Chapitre 9 Partie 1 — Ce que le vide approuve

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Ma belle Lanta,

Cela fait combien de cycles que nous ne nous sommes pas écrit ? Trop. Mais je sens que le silence, cette fois, commence à s’épaissir — non pas comme un repos, mais comme un oubli. Alors je prends la plume, sans raison précise, juste parce qu’il y a une vieille lumière en moi qui refuse de s’éteindre. Les choses changent. Je profites aujourd’hui de mes petits enfants. Toi tu dirige l’orphelinat comme l’œuvre de ta vie, comme l’héritage de Feu Père Loarn. Mais il faut se rappeler le temps passé aussi.

Je me souviens du soir où il est arrivé. Tu t’en souviens aussi, je le sais. Le vent mordait les marches. Le froid, sec comme une note suspendue. Un Arpenteur, muet comme une pierre, attendait à la grille. Il t’a tendu un paquet. Tu n’as pas fléchi. Tu as ouvert les bras comme si tu l’attendais depuis toujours. Loarn, un pas en arrière, le regard déjà inquiet. Moi, j’étais sur le seuil de la cuisine, torchon à la main. Et j’ai senti. Je te jure que j’ai senti que quelque chose venait d’être déplacé dans le réel.

L’enfant ne pleurait pas. Il ne disait rien. Il ne regardait rien. Mais il… pesait. Ce n’était pas un poids de chair. C’était autre chose. Comme si une phrase ancienne avait été glissée dans nos murs, mais sans sujet, sans verbe. Juste la présence du dire.

Et toi, tu l’as nommé. Tu as osé le nommer. J’ai eu envie de t’arracher ce mot de la bouche. A quatre ans, nommer l’innommable. Je l’ai aimé sans nom. Il n’en avait pas besoin, j’en était persuadé.

Tu l’as appelé Elom. Tu as dit que c’était un vieux mot, qu’il était venu tout seul. Que ça voulait dire “ce qui tient sans contour”. Je ne t’ai pas crue. Ou plutôt : je n’ai pas voulu y croire. J’ai cru que tu faisais une erreur. Que nommer un enfant comme lui, c’était déjà le trahir. Lui mettre un habit qu’il n’accepterait jamais. J’étais en colère. Oui, ma belle Lanta, en colère contre toi, comme on l’est contre les amies qu’on aime trop pour leur dire tout de suite ce qu’on pense.

Et pourtant… il l’a porté. Ce nom-là. Ou plutôt, il l’a laissé flotter autour de lui, sans jamais s’y fixer. C’était comme un tablier trop large, qu’il n’enlevait pas, mais qu’il ne nouait jamais.

Il était étrange, tu le sais. Mais pas inquiétant. Il écrivait déjà sans écrire. Il touchait les murs comme d’autres lisent des visages. Il ne demandait rien, mais il absorbait tout. Et moi je cuisinais pour lui comme je n’ai cuisiné pour aucun autre. Il recevait les parts doubles, les fruits rares, les petits restes bénis que les autres ne voyaient pas. Je ne savais pas pourquoi. Mais je savais qu’il fallait.

Et puis un jour, il a fait quelque chose. Et moi, j’ai compris. Tard. Mais j’ai compris. Que ce nom que tu lui as donné… ce nom refusé par tous les protocoles… c’était peut-être la seule chose qu’on pouvait faire : lui tendre un mot, sans l’attacher. Et laisser le Verbe décider s’il voulait s’y loger.

Aujourd’hui, je vis loin. Le feu est doux, la table toujours mise, mais il manque un petit flou dans ma cuisine. Un doux silence. Un garçon sans miettes. Je pense à lui souvent. Et je sais que tu y penses aussi.

Ce que je t’écris, je ne sais pas si tu dois le transmettre. Peut-être qu’il faut le brûler. Peut-être qu’il faut l’enterrer sous un sac de farine.

Mais je veux que tu le saches, Lanta : je n’ai plus de colère. Seulement de la mémoire. Et cette mémoire me dit que ce garçon — ce non-nommé nommé — a fait quelque chose d’irréversible. Je ne sais pas si c’était bien. Je ne sais pas si c’était mal. Mais je crois que c’était nécessaire. Et que c’était lui. Je l’ai vu. Et je crois qu’il a commencé quelque chose que nul ne saura terminer.

Tiens-toi droite, ma belle. Et embrasse pour moi Frère Solance, s’il a encore les mains tachées d’encre.

Marion.

La lumière était basse. Une seule lampe à huile brûlait sur la table de chêne, et son halo doré dessinait des cercles vacillants sur les murs lambrissés. Il y avait, dans cette pièce, un silence doux mais épais — le genre de silence qu’on ne rompt pas sans nécessité.

Père Loarn avait gardé sa robe de fin de journée, plus ample, tissée d’un fil brun presque mat. Il était assis au bout de la table, les mains croisées. À sa droite, Sœur Lanta, droite, les paupières plus basses qu’à l’accoutumée. À sa gauche, Frère Solance, les doigts encore tachés d’encre, le regard fixé sur la carafe d’eau. Elom, silencieux, se tenait légèrement en retrait, un peu à l’écart, mais sans tension.

L’Arpenteur se tenait debout, pour l’instant. Il semblait avoir attendu que chacun s’ancre dans sa chaise, que les respirations se posent.

—  Merci d’avoir accepté cette rencontre. Je sais que les journées ici sont pleines. Je ne la prends pas à la légère. 

Sa voix, claire mais posée, remplissait doucement la pièce.

—  Je suis venu pour une enquête. Mais ce que j’ai trouvé… n’appelle pas de jugement. Plutôt une proposition. Une traversée. 

Il marqua une pause. Ses mains croisées dans le dos semblaient chercher leur équilibre.

—  Ce que j’ai vu aujourd’hui dans le Scriptorium… ce qu’Elom a tenu, ce que la matière a accepté… dépasse ce que nous savons du Verbe actif. Un non-fixé ne devrait pas pouvoir écrire ainsi. Et pourtant il l’a fait. Sans fracture. Sans altération. 

Il regarda Elom, puis les adultes.

—  La Rue de la Clôture a été réactivée. Ce n’est pas une théorie. C’est un fait mesuré. La zone est redevenue floue. On y entend. On y marche. On y désigne. C’est une conséquence directe de ce qu’Elom a fait. Ce n’est pas une hypothèse. C’est une correspondance. 

Lanta murmura :

—  Et vous pensez… que cela doit continuer ? 

—  Je pense que nous avons une opportunité rare. Et un devoir d’y répondre. 

Il fit le tour lentement de la table, s’arrêta derrière Elom.

—  Je souhaite conduire Elom sur place. À la Rue de la Clôture. Sous surveillance. Encadré. Rien ne sera forcé. Rien ne sera imposé. Mais je veux voir ce qui se passe quand il marche dans ce qu’il a stabilisé. 

Solance, qui n’avait rien dit jusque-là, se redressa légèrement.

—  Et s’il ne revient pas ? S’il perd sa tenue ? 

—  Alors je serai responsable. Et je saurai. Mais s’il ne le fait pas, nous risquons de passer à côté de quelque chose que le Verbe lui-même cherche peut-être à prononcer à travers lui. 

Loarn demanda calmement :

—  Et que cherchez-vous à entendre là-bas ? Un nom ? Une voix ? Une permission ? 

L’Arpenteur secoua la tête.

—  Je ne cherche rien. Je veux simplement être témoin de ce qui se dit sans être prononcé. Et je crois qu’Elom est l’un de ces témoins vivants que le Cadastre ne peut ni classer ni contrôler. 

Il se tourna vers Elom.

—  Mais je ne partirai pas sans ton accord. Il n’y aura ni ordre, ni autorité. Tu n’es pas un agent. Tu es… quelque chose que nous ne savons pas encore désigner. Mais si tu acceptes, tu ne seras pas seul. 

Un silence se posa. Dense. Lanta, sans bouger la tête, demanda :

—  Et quand ? 

—  Demain. À l’aube. Discrètement. Si Elom le veut.

Tous se tournèrent vers lui. Elom leva les yeux. Il sentait, sous ses pieds, le mot “Clôture” encore vibrer. Il dit simplement :

—  D’accord, je veux bien y aller.

Le silence retomba un instant. Elom venait d’accepter. Le souffle de Lanta fut à peine audible. Loarn, immobile, le regardait sans rien dire. Mais l’Arpenteur, lui, n’avait pas encore quitté sa place derrière Elom. Il gardait les mains croisées dans le dos, comme s’il tenait quelque chose qu’il ne pouvait encore poser. Il se tourna légèrement vers Loarn.

—  Père, si vous me permettez une dernière question.

Loarn hocha lentement la tête.

—  D’où vient Elom ? Qui l’a amené ici ? 

Un silence. Puis un autre. Ce fut Sœur Lanta qui répondit, sans lever les yeux.

—  C’était une nuit d’hiver. Il y a longtemps. Le vent avait levé des feuilles dans la cour, et l’air était sec comme une parole interrompue. On a frappé trois fois à la grille. Et il y avait un homme. Un Arpenteur, à ce qu’on m’a dit. Mais… je ne l’ai pas vu. Pas vraiment. C’est Loarn qui l’a reçu ensuite. 

Loarn confirma d’un signe lent.

—  Il ne s’est pas nommé. Il n’est pas entré. Il nous a seulement tendu l’enfant, enveloppé dans une couverture ancienne. Et il est reparti. Sans un mot de plus. 

Lanta reprit.

—  Il n’avait pas de nom. Rien. Ni marque. Ni inscription. Pas même un billet. Seulement… un poids. Un silence étrange. Comme si le monde hésitait à le désigner.

Elle regarda Elom pour la première fois depuis le début de la réunion.

—  C’est moi qui ai proposé de l’appeler Elom. C’est un ancien mot. Il signifie “ce qui tient sans contour”. Je l’ai entendu une fois dans une transcription de Frère Ghert. 

Elle serra les doigts.

—  Mais je n’ai jamais réussi à le fixer. J’ai tout essayé. Les encres faibles. Les Voix souples. Même la double nomination. Rien n’a tenu. Il acceptait le nom, mais le nom ne restait pas. Il flottait, comme s’il avait sa propre tension. 

Elle s’interrompit. Loarn la regardait avec une douceur grave.

—  Je croyais qu’un jour, il se délierait. Je l’ai guetté. Pendant des années. À chaque sursaut, à chaque sommeil. Mais il est resté. Flottant. Et pourtant… présent. Là. 

Elle reposa les mains sur la table.

—  Et maintenant, il écrit. Il tient. Il guérit des noms que nous avions déjà enterrés.

L’Arpenteur, silencieux jusque-là, fixa Elom Et dit :

—  Tu n’es pas un oubli. Tu es un mot sans attache. Une phrase que personne n’a encore entendue jusqu’au bout.

Elom, les épaules droites, ne répondit pas. Mais dans le creux de sa paume, posée contre la table, il crut sentir quelque chose vibrer. Comme un nom. Un nom qu’il n’avait pas prononcé. Et qui, peut-être, lui appartenait.

Il ne dormit pas cette nuit-là. Pas vraiment. Le dortoir restait silencieux, mais le silence n’avait plus la même épaisseur. Quelque chose y circulait, comme un souvenir réverbéré. Les autres enfants, couchés en ligne, respiraient lentement. Certains remuaient dans leur lit, d’autres murmuraient sans mots. Elom, allongé, fixait le plafond noir. Il ne pensait pas. Il écoutait.

Il avait peur, un peu. Pas de la Rue, ni de l’Arpenteur. Mais du mot, du nom. De ce qu’il ferait, s’il venait. Il avait senti sa vibration. Un tressaillement dans la paume. Comme un battement hors rythme. Il savait — non, il pressentait — qu’il ne pourrait pas le dire. Pas vraiment. Pas encore. Mais il était là. Quelque part en lui, replié. En attente.

Il ferma les yeux. Et rêva sans mots.

On le réveilla sans le toucher. Une lumière terne filtrait par la verrière. Le matin était gris, suspendu. Les enfants n’étaient pas levés. Sœur Lanta était là, droite, en robe d’extérieur. Elle ne disait rien. Elle lui tendit un manteau, simple, sans marque. Juste une étoffe lourde. Il l’enfila. Elle le regarda un long moment. Puis dit seulement :

—  Tu peux y aller. Je t’ai préparé un carnet. Vide. Il est dans la poche intérieure. Si jamais… tu sens qu’il faut fixer. 

Il hocha la tête. Il n’y avait rien d’autre à dire.

L’Arpenteur l’attendait déjà dehors, dans la cour inférieure. Il était seul. Ni escorte, ni archive. Juste une présence droite, immobile, presque effacée par le gris du matin.

Ils ne parlèrent pas tout de suite. Ils marchèrent. Elom connaissait les murs, les portes, les angles. Mais ce matin-là, ils semblaient plus lisses. Comme si le réel avait été épongé.

En quittant l’enceinte, il sentit le froid. Un froid léger, mais droit. Un froid qui ne pénétrait pas encore, mais annonçait quelque chose. Un seuil.

Ils avaient quitté l’orphelinat à l’aube. Le portail s’était refermé derrière eux dans un souffle sec, presque respectueux. Pas un bruit, sinon le frottement de leurs pas sur les pavés. L’air était gris, encore engourdi, et la ville s’ouvrait lentement devant eux — mais Elom la connaissait si peu qu’il avait l’impression d’entrer dans un mot jamais lu.

Après quelques détours par les ruelles basses, l’Arpenteur s’était arrêté devant une porte étroite. Une lanterne encore allumée jetait une lumière dorée sur l’enseigne brunie :

Chez Vignal – Café des Pantinois

— On va prendre quelque chose , avait-il dit simplement.

Elom avait hoché la tête, mais sans bouger tout de suite. L’intérieur était chaud, presque trop. Le contraste avec l’aube l’avait saisi. Des gouttes de condensation ruisselaient le long des vitres, et l’odeur du café mêlée au beurre chaud l’enveloppait d’un vertige inconnu. Trois tables. Deux clients. Une vieille femme penchée sur un bol. Un homme lisant un journal scellé d’un ruban blanc — Non lu / Non désigné — les lettres en transparence semblaient retenues comme des animaux sous verre.

Ils s’étaient installés à la table du fond. L’Arpenteur avait commandé :

— Un café au lait, un bol pour lui. Deux croissants.

Elom s’était assis sans rien dire. Dos droit. Mains posées sur ses genoux. Il observait la table, ses rainures anciennes. Il n’osait pas tourner la tête, ni demander. L’odeur du beurre chaud le faisait salivé. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il n’avait pas pris de petit déjeuner. Il avait faim.

L’Arpenteur le fixait calmement.

— C’est la première fois pour toi ? La grande ville ?

Elom acquiesça lentement.

— Je suis jamais allé plus loin que la rue du dispensaire. Et encore… pas seul.

L’homme opina, un demi-sourire aux lèvres. Pas moqueur, mais doux.

— Paris, le vrai, ce sera une épreuve. Pas à cause du danger. À cause du reste. Le bruit. Les gens. Les mots. Ils s’accrochent. Ils débordent. Ils ne se lavent pas avant d’être dits. Ils s’impriment dans les murs, dans les corps. Il faut apprendre à les laisser glisser.

Il fit une pause, puis reprit :

— Toi, tu viens d’un lieu tenu. On y pèse chaque parole. En ville, on les jette. Parfois, elles restent accrochées sans qu’on le veuille.

Elom fronça légèrement les sourcils.

— Et si j’en ramasse une sans faire exprès ?

— Alors tu la sens. Elle te traverse. Peut-être qu’elle repart. Peut-être pas. Il y a des mots qu’on ne cherche pas, mais qui nous cherchent. On les appelle les mots logés.

Elom murmura :

— Je croyais qu’on m’avait oublié, en arrivant. Maintenant j’ai peur qu’on m’ait trop regardé.

L’Arpenteur sourit cette fois franchement, tout en rompant un morceau de croissant.

— Tu n’es pas un oubli. Tu es un mot qui résiste à la ponctuation. Ce n’est pas si courant. Aller, mange maintenant, Elom. Tu a besoin de forces.

Ils ressortirent dans le froid léger du matin. Le quartier avait changé. L’air portait une vibration plus sèche. Une rumeur. Bientôt, au détour d’une rue, ils l’entendirent.

Un homme debout sur une caisse. Manteau élimé. Gants troués. Une voix tranchante. Il tenait un livre à la couverture mangée par l’humidité. Aucun titre. Juste des marques de doigts, comme des brûlures anciennes.

— Il vient ! Il est déjà là ! Vous marchez dans son Nom et vous ne le savez même pas ! Vous l’écrivez avec vos pas ! Vous êtes les lettres de son retour !

Son ton changeait sans prévenir : doux, puis strident, puis grave comme un souterrain. Elom sentit sa gorge se serrer. Il détourna les yeux, mais la voix passait à travers.

— Ce que vous nommez vous nommera ! Ce que vous oubliez vous rappellera ! Le Nom est déjà là, il n’attend que vos bouches !

L’Arpenteur s’arrêta. Il observa le prêcheur un instant. Puis, voyant le visage d’Elom, il posa une main très brève sur son épaule.

— N’écoute pas trop fort. Ces voix-là cherchent un porteur.

Le tram passait deux rues plus bas. Ils descendirent vers les rails. Elom vit la machine arriver : énorme, noire et cuivrée, aux parois légèrement vibrantes. Il resta figé un instant. Il l’avait vue dans les manuels, sur les planches fixées. Jamais en vrai.

L’Arpenteur s’approcha du guichet. Il sortit un carnet fin, glissa deux feuillets dans une fente. Un ticket imprimé en silence sorti de lui même. Un autre, avec une marque rouge.

Il revint vers Elom.

— Le rouge, c’est pour moi. Le gris, c’est pour toi. Ne le perd pas.

Elom hocha la tête. Ils montèrent. Le sol du tram était tiède. Le plafond bas. Des barres de laiton coulaient d’un bout à l’autre comme des lignes tendues. Elom s’agrippa. Observa tout. Le chauffeur, ganté, manipulait trois leviers avec des gestes lents. Une femme en robe rose parlait à un homme sans bouger les lèvres. Un enfant mangeait un pain rond, regardant fixement les soudures du plafond.

Elom n’osait pas parler. Il était trop occupé à voir. Il sentit les mots autour de lui — pas des paroles. Des mots. Accrochés aux manteaux, aux sacs, aux gestes. Des restes. Des intentions non dites. Il se sentait léger et traversé.

L’Arpenteur, debout près de lui, ne disait rien. Mais il observait aussi. Pas les gens. Les rythmes. Il semblait lire les séquences du monde comme des vers à peine disjoints.

Quand ils descendirent, Elom était à la fois grisé et vidé. Le sol lui parut bancal. Il chancela un peu. L’Arpenteur l’attendit, tendit une main discrète pour stabiliser sa chute invisible. Juste ce qu’il fallait.

— Ça va ?

— Oui. Je crois. Mais c’est… beaucoup.

— C’est Paris.

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