Seconde 7

Une minute de lecture

Homme, toi qui perçois la femme comme tienne ou folle, sache que j'ai chanté très fort pour que tu disparaisses. Mais chaque fois, je t'ai vu renaître de tes cendres, phénix galleux, porteur de ces voix qui répugnent. Homme, voile tes idées, elles sont trop denses pour recouvrir le corps d'une femme, trop huileuses, trop possessives envers un être qui ne peut t'appartenir mais dont tu seras toujours le fruit gâté.


Homme, toi qui me regardes, je t'arracherai les yeux. Sache que j'ai pleuré pour mes sœurs et que ma rage n'a de pareil que celle d'un fauve blessé. Rends-nous nos peaux, nos lèvres, nos seins, nos fesses, nos ventres mystifiés. Vomis ces sœurs que tu as englouties de ta bouche vorace ; luxure déplacée, discours interminables, stupides et lâches. Homme, cache ton cœur, je le dévorerai. Chaque fois, je t'ai vu revenir de contrées où l'on pensait t'avoir semé, détruit, immolé ; mais tu es là, toujours, monstre gargouillant, avorton de la Terre.


Homme fier, poignarde dans l'œuf ton arrogance qui ne se fonde sur aucun savoir : mon sang est tenace sur tes mains et tu adules ce qui te dégoûte. Et tu vénères ce que tu taches.

[inspiration : Ananda Devi - Le rire des Déesses]

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Laroutourn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0