9 - Quand La Musique Est Bonne, Jean-Jacques Goldman

13 minutes de lecture

Rachel n’en revenait pas. Elle était assise à la terrasse d’un café avec Lucas, assise devant son cappuccino, en front de mer… Sans son baladeur et pourtant… Pourtant rien. Justement. Rien dans sa tête. Rien que la voix de Lucas et la sienne. Pourtant c’était un samedi ensoleillé, en plein après-midi, le café était bondé. Mais rien. Pas un son. La fin de semaine s’était bien passée, elle s’était expliquée avec Tina et leur amitié n’en avait été que plus renforcée. La retenue du matin lui avait paru durer une demi-heure, et cet après-midi elle était avec Lucas.


  Quelques heures plus tôt, ils s’étaient retrouvés devant le cinéma un peu vintage de la ville. Sur le trottoir d’en face, une façade des années cinquante, avec la grande zone lumineuse arrondie qui portaient en lettres géantes le titre du film de la saison.

  Une troupe s’agglutinait devant la caisse de l’entrée pour assister à la rétrospective. Rachel estima grossièrement une cinquantaine de personnes. Elle sentit soudain se faufiler entre ses doigts la main douce, fine et chaude de Lucas. Pour ne pas te perdre dans la foule. On pourrait se retrouver séparés dans la salle, ce serait dommage. Rachel lui adressa un doux sourire.

  La foule ! Rachel fut prise de panique. Lucas avait raison, et s’ils étaient chacun à un angle de la salle, loin de plusieurs dizaines de mètres… Sa vie serait définitivement fichue ! Il fallait absolument faire quelque chose pour qu’ils ne soient plus jamais séparés. Alors tout en traversant la rue, elle se concentra et infiltra les pensées des gens… En un rien de temps JCVD eut un lot d’afficionados aussi inattendu qu’imposant. Malgré tout quelques récalcitrants qui tenaient absolument à voir du Woody Allen restèrent au comptoir. Rachel sera plus fort la main de Lucas quand ils se retrouvèrent mélangés aux huit autres personnes qui entraient dans la salle. Pour ne pas te perdre dans le noir. Lui souffla-t-elle à l’oreille une étoile brillante au coin des lèvres.

  Dans le noir de la salle, Rachel vécut le plus beau des rêves. Le cinéma, le noir, Lucas… Oui quoi qu’il arrive la vie ne pouvait que s’annoncer merveilleuse.

  Quand le générique démarra, elle cala délicatement sa tête contre l’épaule de Lucas, prête pour profiter du spectacle, même si… Elle aurait été incapable d’en raconter le moindre passage…


  Rachel s’était toujours demandée ce que Lucas pouvait bien avoir de si spécial pour l’empêcher d’entendre les pensées des autres. Bien sûr, elle était amoureuse de lui, mais ça ne faisait pas tout. C’était comme si… Elle avait pu contrôler ses pensées, en se concentrant sur lui. Ce devait être quelque chose comme ça, elle avait déjà remarqué que lorsqu’elle était avec Soeur Marielle elle n’entendait qu’elle… Au début elle avait mis cela sur le compte de la puissance « vocale » de la Soeur… En gros elle pensait plus fort que les autres, mais à bien réfléchir c’était surtout que Rachel focalisait sur elle. Et là c’était au tour de Lucas.

  Lucas qui, d’ailleurs, était en train de lui demander pour la quatrième fois ce qu’elle avait pensé de la séance de films.

  - En vrai, tu ne m’écoutes jamais ! Dit-il avec un sourire. Alors ! Tu en as pensé quoi de la séance ?

  En réalité Rachel considérait Woody Allen comme le Meg Ryan des mecs. Pas d’action, hyper cérébral, avec un humour hyper intellectuel tournant autour du sexe et du psy, tout ça mâtiné d’un relationnel conflictuel avec la mère… Bref, typiquement masculin… Bien sûr elle savait que si elle répondait cela à Lucas, elle se grillait dans la seconde toute opportunité d’aller plus loin avec lui.

  - Eh bien ! Franchement… J’ai bien aimé… Je ne saurais pas dire quoi mais j’ai bien aimé. Peut-être le fait que l’on soit tous les deux… Continua-t-elle pour elle-même. Soudain elle prit son courage à deux mains. Ecoute Lucas, j’ai quelque chose à te dire… Quelque chose de vraiment personnel… Et…

  Elle s’interrompit. Tu vas me dire que je te plais ? S’il te plaît dis-moi cela parce que ça m’aiderait beaucoup à te le dire… Dis-le, dis-le, dis-le… Elle resta la phrase aux bords des lèvres. Alors ça ! Elle ne s’y serait jamais attendue. Ainsi Lucas était amoureux d’elle ? Et elle pouvait lire ses pensées ? Le temps fut comme suspendu. Elle ne pouvait détacher son regard des yeux de Lucas. Elle sentit qu’elle rougissait comme jamais.

  - Non ce n’est pas ça ! Enfin ! Je veux dire... Essaya-t-elle de rattraper quand elle vit le regard interdit de son interlocuteur. Lucas, je voulais te dire quelque chose sur moi… Tu sais pourquoi j’ai sans arrêt les écouteurs dans mes oreilles ?

  - Parce que cet hippopotame de Soeur Marielle braille trop fort ? Dit-il en souriant.

  - Non sérieusement. Depuis que je suis toute petite… Elle respira profondément… Je peux lire les pensées des gens… D’ailleurs c’est ridicule comme expression. Les pensées ne sont pas des mots. J’entends les pensées des gens.

  Il la regarda interloqué. Elle semblait vraiment très sérieuse. Croyait-elle vraiment pouvoir lire les pensées des gens ? Et si c’était le cas, avait-elle entendu ce qu’il venait de penser ? Mais la télépathie n’existait pas dans la vraie vie n’est-ce pas ? Et pourtant cela pourrait expliquer le walkman, le fait qu’elle finisse ses phrases parfois ? Lui avait toujours mis ça sur le compte d’une proximité importante, à force de se côtoyer et de s’apprécier… Mais si c’était juste parce qu’elle avait lu dans ses pensées, où se situait leur relation ? Peut-être était-elle faussée depuis le début ? Et puis lui ? Si ça se trouvait il n’avait plus d’identité propre, après tout, les pensées sont intimes, peut-être même le plus intime de soi puisqu’elles sont dans notre tête. Il doit y avoir une raison à cela, entre autre celle qui consiste à faire en sorte que les autres n’y aient pas accès. Quelque part, les pensées nous définissaient puisqu’elles étaient en nous, fabriquées par nous, pour nous. « Je pense donc je suis ». Si quelqu’un pense à votre place est-ce vous ? Où s’arrêtaient ses propres pensées et où commençait une sorte d’influence de Rachel ? Etait-il juste une… Extension d’elle, comme vide de toute personnalité propre à lui ? Qui lui disait qu’elle n’essayerait pas de le manipuler ? Le pouvait-elle ?

  - Non ne crois pas ça ! Je ne peux pas interférer dans l’esprit des gens ! … Désolée ! Dit-elle après un temps quand elle vit dans ses yeux tout à la fois de la surprise et de la gêne. Je ne contrôle pas.

  - Rachel, je suis amoureux de toi depuis longtemps mais…

  Il s’interrompit coupé dans son élan par un vendeur de roses de tables en tables. Rachel l’avait aperçu au loin faire son manège depuis un petit moment et avait espéré qu’il ne se présenterait pas à eux. Mais pensez-vous, deux jeunes lycéens manifestement en pleine parade amoureuse, il avait fallut qu’il vienne leur présenter ses roses à moitié fanées. D’ailleurs il avait semblé à Rachel que l’une d’elles était en train de se faire Hara-Kiri avec ses propres épines. Dégagez de notre table, vous êtes en train de griller mon rendez-vous galant ! Si vous ne détalez pas dans dix secondes, je vous fais manger vos roses une par une… Le vendeur avait ouvert la bouche mais aucun son n’en sortit. Il regarda la jeune fille et pâlit. Puis sans mot dire il fit demi-tour. Rachel n’en revint pas.

  - Eh bien ! On peut dire que quand tu es fâchée ça se voit. Il a dû lire dans ton regard que ça ne te plaisait pas qu’il nous coupe… En tout cas nous voilà tranquilles.

  - Oui… Ce doit être ça… Mais au fond d’elle-même elle avait une toute autre explication.

  - Rachel, je suis amoureux de toi depuis longtemps mais comprend que cette révélation a de quoi surprendre.

  - Je sais. Que veux-tu, je suis comme ça. Mais sache que jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais pu accéder à tes pensées. Et aussi que grâce à toi, je n’entends pas celles des autres. Tu me fais du bien Lucas… Et moi aussi je suis amoureuse de toi. S’empressa-t-elle d’ajouter.

  - Très bien je te crois. Mais quand tu dis que tu entends les pensées des gens… Tu veux dire… N’importe qui ? Le monsieur là-bas avec le journal.

  - Il est en train de se dire que si ses actions continuent de chuter il va devoir vendre sa maison. La dame là-bas, assise avec le monsieur. Ils ne se parlent pas. Lui est en train de penser qu’il n’aurait jamais dû faire un voyage pour un séminaire quelconque, au cours duquel il a trompé sa femme. Elle repense à toutes ces années vécues avec lui, dès demain elle a prévu de faire ses valises et partir.

  - Tu inventes n’importe quoi et moi je marche. Tu sais quoi, je vais aller vérifier. Tu as fini ton café ? Demanda-t-il en obtenant la réponse avec un coup d’oeil.

  Il paya les consommations, et se leva. En se dirigeant vers la table du couple.

  - Lucas non !

  Elle le vit se pencher vers la dame et prononcer quelques phrases. La femme le regarda avec un air d’incompréhension. Son mari se retourna aussi vers lui. Puis ils se retournèrent tous les deux pour se regarder. C’est à ce moment que Lucas les laissa. Rachel les vit se mettre à discuter. Elle capta quelques bribes de la conversation mais s’en détourna vite. Lucas revint vers elle.

  - Tu es encore plus unique pour moi.

  - A ce jour, sortie de ma mère, il n’y a que Tina et toi qui êtes au courant. J’avais besoin de t’en parler, je ne voulais plus te cacher cela.

  - D’accord. Alors dis-m’en plus. Viens, on va sur la plage...


  Il était presque dix-neuf heures quand Rachel passa le perron de sa maison. Chante comme si tu devais mourir demain de Fugain résonnait si fort dans sa tête qu’elle avait l’impression que tous les voisins entendaient.

  Ils s’étaient quittés après avoir échangé leur premier baiser, c’était à la fois tendre et maladroit. Un vrai baiser de film romantique. Puis ils s’étaient dits au revoir et Rachel avait pris le chemin de sa maison. Elle avait repensé à tout ce qu’ils s’étaient dits. Et de par le fait, des questions avaient émergé. Des questions auxquelles elle avait décidé d’avoir des réponses.


  Elles en étaient au dessert quand Rachel se décida à mettre les pieds dans le plat. Après avoir passé tout le repas à parler de l’après-midi, de la retenue qu’elle avait eue et surtout, surtout de Lucas, Rachel se dit qu’il était temps qu’elle pose enfin les vraies questions.

  - Maman, on n’en a jamais vraiment parlé… On a toujours pris ça pour un acquis… Mais… J’aimerais que l’on parle de mon… truc…

  Sarah eut un petit sursaut qu’elle ne parvint pas à dissimuler. Pendant des années, il avait été plus ou moins convenu que l’on n’en parlerait pas parce que sa fille était sa fille avant tout et que rien ne devait venir… Perturber… Sa vie. Il fallait qu’elle vive comme n’importe qu’elle adolescente de son âge. Et voilà que brutalement le sujet remontait à la surface. Un peu comme un secret de famille dont personne ne parle, mais que tout le monde connaît et que l’on décide au détour d’un repas dominical d’élucider avant la mort de l’aïeul.

  - D’accord, chérie… Qu’as-tu à dire ?

  - D’abord j’ai remarqué une chose. Il y a des moments où je peux… Comment dire… Décider ? Oui décider de ne pas entendre les pensées, ou plus précisément de n’entendre qu’une pensée. Je peux occulter toutes les pensées environnantes et me concentrer sur une seule. Tu te rends compte de ce que ça veut dire ?

  - Que c’est en train de disparaître ? On eut dit comme une once d’espoir dans sa voix.

  - Non, pas du tout. Mais ça veut dire que je ne suis plus dépendante de mon lecteur mp3, je peux, probablement avec de l’entraînement, apprendre à contrôler mon pouvoir et ne pas me laisser envahir. Je peux… Vivre normalement !

  En entendant ces mots, Sarah se sentit soulagée. Non seulement elle n’avait jamais eu envie que sa fille change, mais elle lui avait toujours espéré une vie normale. Et voici que c’était exactement ce que sa fille était en train de lui expliquer. Pas de question embarrassante, et une conclusion plutôt positive. Décidément la fin du repas se présentait bien.

  - Ce n’est pas tout. Je pense aussi pouvoir imposer mon esprit dans celui des gens… Comme si ça se développait…

  Sarah eut soudain l’impression que la terre s’ouvrait sous ses pieds. Ca-se-dé-ve-lo-ppait. Elle se répéta mentalement la phrase en articulant lentement. Elle n’avait jamais envisagé le don de Rachel comme une maladie ou un dysfonctionnement, juste comme un état de fait. Mais l’espace d’une seconde elle envisagea que ce pouvait être un cancer. Encore inconnu. Après tout, les tumeurs cérébrales frappent n’importe où, n’importe comment et de toutes les formes possibles. Ce pourrait être un… Dérèglement hormonal… Ca se développait… Jusqu’où cela allait-il se développer… Peut-être que…

  - Maman ! Ce n’est rien de tout ça. C’est juste que mon don évolue… Ce n’est rien de plus.

  - Mais chérie, tu n’as jamais influencé aucun esprit auparavant… N’est-ce pas ?

  - Non. En effet. Mais là j’ai réussi à faire faire demi-tour à un vendeur de roses. Nous étions en train de parler et il est venu nous interrompre, alors… J’ai pensé qu’il ferait mieux de faire demi-tour… Et là, le type s’est figé… M’a regardé et est parti. Lucas a mis cela sur le compte de mon regard qui semblait être un peu froid. Mais je suis sûre que cela vient de mon esprit. Et peu de temps avant je crois, que j’ai influencé un groupe de personnes pour qu’il aille voir un autre film que le notre. Mais ça n’a pas marché avec tous.

  - Et pourquoi Lucas n’aurait-il pas raison ?

  - Maman, je le sais c’est tout.

  - Mettons. Eh bien ça évolue, reprit-elle sèchement. Bon je vais débarrasser.

  - Attends. J’ai une autre question. Y a-t-il des cas comme moi dans la famille ?

  La famille. La question était tombée. A vrai dire, Sarah s’y était préparée depuis plusieurs mois… Années. Mais elle ne l’avait pas prévue aujourd’hui et pas comme ça.

  - Non ma puce. Il n’y a pas de cas comme toi dans la famille. Il y a bien eu la tante Bétina qui voyait des fantômes mais en fait elle avait une intolérance au lactose.

  - Tante Bétina parlait aux fantômes ? S’exclama Rachel en riant.

  - Ne te moque pas d’elle. Tu entends bien les pensées des gens, dit Sarah en riant aussi. Non ma puce, reprit-elle sérieusement, nous n’avons pas de gens qui ont développé des dons… Extrasensoriels. Tu es la première. Quand les médecins nous ont déclaré ce que tu avais, je me suis dit… Je veillerai sur elle pour qu’elle grandisse normalement mais je ne veux pas qu’elle abandonne ce don, cette chance qu’elle a, qui lui permettra d’aider les autres. Chérie, quoi que j’ai pu dire ou faire ou… Penser, dit-elle avec un rire sec, sache que je ne l’ai fait que pour ton bien. Je n’ai jamais voulu que tu changes. Tu es comme tu es et tu es ma fille, ma Rachel avant tout… Maintenant tu es un peu celle de Lucas aussi… Mais bon… Sérieusement. Je n’ai jamais voulu que tu changes, je ne veux qu’une chose : que tu vives normalement comme toutes les jeunes filles de ton âge. J’ai toujours pensé que, ce que tu avais, était un don mais je sais aussi qu’à notre époque, tu serais… Un phénomène de foire. Ou pire un sujet d’études médicales.

  - Justement. Peut-être que nous devrions faire des recherches médicales. Enfin, on pourra y repenser. J’aimerais savoir d’où ça vient.

  - Je comprends. Disons que, là ce soir, je ne suis pas trop d’accord. Mais je comprends. Je vais laisser ton idée faire son chemin. En tout cas, je ne veux pas que ce don devienne une malédiction. Quand tu me dis que ça évolue… Qu’est-ce qui ne prouve pas que ça peut être en train de te tuer ?

  - Rassure-toi je vais bien. Je monte me coucher.


  Sarah resta encore une bonne demi-heure à ranger la salle puis elle s’installa devant la télé. Elle ne regardait que rarement les émissions télévisuelles, elle préférait les DVD. Et ce soir elle avait eu suffisamment d’émotions pour un solide remontant. Elle avait fouillé dans leur dvdthèque et choisi Dirty Dancing qui lui remontait toujours le moral. Mais ce soir, le film n’était qu’une succession d’images sans sens. Devant elle défilaient les images sans même qu’elles s’imprègnent dans son cerveau. Des analyses médicales, Rachel voulait faire des analyses médicales. Fouiller son patrimoine génétique… Pour trouver quoi ? Rachel était sa fille après tout. Sarah n’avait pas à avoir peur d’une simple prise de sang. Rachel avait déjà eu des prises de sang, comme la fois où il avait fallu surveiller sa glycémie et la fois où… Non. Définitivement non ce n’était pas une simple prise de sang. C’était LA prise de sang. Celle qui allait dire si oui ou non quelque chose clochait avec Rachel.

  Elle en était là de ses réflexions quand le téléphone sonna.

  Rachel était dans sa chambre. Après la journée de folle qu’elle avait passé, le sommeil ne voulait pas venir, alors quand le téléphone sonna, Rachel était parfaitement réveillée. Elle put ainsi entendre toute la conversation.

  Allo ? … Oui c’est moi… Attendez, je ne comprends pas… Qui êtes-vous ? De quoi me parlez-vous ? … Oui c’est bien ça… Non je suis sortie après trois jours normalement… Oui… C’a duré, quoi ? Quinze minutes, allez on va dire vingt… Que dites-vous ? … Madame si c’est une plaisanterie elle est vraiment de mauvais goût !… Oui faites-donc ça et vous pouvez être sûre que dès demain j’appelle pour vérifier… Madame je ne vous salue pas !

  Sur ces bonnes paroles, Rachel chercha, sans y parvenir, à trouver le sommeil.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Aymris ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0