Sur le pont de ma ville, de la rembarde j'ai faillis sauter. Pendant qu'un crétin me parlait pour gagner du temps les flics en ont profité pour me mettre à terre même moi je n'avais pas reconnu mes propres hurlements, ils ont brisé l'ongle d'un de mes orteils déjà meurtris par la danse que je pratiquais. "C'est la police" ont-ils tenté de me rassurer comme si leur présence allait changer le moindre de mes problèmes. Moi je le dis franchement auourd'hui il y a de nombreuses personnes qui ne veulent pas de moi mais la seule qui ne veut surtout pas entendre parler de moi c'est la mort elle-même. Combien de fois ai-je voulus y mettre un terme, combien de fois Dieu ou je ne sais qui m'a rattrapé en plein vol. Tout a commencé alors que j'étais au travail le soir-même j'étais accaparée par des clients et mon patenaire m'a appelé deux fois pendant ce temps. Considérant qu'il avait mieux à faire avec ses amis il a préféré laisser tomber et aller à la soirée comme il avait prévu de le faire. Jamais je ne m'étais sentie aussi mal. Evidemment qui avait pu croire une seule seconde que je pouvais jongler entre vie professionnelles, vie sociale, vie sentimentale et vie artistique ? J'avais littéralement envie de mourir. Ca faisait des semaines qu'on s'était pas vu, il me manquait pour être honnête. Nos discussions nocturnes me manquaent. J'avais laissé croire qu'un tel acte de ma part relevait du surmenage professionnel il n'en était rien. Je vivais dans un gouffre sentimental depuis longtemps et personne ne semblait s'en douter, personne. A croire qu'avoir un coeur dans ce monde c'est tabou. Partie dans l'ambulance s'en était fini de ma vie à peu près normale. Désormais j'allais vivre en pensant que plus rien n'aurait de conséquence. Les sédatifs malheureusement n'ont pas aidé à me faire comprendre le contraire.