Ron Gressman tremblait.

Et dire que deux heures auparavant il allait chercher sa fille à l’école élémentaire de Avery Parson. Qui aurait pu imaginer que papa n’arriverai jamais ? Qu’il ne rentrerait jamais embrasser sa femme et sa fille. Et que la prochaine fois que sa femme aura des nouvelles de lui ce sera quand elle devra l’identifier à la morgue.

Le jeune boulanger ne reviendrai jamais au travail et il le savait. Il avait comprit qu’il ne sortirait que d’une seule manière de ce trou à rat : les pieds devants.

Pourtant en lui subsistait une lueur d’espoir. Il s’avait que l’endroit dans lequel il était retenu était trop haut et trop lisse pour être escaladé. Il devait donc attendre que quelqu’un passe dans le coin. Et si jamais personne ne passait ? L’idée traversera l’esprit du tout jeune papa aussi voilement qu’une gifle. Non, il ne devait pas penser à ce genre de chose. Il voulait s’en sortir. Il attendrai le temps qu’il fallait. Un jour son ravisseur allait bien entrer non ?

L’angoisse grandissante, Ron se rendit compte qu’il était resté le petit enfant peureux qu’il avait été. Ses anciennes peurs reprenaient le dessus. La peur du noir, celle d’être enfermée, la peur de mourir de froid et de faim. Et une nouvelle peur germait dans son esprit perturbé : celle des monstres.

Il se mit à hurler. Il implorait le ciel de lui donner une seconde chance. Il criait à la survie. Mais ses craintes s’avérèrent légitimes. Personne ne pouvait entendre ses supplications parce que ce que monsieur Gressman ignorait c’est qu’il se trouvait au milieu de nul part.

Une seule personne entendait les cris du captif : celui qui l’avait mis ici.