La Cité des arts et des sciences, Valencia

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EXTRAIT :

Valencia. Vendredi aux environs de huit heures trente et suivantes.

Ricochets temporels : Histoire, amour, destin et nausée

En ce cinquième et avant-dernier matin de congé des époux Guitamon, Juliette connut un réveil des plus violents.

La main de son mari agrippa soudain son biceps gauche, broyant chair et os, tandis qu’il poussait des gémissements d’homme affrontant la grande faucheuse en personne.

Surprise par cette attaque, alors qu’elle rêvait, souriante, bercée par quelques souvenirs heureux, elle se mit à hurler. Ensuite, se redressant sur son séant, elle tenta de se dégager par des secousses désespérées.

Son agresseur semblait captif d’un cauchemar, ainsi qu’en témoignaient ses paupières closes.

Luttant pour préserver l’intégrité de son bras, elle finit par gifler son époux de la main droite. L’étreinte de la large paume se relâcha enfin.

Les pupilles dilatées, nimbées d’un voile hallucinatoire, lèvres tremblantes, un filet de bave s’écoulant sur le menton, la peur, non la terreur, se lisait sur le mâle visage ; les joues tressaillaient sous l’emprise de spasmes nerveux. Juliette considéra, interloquée, son conjoint : un revenant ne lui aurait pas causé plus vive angoisse.

À demi éveillé, Marco balbutia des mots incohérents. Elle crut distinguer : « Jimena, corazón ». Puis, comme si elle avait chassé les visions morbides de son homme par l’éclat de son regard, celles-ci s’évanouirent.

La brute reprît conscience.

La suite, en lecture offerte, à bord du Désir Éditions :

https://desir-editions.fr/valence-cite-arts-sciences-amenadiel-alexandrie-chapitre-11/

Pour vous qui arrivez en cours de cette histoire, voici ce qui a précédé :

Prologue : Focus sur deux âmes sur lesquelles un Être Suprême misait tous ses espoirs pour refaire le plein du seul combustible lui permettant d’alimenter Sa Boule Bleue, l’Amour, et qui tentaient de fusionner dans un Grand Tout cosmique, sous son « œil » inquiet.

Le premier chapitre présentait la journée du lundi précédent, le premier jour où débuta cette aventure à la croisée du romanesque et du surnaturel. Juliette, écrasée par la charge mentale, et Marc-Antoine, absorbé par son travail, formaient un couple moderne, embourbé dans la routine du XXIᵉ siècle. Un soir, contre toute attente, Marco annonça un départ impromptu, un plane trip. La première destination du ménage : Vérone, où Juliette, dès la première nuit, se retrouva projetée — rêve énigmatique ou réalité parallèle ? — dans la peau de l’héroïne shakespearienne, rencontrant son futur mari, le Comte Pâris, son père, le Comte Capulet, ainsi que Roméo, qui ne resta pas sous le balcon et vint lui conter fleurette en sa chambre.

Au matin, il ne subsistait à Juliette que des vertiges mystérieux, et l’espoir d’une parenthèse joyeuse s’évanouit dans les tensions du tandem, engendrées par une visite touristique catastrophique de la Vérone moderne. Après cette journée d’orages, ce fut elle qui proposa une réconciliation.

Puis leur voyage les mena à Valencia. Marco se perdit en réflexions amères sur les symptômes que sont les liaisons extra-conjugales pour un couple battant de l’aile, tandis que Juliette, conservatrice dans un musée d’antiquité romaine, se réjouissait d’une rencontre inattendue avec une collègue espagnole souhaitant lui présenter une pièce archéologique inédite.

Animée par cette nouvelle, elle suggéra à son époux le rapprochement intime qu’il espérait depuis le début de leur aventure. C’est ainsi que la réconciliation charnelle fut bientôt suivie, après une journée où le duo se sépara pour vaquer aux occupations de chacun, d’une complicité retrouvée au cours d’une soirée où Juliette et Marco évoquèrent tour à tour Corneille, El Cid, Jimena, la femme de celui-ci, et dans laquelle s’invitèrent également Marc-Antoine et Cléopâtre.

Après Juliette, ce fut son époux qui subit à son tour une translation dans le passé, incarné en Rodrigo Diaz de Vivar, El Cid, au soir de sa vie. Le Campeador se remémorait, dans le chapitre précédent, ses batailles passées autant que son amour inaltérable — malgré ses infidélités au moins de corps si ce n’est de cœur, pour Doña Jimena — élevant à Marco, simple témoin de ce fragment d’histoire, que ni gloire ni conquêtes éphémères ne sauraient égaler la puissance d’une union qui engage l’âme tout entière.

Un nouvel épisode de cette première mouture du roman-feuilleton, proposé en bêta lecture sur notre site, va s’ouvrir dans ce chapitre 11, alors que le mystère s’épaissit à chaque ligne tracée par les deux auteurs, Anarelle et Laurent Ducastel.

Pourquoi les conjoints, l’un après l’autre, sont-ils précipités dans le passé ? Où ce voyage, Valencia, troisième ville d’Espagne en superficie et population, n’étant que la seconde étape, les conduira-t-il ? Autant de questions qui invitent le lecteur à poursuivre la lecture offerte de cette aventure dont l’épilogue est disponible.

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