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            Pendant près de deux heures, Gregor et Armist expliquèrent à leur ami ce qu’il s’était passé au front ce jour-là, ainsi que l’origine de son surnom, laissant Andreìs abasourdi. Il ne gardait comme souvenir de ce combat qu’un voile rouge de rage, de haine et de fureur homicide, et peinait à croire ce qui lui était raconté. Quand ses amis eurent fini, il demanda.

— Et pourquoi vous m’avez appelé Capitaine ?

— Tu as été promu, et tu prends le commandement du Bataillon de Troupes de Choc.

            Andreìs ouvrit grand la bouche de stupeur, avant de se renseigner.

— Et vous ?

            Armist sourit.

— On part avec toi, ne t’en fais pas. Mais ça a été difficile. Les Guerriers de Jade ont lourdement insisté pour nous récupérer. Hey, ça veut dire que tu vas pouvoir avoir un familier maintenant.

            Andreìs fronça les sourcils, dubitatif.

— Pourquoi ? Je ne serais que Capitaine, Armist…

— Oui, mais à un poste de commandement. Alors, tu voudrais quoi ? Un Serzart, un faugle ?

            Andreìs réfléchit quelques instants avant de répondre.

— Je crois… Que je préférerais un fenris…

            Armist leva les bras au ciel en s’exclamant.

— Je le savais, tu me dois cent crédits !

            Râlant, Gregor tendit une carte en plastique épaisse à son camarade, tandis qu’un médecin de grande taille venait se poser devant leur table.

— Alors les rumeurs disaient vrai, vous êtes devenus de grands guerriers…

            Relevant la tête, Andreìs et Armist reconnurent le médecin qui leur avait fait passer le test du seuil de douleur et d’analyse du patrimoine génétique, et se levèrent d’un bon pour se mettre au garde-à-vous.

— Mon Colonel.

            À peine eut-il fini sa phrase qu’Andreìs assena un violent coup de poing au médecin qui tomba à terre après avoir renversé une table sous le regard incrédule des clients de la cafétéria. Se redressant en se tenant la mâchoire, celui-ci apostropha le jeune guerrier.

— Tu as de la mémoire… Et de la rancœur. Mais je t’avais dit que tu pourrais le faire. En fait, je suis même venu exprès pour m’acquitter de ma dette. Maintenant, aide-moi à me relever, et commande-nous à boire, c’est ma tournée.

            Le sourire chaleureux de l’Officier Supérieur incita Andreìs à lui tendre la main tout en restant sur ses gardes, et l’homme vint s’asseoir à leur table, tandis qu’un pichet de bière était commandé.

— Alors, dites-moi les jeunes, qu’avez-vous bien pu faire de stupide pour vous retrouver ici ?

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