pouvoir construire sur des bases saines. Je vais donc lui montrer ce qu'on peut obtenir avec un peu doigté et de dextérité. Petite Marie, aujourd'hui ce sera cours de géographie !

— Tu sais qu'y pas que mes pieds qui sont sensibles ! tenté-je de la réconforter.

— Tu vas me faire croire que cette merde fonctionnera à travers ton jean ou ton pull ? grommelle-t-elle.

— Qui t'as dis que j'allais les garder ? dis-je en déboutonnant mon pantalon.

Elle semble retrouver un peu d'entrain, car elle m'aide à m'en débarrasser. Je profite de son intervention pour tomber le haut. Elle me regarde maintenant avec envie. Ses yeux gourmand me dévore et sa bouche... je sens déjà le désir monter. Mais patience, petite apprentie, l'effort avant le réconfort.

— Me regarde pas comme une lionne devant un zèbre ! la tancé-je avec espièglerie.

— Désolée, je...

— On verra quand tu auras fait tes devoirs ! La coupé-je en tirant la langue.

— Je vais m'appliquer, sourit-elle. Il faut choisir un mot de passe ?

— Non, pas besoin pour cette fois. Par contre, t'attends pas à me pousser dans la folie, hein. Mais, si tu t'y prends bien, tu devrais quand même obtenir deux-trois petites réactions sympa.

— J'ai le droit passer où je veux ?

— Pas sur mes sous-vêtements.

— Et je peux utiliser mes doigts ?

— Ah non ! La dernière fois, ton voisin ronchon a faillit défoncer la cloison. T'imagines s'il y arrive ! J'ai pas envie qu'il me mate de son œil torve, un filet de bave aux lèvres...

— Merci pour moi !

— Parce qu'entre une nana sexy toute habillée et une autre qui ne l'est pas, son zboub aura vite choisi. Même avec ta jupette, t'es hors compét', ma Choupette.

— Tsss ! Tu vas voir, je vais me venger !

— Et regarde comme je suis sympa : hop, étoile de mer !

Je m'allonge sur le dos et écarte mes membres sous son regard à moitié amusé. Je suis ainsi offerte ou presque. Il est difficile de trouver une position qui expose davantage le corps. On pourrait imaginer que je fasse l'avion, suspendue au plafond... mais au besoin, je pourrais toujours me retourner. Et c'est facile à tenir. Attachée, je me sentirais mieux ma vulnérabilité et la domination. Pour ce petit jeu coquin, il n'y en a nul besoin. Les réflexes pourront peut-être m'obliger à resserrer les cuisses ou rabattre un bras. Je me promets cependant de lutter. Je veux que Marie profite. Que sa plume parcourt mon corps, l'explore. Je veux qu'elle découvre les zones où il ne vaut mieux pas traîner et, surtout, ses recoins sensibles. Je veux qu'elle s'y attarde, qu'elle teste différents mouvements, qu'elle essaie d'en tirer tout le profit ! Mes gloussements ou couinement, mes mouvements, dandinements et balancements, seront ses encouragements. Je veux voir son sourire, ses yeux rieurs, l'entendre s'étonner, s'extasier, jubiler. De ce mélange de punition et de délectation naîtra ma satisfaction. Mais pour l'heure, je prends mon plus bel air enjôleur.

— Attends un peu, je vais aussi me mettre à l'aise.

— Hep ! Pas de concurrence déloyale s'te plait ! Reste habillée, ça fait partie du jeu.

— Je peux enlever au moins mes collants, je ne voudrais pas les filer, ils sont neufs.

— Ça devient comme les jeans, tu sais ; bientôt on nous les vendra déjà abîmés...

Marie ne m'écoute déjà plus, trop occupée à se désaper. J'aimais bien, moi, quand elle les portait. Les motifs attiraient l’œil et le voile légèrement foncé nimbait ses guibolles comme une interdit. Tout pour attiser la tentation ! Heureusement, il y a le tatouage sur sa cuisse, à moitié caché par sa jupe pour attiser ma curiosité. Elle s'est allongé et se contorsionne. Ses cheveux balaient mon ventre, certains fouettant mon nombril. Je ne peux m'empêcher de pouffer. Elle tourne la tête dans ma direction et comprends de suite. Elle ricane à son tour, dents serrées. Un éclat du plafonnier se réfléchit sur une canine. Je la trouve carnassière. Une lionne affamée devant un zèbre dodu et isolé.

— Je crois que je sais par où commencer, lâche-t-elle en se frottant les mains.

— Et si tu le gardait pour la fin ? Reprends là où tu t'es arrêtée et remonte. Comme ça, t'es à peu près sure de rien louper.

Je ferme les yeux et inspire un grand coup, avant d'expirer longuement. Je ne sais pas comment ça va se passer mais j'ai envie que ça se produise. Let's get physical ! comme chantait Dua Lipa. Une légère caresse sur mon pied gauche, un battement réflexe, un sourire accompagné d'un soupire. J'entre dans une nouvelle réalité. La plume poursuit son ballet sur le dessus et la cheville, entourant, la malléole. J'essaie de restée immobile. Mais le petit effet me donne envie de bouger. Mon genoux trépigne. Une main chaude et délicate se pose sur mon tibia pour le calmer. Cette douceur irradie toute ma jambe, enveloppe l'énervement des tittillements sur ma peau, les pénètre et se mêlent à eux en un maelström indissociable. La plume remonte le long du mollet. Je l'incline pour l'attirer vers le creux du genou. C'est un classique, chacun le sait. Les articulations ont en effet une sensation plus exacerbée : aisselles, aine, bassin, cou... Je lui laisserais découvrir tout cela. Pour l'instant, je profite des va-et vient jusqu'à la base de ma cuisse. De petits couinements m'échappent et, même quelques gloussements.

Enfin, elle attaque un morceau de choix, mes adducteurs. Nous entrons là dans une zone... de plaisir. C'est sensible à plus d'un titre. Marie l'a bien compris car elle ses assise de façon à bloquer la jambe assaillie et à retenir les velléité que l'autre aurait pour la protéger. Mes réactions son plus démonstratif, plus sonore. Je sens grouiller mon bas ventre. L'excitation monte et décuple les sensations. Je me mordille la lèvres. Oh non, ne longe pas ma culotte ! Oumpf ! C'est encore plus marqué ici ! Je tente de remonter ma cuisse mais elle la retient. Je feule de plaisir. Des spasmes secoue mes tripes. Est-ce un appel d'air ? Marie semble le croire car elle vient maintenant jouer. Les chatouilles sont moins intenses... mais ce n'est pas ce qu'elle semble chercher. Allongée avec nonchalance sur le côté, la tête soutenue par sa main, elle effectue de léger affleurement en me lançant des regards intéressés.

— Han ! Ahané-je. Attends ! Je vais... mouiller...

— C'est un peu tôt, en effet... concède-t-elle sans émotion.

Aurait-elle eu l'intuition ? Sa plume se perd dans mon nombril. L'effet est immédiat. Je ricane et me contorsionne. Je tente de la faire tomber en me balançant sur le côté. D'un bond, l'objet de mon tourment s'en prend à ma cuisse droite, l'obligeant à se plaquer contre le matelas. Bien joué ! Pour la peine, autant s'attarder un peu sur ce membre jusqu'ici épargné. C'est ce que j'aime, qu'elle profite de mes réactions pour me tourmenter... Quelle plaisir de la sentir jouer.

— Mon amour, t'as bien dis que je pouvais pas utiliser mes doigts, finit-elle par me demander après avoir tout exploré.

— Oui... soufflé-je, chacune son handicap.

— Mais, ça veut pas dire que je peux pas utiliser autre chose ? demande-t-elle en retirant son t-shirt.

— Heu... Qu'est-ce que t'as en tête, Choupette ? m’inquiète-je.

En guise de réponse, elle s'allonge sur mes jambes,et empoigne mon bassin. Elle me lance un sourire carnassier accompagnée d'une œillade entendue. Son souffle tiède galope sur mon ventre. Ses lèvres s'y posent et sa langue, chaude et humide s'engouffre dans le creux de mon ombilic. Elle donne de petits coups dans le fond et sur les bords. C'est terrible cet effet ! J'en ai le vertige. C'est à la fois hilarant et entêtant. Je relève son menton. Toujours cet appétit lubrique. Ok, ma petite chérie, va-z-y...

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