3.

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Voilà que ton corps fait un petit sursaut, ton sexe se réveille quand ma main se promène à quelques centimètres de ton abdomen. Tu sens une faible vague de chaleur te piquer la peau, envahir ton derme, comme une seconde peau, une caresse invisible. Cette chaleur se répand, se diffuse, te pénètre la chair. Tu n’avais jamais ressenti ça. Un doigt, un seul, te frôle doucement, trace lentement les sillons d’une chatouille insidieuse. Ton premier gémissement. Ton corps transi obéit à cette caresse mais point question de s’abandonner à ces plaisirs subtils que je quitte cette misérable couche. Tu le sens. « Où va-t-il ? » Voilà ce que tu te demandes alors que tes peurs reviennent peu à peu, pour s’imposer à toi plus que jamais. Que va-t-il faire ? Que va-t-il me faire ?

D’un geste lancinant, j’ouvre la porte du mini bar. J’avais demandé un verre rempli de glaçons. Qu’il soit livré juste avant notre arrivée. Et ces glaçons, je vais les promener sur ton corps, selon mes envies. Tu ne t’en doutes pas un seul instant. Le bruit des glaçons qui s’entrechoquent contre le verre, tu le perçois, mais tu n’as pas eu le temps de voir le mini bar. La complexion perplexe de ton visage m’indique que tu es dans le doute. Tout cela te semble si familier et pourtant, et pourtant… même décuplés, les sons conservent leur énigme, le mystère de leur origine. Le monde, tel que tu le connais, tu l’as abandonné en franchissant la porte de cette chambre.

Mesurant mes effets, je retrouve ma place et commence à lécher cette zone de ta nuque qui, d’après tes dires, est le point névralgique de ton excitation : à peine quelques pressions de ma langue et voilà que ta bite se redresse, montre son vrai visage : un gland luisant qui appelle le sexe. Ta chair palpite. Tes muqueuses s’humidifient. Tes doutes s’évaporent à mesure que le sang fait battre ton second cœur.

Alors ma main s’empare d’un glaçon, qui commence à fondre à la rencontre de ton aine : tu convulses d’un coup, bruxes quelques secondes, avant de gémir à nouveau, sous les petites secousses de ta verge, prise au piège comme une souris que l’on écraserait dans ses mains. Lentement, je promène le glaçon sur tes testicules qui se rétractent, sur les veines de ton pénis et tu les multiplies, ces gémissements de femelles, tu les multiplies et ça m’excite : je commence à bander moi aussi, mais hors de question de te donner ce que tu veux, de sortir ce sexe que ta bouche entrouverte appelle.

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