Déboires et charmes de la vie conjugale
EXTRAIT :
Une relation conjugale entre ombre et lumière
Pourquoi l’Espagne ? Pourquoi Valence en particulier ? Marc Antoine n’en savait fichtre rien. Les voies du Seigneur sont impénétrables, enfin, paraît-il.
Marco détestait tout ce qui avait trait, de près ou de loin, à la péninsule ibérique, et tout principalement à ses ressortissants de sexe masculin.
Cette haine lui était venue non sans raison valable. Quelques cinq ans auparavant, il avait découvert sur le portable de Juliette un message pas vraiment équivoque d’un dénommé Ramon.
« Querida, te gusta ! On se revoit ? Tu m’as compris ! Avant que je ne reparte à Tarragone ? »
L’incursion de son époux dans le smartphone de Ju ne relevait nullement d’un esprit soupçonneux ni d’une volonté de contrôle, lui qui se montrait globalement hermétique au concept de jalousie, laquelle n’est souvent que le reflet d’un manque de confiance en soi. C’est donc dans une optique purement bienveillante qu’il avait déverrouillé le portable de Juliette, posé sur la table basse alors qu’elle se douchait, afin de lui installer une application antivirus, au pare-feu digne de la NSA, et dont il avait eu, par sa boîte, un accès en version d’essai.
Or, en implantant ce logiciel susceptible de ruiner le moral du hacker le plus chevronné, il était tombé nez à nez, au milieu d’autres notifications, avec le texto, assez évocateur de la relation que pouvait entretenir sa femme avec ce Ramon. La photo de l’avatar, qui définissait le prototype parfait du latin lover, en l’occurrence un Ibère Lover, n’avait pas arrangé son humeur.
Douche glaciale et aveux brûlants
Habitué à prendre le taureau par les cornes, il était entré dans la salle de bains,
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Résumé des chapitres précédents :
Le prologue vous présentait deux âmes créées il y a plus de deux mille ans, dont l’union après la mort pourrait, si elle se réalisait, sauver l’Être Suprême et son Univers, tous deux en péril d’anéantissement. Nous étions un dimanche, au septième et dernier jour de ces tribulations cosmiques hors du commun.
Le premier chapitre revenait au lundi précédent. Juliette, née Lepucat et épouse Guitamon, conservatrice d’antiquités romaines, entamait ses congés de fin juin, fatiguée de porter seule le poids du foyer. Son mari, Marc Antoine, dit Marco, rigoureux au travail, mais négligent à la maison, et leur fille Cléo, adolescente ordinaire, la laissaient gérer le fardeau des tâches ménagères.
Au fil des chapitres suivants : à la surprise de Juliette, Marc Antoine lui annonça qu’il avait planifié un plane trip en plusieurs étapes, mû par une impulsion qu’il qualifia de divine. Dans la soudaineté et l’imminence du départ, elle accueillit cette perspective d’abord avec réserve, puis avec enthousiasme. Ils s’envolèrent donc pour Vérone, la ville des amants légendaires.
Le chapitre 4 basculait sur une journée digne d’une héroïne shakespearienne : Juliette se retrouva, sans savoir si c’était un rêve ou une réalité, dans le corps de la jeune Capulet, noble de la Renaissance italienne. Elle vécut au quotidien les pensées d’une femme émancipée face au patriarcat incarné par le Comte Capulet, qui lui annonça un mariage forcé avec le Comte Pâris. Puis, la nuit venue, Roméo ne resta pas sous le balcon : il escalada les murs et fut accueilli avec ardeur par cette Juliette moderne, qui brisa les codes de la bienséance et prit en main le destin de la chaste adolescente. Une rencontre voluptueuse s’ensuivit qui s’acheva par la satisfaction mutuelle des deux amants. Roméo quitta la chambre, laissant Juliette épuisée après cette journée et ce début de soirée dans la Vérone du XVIe siècle.
Au cours du chapitre 6, Juliette, de retour dans son époque, sans souvenir de sa translation dans le corps de la jeune Capulet, partit, en compagnie de Marco, à la rencontre de Vérone. Entre déceptions touristiques, foule oppressante et bouibouis locaux, les époux passablement énervés eurent une vive querelle conjugale. Toutefois, suivant le dicton bien connu « après la pluie, le beau temps », les deux amants désunis se décidèrent à faire la paix.
Dans la foulée de ces réalités agaçantes, désillusions maritales et espérances que s’ouvre ici un nouvel épisode du plane trip de Juliette et Marc Antoine. Que leur réserve Valencia, cité où le passé croise les lignes du présent et celles du futur ?
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