CHAPITRE 10

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« Ce n’est pas lui » .


- Bordel Boss t’es sure de toi ? Il était sur les lieux, il avait la bonne femme dans les bras ! Tu veux quoi comme preuves en plus pour te montrer que c’est lui ? Tu veux quoi de plus ?

- Ce n’est pas lui je te dis.

- Et sur quelle base tu t’appuie pour dire ça ?

La brune lui tendit le téléphone et le pendentif. Aaron se raidit lui aussi. Il se souvenait du drame que ça avait été pour elle de voir disparaitre le pendentif de son père.


- C’était trop beau pour être vrai c’est ça ?

- J’en ai bien peur Aaron.

__________

La commandante fumait une cigarette assise au volant de son pick-up sur le parking de l’hôpital. Elle pleurait et tremblait de tout son être. Cette sensation était horrible. Elle revoyait les images de son père, elle entendait son rire, voyait ses sourires, ses soupirs. Et puis elle revivait sa perte. Et tout son être ressentait tout, comme sur l’instant. Son corps voulait s’enfuir et son âme se déchirait. Sa chaire la brulait et elle avait le gout de la solitude sur la langue. La brune hurlait seule dans son pick-up.

Elle brandit son arme, prête à tirer, quand Doc' ouvrit la porte côté passager.

La commandante poussa son centième soupir et rangea son arme en le voyant. Le vieil homme s’assit à côté d’elle et lui prit une cigarette sans rien dire. Il resta là quelques instants sans prononcer un mot.


- Alors quoi tu vas rester là sans rien dire dans l’espoir que je parle ?

- Non je voulais juste fumer une cigarette avec toi. Je savais que tu n’aurai pas forcément envie de parler donc je me suis dis qu’échanger une cigarette c’était déjà bien non ?

- Mh.

- Alors ne parle pas, profitons juste du calme de la nuit.

La brune se détendit un peu. Doc' était devenu comme son deuxième père. Il l’avait très bien connu et quand la jeune femme avait perdu son père, il s’était occupé d’elle sans rien demander. Il avait tout fait et savait comment la gérer. Il ne posait jamais de questions, savait se taire quand il le fallait, et il parlait quand il le devait.

Une heure passa avant que Aaron n’appelle, disant à la brune qu’il rentrait dormir et qu’aux aurores ils se retrouveraient au poste pour continuer sur les deux affaires, cherchant un éventuel lien. Doc' reprit sa voiture, et la brune ramena Aaron chez lui. Une fois devant la porte il se retourna vers elle et lui demanda si elle comptait rentrer chez elle mais elle lui répondit que non. Elle avait trop de questions sans réponses et le sommeil ne viendrait jamais.

Elle arriva au poste à presque 1 heure du matin. Il y avait un mot d’accroché sur la porte du bureau : « J’espère que mon cadeau d’un souvenir passé t’as fait plaisir, il est le premier d’une longue série. -Ton vieil ami ».

La brune arracha presque le message de la porte avant de le jeter rageusement. Quelqu’un se jouait d’elle et elle n’aimait pas ça du tout. Qui que soit cette personne elle devait la connaitre. Et ce depuis longtemps, peut-être même depuis cette fameuse nuit.

Et si c’était lui ?

Sur le bureau de la commandante se trouvait un dossier avec différents noms dessus. Il s’agissait de la famille Millers. Avec les évènements de la soirée elle avait oublié que Charlie lui avait déposée le dossier. Elle se pencherait dessus demain, quand toute l’équipe serait avec elle. La brune savait que dans la matinée Aaron et elle iraient fouiller la maison des Millers. Pour le moment elle ne pouvait pas faire grand chose de plus. Une équipe de recherche était en train de ratisser le massif aux alentours de Whitewater Park. La brune souffla un grand coup pour reprendre ses esprits. Trop de choses en si peu de temps. Et dire que d’ordinaire la petite ville de Buena Vista était calme avec peu de criminalité par rapport aux autres petites bourgades. C’est même pour cette raison précise que la commandante était venue s’y installer.

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