Andreìs se réveilla suspendu par de nombreux câbles greffés à son corps et nu comme un ver. Face à lui, le Maître Da Yo le dévisageait avec intérêt. Cherchant ses mots, le guerrier finit par articuler d’une voix rauque.

— Les autres ?

— Grand Sommeil dans la prison Royale.

— Combien ? Ici ?

— Assez pour que nous puissions nous relever, pas assez pour reprendre le monde.

 Andreìs sourit.

— J’ai… Un Plan…

            Da sourit à son tour.

— J’espère qu’il n’implique pas que tu finisses dans cet état une fois encore… Si un Géno peut subir une seconde thérapie, une troisième est inenvisageable.

            Le vieux Maître se déplaça jusqu’à un tableau de contrôle et enfonça quelques touches. Les câbles relâchèrent alors Andreìs qui tomba lourdement au sol, face contre terre. Lentement, comme reprenant conscience de son corps, le guerrier se releva, détaillant chaque centimètre carré de sa peau.

— Cicatrices… Beaucoup… Sale état…

            Da acquiesça.

— Je confirme. Mais tu as maintenant une puissance peu commune. Et je vais te donner quelques exercices pour l’état Diurge. Ton plan, combien de temps pour le mettre à exécution ?

            Andreìs prit quelques secondes de réflexion.

— Je dirais… Plusieurs siècles…

— Bien… Ça te laissera plus de temps pour t’entraîner. Viens avec moi. Nos hommes attendent leur chef. Et passe une toge, tu seras plus présentable.